Des modélisations parues dans The Lancet, estiment que les cancers de la prostate vont fortement progresser au cours des prochaines années dans le monde.
Le cancer de la prostate est un cancer à évolution lente
Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes et se déclare généralement à plus de 50 ans. Il se développe dans 80% des cas dans la zone périphérique de la prostate, à proximité du rectum. Cette tumeur maligne est palpable au toucher rectal.
Le cancer de la prostate est un cancer à évolution lente, qui reste longtemps localisé. Selon les auteurs de l’étude, celui-ci va connaître une forte progression dans les années à venir. « Selon nos conclusions, le nombre annuel de nouveaux cas va doubler de 1,4 million en 2020 à 2,9 millions en 2040 », résument les auteurs de ces recherches. Cette progression s’expliquerait par « la hausse de l’espérance de vie et par des changements dans les pyramides des âges », expliquent-ils.
Or, cette progression ne pourra pas être évitée d’après les experts : « […] Contrairement à d’autres problèmes d’ampleur, comme le cancer du poumon ou les maladies cardiovasculaires, on ne pourra pas éviter cette hausse des cas par des politiques de santé publique ».
Une maladie moins évitable que d’autres
Si cette hausse est inévitable, c’est parce que les facteurs de risque du cancer de la prostate sont moins évitables que ceux d’un cancer du poumon (arrêt du tabac) par exemple. Les facteurs de risque établis sont souvent liés à l’avancée de l’âge, à des antécédents familiaux ou à une prédisposition génétique.
Toutefois, d’après les auteurs de l’étude, certaines actions peuvent et doivent être mises en place. Lesquelles ? Miser sur des diagnostics moins tardifs, surtout dans les pays moins riches, par exemple. Les pays développés, en revanche, doivent faire attention au risque de « surdiagnostic et surtraitement ».
Valeria Lotti