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Marguerite KABRE, chantre: « C’est pendant les séances de prière que Dieu me révèle les chansons »

Née à Koudougou où elle a grandi dans une famille chrétienne, la chantre Marguerite Kabré a eu une mère chantre également. Elle apprendra à chanter et dirigera une chorale d’enfants dans les années 90 avant de se retrouver à Abidjan dans des chorales au quartier Koumassi. Epouse du chantre Paul Kabré, elle apprend la guitare et le piano avant de sortir son premier opus en 2005 suivi du second en 2013, et sa dernière œuvre discographique « Wend tongo », en décembre 2017. Marguerite parcourt régulièrement la sous-région, l’Europe et les USA pour des séries de concerts sans tapage médiatique au Burkina. Nous sommes allés à sa rencontre, la semaine dernière à son domicile, sis au quartier Nagrin de Ouagadougou, où elle nous a accordé cette interview à travers laquelle elle nous parle de son programme assez chargé, de son quotidien, lève le voile sur sa situation matrimoniale et jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè.

 

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Marguerite Kabré : Je vais bien par la grâce de Dieu.

 

Qu’est-ce qui justifie votre choix pour la musique chrétienne ?

 

 

Je suis issue d’une famille chrétienne et dès l’enfance, je chantais auprès de ma mère qui était également une chantre. Ensuite, je me suis formée dans des chorales avant de diriger une chorale d’enfants dans les années 90. Pendant ce temps, j’écrivais mes chansons.

 

Vous voyagez beaucoup dans la sous-région, en Europe et aux USA pour des concerts sans tapage médiatique au Burkina, pourquoi cela ?

 

Moi, je préfère être humble dans la vie. Cela me fait plaisir que vous en tant que journaliste, vous avez cette information de moi. Il y a Jérusalem, le Liban, le Canada, la Suisse, l’Italie, les USA et plein d’autres pays qui m’invitent régulièrement pour des concerts quand bien même ils ne comprennent pas le mooré.

 

Quel est votre message à l’endroit de nos lecteurs ?

 

Je leur demande d’écouter la parole de Dieu, car rien n’est impossible au Tout-Puissant.

 

Pensez-vous que les jeunes d’aujourd’hui s’intéressent à la parole de Dieu ?

 

Pour beaucoup d’entre eux, je répondrai non. Et nous prions pour que la situation change afin qu’ils aient l’amour de Jésus-Christ en eux.

 

Certains chantres refusent de donner des concerts dans les maquis, est-ce votre cas ?

 

(Elle observe un moment de silence) … C’est une question embarrassante, nos concerts sont comme des campagnes d’évangélisation, mais pour que je joue dans un maquis, il faut que son promoteur accepte que  j’y prêche un moment avant le spectacle. (Eclats de rire).

 

Vous tenez également un lieu de culte avec des séances de prière et de délivrance, comment arrivez-vous à gérer votre carrière musicale, votre vie de famille et celle cultuelle ?

 

C’est une question d’organisation, c’est pendant les séances de prière que Dieu me révèle les chansons.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Mon quotidien est beaucoup marqué par les séances de prière quand je ne suis pas en tournée.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Il y a en tout cas des artistes qui font la fierté du Burkina et je les félicite. Il nous incombe de promouvoir les rythmes de chez nous, c’est notre identité culturelle.

 

Quelle est votre situation matrimoniale ?

 

Vous savez déjà que le chantre Paul Kabré est mon époux, sur cette question, je n’en dirai pas plus.

 

Quelle est votre message pour clore cette interview ?

 

Que chacun de nous prie pour la paix au Burkina Faso. Que Dieu bénisse notre chère patrie et la protège. C’est main dans la main que nous allons construire ce pays mais pas en rangs divisés.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

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