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INSOLITE: Le bonheur du couple serait génétique

A quoi tient un mariage heureux ? Qu’est ce qui rend les couples durables ? Médecins, psychologues, hommes, femmes cherchent depuis longtemps la réponse à ce mystère. La réponse pourrait être génétique.

 

Le psychologue Robert W. Levenson a voulu comprendre pourquoi certaines personnes étaient plus à l’écoute que d’autres dans le couple. Il a cherché à savoir si cette différence pouvait être génétique. Avec des chercheurs de l’Université de Berkeley et de l’Université Northwestern (Etats-Unis), ils ont trouvé un indice important dans notre ADN qui répondrait à cette question. Ils ont identifié un gène impliqué dans la régulation de la sérotonine qui peut prédire la manière dont nos émotions peuvent affecter nos relations conjugales.

« Avec ces nouvelles découvertes génétiques, nous comprenons maintenant beaucoup mieux ce qui détermine à quel point les émotions sont différentes pour chaque personne », explique le psychologue Robert W. Levenson. « Nous pouvons même affirmer que le bonheur conjugal est lié à la génétique ».

Les scientifiques ont analysé le génotype (ensemble de l’information génétique d’un individu) de 156 couples mariés depuis plus de 20 ans. Tous les 5 ans, les participants de l’étude ont dû rendre compte de leur satisfaction conjugale.

En conclusion de leurs recherches, les chercheurs ont trouvé un lien entre l’épanouissement dans le couple et une variante du gène « 5- HTTLPR ».

Si tous les êtres humains héritent d’une copie de cette variante du gène de leur parent, les 17% des participants de l’étude qui présentaient 2 gènes 5 – HTTLPR courts, apparaissent comme les plus malheureux en mariage. Ils étaient en effet extrêmement sensibles aux émotions négatives comme la colère et le mépris et extrêmement heureux aux émotions positives, comme l’humour et l’affection.

En revanche, les bénévoles qui ont un ou deux gènes longs étaient beaucoup moins perturbés par les émotions négatives vécues pendant leur mariage.

Le psychologue Robert W. Levenson en déduit que «  deux personnes ayant des gènes 5- HTTLPR courts, sont plus susceptibles de s’épanouir dans un mariage porté par des relations positives, et qu’ils souffriront dès que les relations se détérioreront. En revanche, les personnes ayant un ou deux gènes longs sont moins sensibles au climat émotionnel et supportent mieux les conflits et les relations négatives ».

Cette étude a été publiée dans la revue Emotion, un magazine scientifique spécialisé en psychologie.

 

Par Agathe Mayer

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