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JOSIAS, ARTISTE- MUSICIEN:« Chacun a son rôle à jouer dans le show-biz »

Josias à l’état civil Bohéna Josias est un jeune talent qui fait partie de la nouvelle génération d’artistes très en vogue au Burkina Faso. Né dans la région de l’Est plus précisément à Tambaga, il a grandi à Manga dans le Centre-Sud, mais est originaire de la localité de Kongoussi. Issu d’une famille de chansonniers, il est auteur d’un album « Taaba » à succès depuis 2018. A travers cette interview exclusive qu’il a bien voulu nous accorder, l’artiste nous parle de ses débuts dans la chanson, de sa rencontre avec son producteur, des difficultés de son milieu, aborde d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Josias : Je vais bien, je me défends du mieux comme je peux.

 

Comment vous vous êtes retrouvé dans la musique ?

 

Déjà que je suis issu d’une famille de chansonniers, je peux dire que tout a commencé depuis le bas âge. Le papa était un professeur d’anglais et pour parfaire sa diction, il aimait beaucoup écouter les chansons anglaises des artistes comme Donna Sumer, Whitney Houtson… J’ai été bercé par cette musique et à l’église, je chantais à la chorale.

Votre père a-t-il su que vous vous intéresserez à la musique ?

 

Non, pas du tout. Il était même surpris le jour où je suis venu lui annoncer que j’étais retenu par l’équipe de Faso Académie en 2013 à Manga. Il m’a surtout encouragé et m’a donné ses DVD pour que je puisse m’exercer sur ces chansons.

 

Et comment s’est faite la rencontre avec Télésphore Bationo qui est votre producteur ?

 

La rencontre s’est faite par un coup de hasard. Un soir, je suis sorti avec des cousins et dans le quartier, nous sommes tombés sur le plateau de la première édition du concours de chant live « Faites de la musique » qu’il organise. J’ai pris son contact et l’année qui a suivi, je suis venu m’inscrire et j’ai été le lauréat, c’est ce qui m’a valu une production.

 

Dans quel registre vous définissez-vous exactement ?

 

Je fais de la variété et je suis en train de réfléchir comment créer un genre propre à moi. Le titre que nous avons lancé, ceux qui l’ont écouté ont vu Georges Ouédraogo en moi et c’est un honneur pour ma modeste personne. Je fais de la musique classique, du blues, une musique de tendance également.

 

Pensez-vous réussir avec une musique un peu élitiste ?

 

Je le pense bien. Je pense que j’obtiendrai ma part de gâteau. (Il éclate de rire)… Je suis conscient que je n’ai pas fait une musique qui va beaucoup intéresser les jeunes de mon âge. Je suis un produit de ce qui m’a bercé.

 

Peut-on dire que vous êtes un jeune vieux ?

 

(Il éclate de rire)… Je ne suis pas un jeune vieux mais plutôt un jeune riche musicalement. Dans mes chansons, généralement, je décris le quotidien et des thèmes que lorsqu’on écoute seulement avec l’oreille, on ne peut pas comprendre, il faut plutôt écouter avec son âme. Et je pense que chacun a son rôle à jouer dans le show-biz et sa pierre à apporter.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Je ne vis pas d’abord de ma musique. Je suis pour le moment en train d’allaiter ma musique et je sais qu’un jour, elle prendra soin de moi.

 

Quelle est la difficulté majeure d’un jeune artiste comme vous ?

 

C’est le manque de cadre pour s’exprimer. Aujourd’hui, j’ai tellement de choses à donner aux mélomanes et ce manque de plateformes est une plaie pour notre musique. Et c’est l’occasion pour moi de dire merci à mon producteur qui offre toujours un cadre d’expression et qui, malgré mon genre musical, arrive à me positionner.

 

Pouvez-vous nous parler de votre quotidien ?

 

J’ai une agence de prestations musicale et évènementielles, je suis plus préoccupé à faire des démarches administratives pour sa mise en place.  Je suis en train de préparer également d’autres chansons en studio. Il y a aussi quelques scènes à faire, je suis bloggeurs également sur les réseaux sociaux, c’est ce qui occupe mon quotidien.

 

Quelle est votre situation matrimoniale ?

 

Je suis fiancé sans enfant.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Je leur dis que Josias est un jeune artiste qui a beaucoup à leur donner. J’ai encore besoin de leur soutien et attention. Qu’ils n’hésitent pas à me contacter pour leurs évènements.

 

Un mot en guise de conclusion ?

 

Merci au magazine Evasion pour le micro qu’il a tendu à ma modeste personne et à tous ceux qui me soutiennent depuis le début de ma carrière.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

 

 

 

 

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