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AUGUSTA PALENFO, comédienne, promotrice culturelle et directrice du CITO:« On ne peut pas avoir l’Etalon d’Or en réalisant son film par affinité »

Nouvellement élue comme présidente du Carrefour international du théâtre de Ouagadougou, Augusta Palenfo est une jeune comédienne et actrice de cinéma. Directrice du Festival international du rire et de l’humour de Ouagadougou (FIRHO), elle a également réalisé son tout premier long métrage, « Carton rouge », qui a connu un franc succès. Actuellement en pleine tournée nationale pour une représentation théâtrale, elle a bien voulu trouver du temps pour se prêter à nos questions à travers cette interview. Augusta Palenfo nous parle des préparatifs de la prochaine édition de son festival prévue les 8 et 9 décembre prochains, de ses projets, donne sa lecture du cinéma burkinabè et aborde d’autres sujets. Lisez plutôt.

 

 

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Augusta Palenfo : Je vais bien.

 

Vous êtes en pleins préparatifs du Firho, quel est l’état d’avancement ?

 

Le Firho se prépare bien sauf que nous sommes obligés d’aller au rythme des partenaires et des structures où l’administration traîne les pas. Mais ça va, on essaie d’avancer quand même.

 

Pensez-vous avoir atteint les objectifs de ce festival ?

 

Je dirai oui et non. Non, parce que l’objectif était vraiment qu’aujourd’hui, après onze ans de création de ce grand rendez-vous des humoristes africains, cet évènement n’ait plus à souffrir pour avoir des partenaires financiers. Chaque année, nous avons au moins cinq pays qui prennent part à ce festival. On ne devrait pas être toujours là à faire la cour aux sponsors qui, malgré leur rareté, traînent à nous soutenir. Quand ils sont sensibles, c’est 500 000 francs CFA qu’ils donnent. C’est vraiment décevant et décourageant. Au Burkina, c’est la raison des plus grandes relations. On a mille évènements, chaque jour, il y a des festivals qui naissent.  Aujourd’hui, on ne peut pas citer les grands rendez-vous sans citer le Firho. C’est connu de tous et c’est le premier festival consacré à l’humour et au rire. Il a été créé par une jeune femme, permet également la révélation de jeunes talents et a donné des idées à d’autres promoteurs pour créer des festivals semblables.

 

Vous venez de faire votre entrée dans l’administration du CITO, quelles seront vos missions ?

 

Je suis la nouvelle présidente du Carrefour international du théâtre de Ouagadougou (CITO) et je dis merci à toutes les personnes qui ont cru en moi et m’ont donné leur voix. Je ferai de mon mieux pour faire rayonner encore le CITO et apporter ma touche avec bien sûr l’accompagnement de toute l’administration et de tous les membres afin que le CITO soit un maillon fort du théâtre burkinabè dans la sous-région.

 

Le théâtre burkinabè se porte-t-il bien ?

 

Le théâtre burkinabè se porte à merveille, il y a beaucoup de créations et beaucoup de tournées tant au plan national qu’à l’extérieur. On peut vivre du théâtre au Burkina Faso.

 

Vous êtes dans le domaine du cinéma, quels sont vos projets dans ce sens ?

 

Après mon premier long métrage, « Carton rouge », qui a été bien accueilli par les cinéphiles au FESPACO et dans les grandes salles de cinéma du Burkina ainsi que sur les chaînes de télévisions au niveau international, je suis en écriture de mon 2e long métrage et le tournage aura probablement lieu en fin 2019 par la grâce de Dieu. Je joue aussi dans les films de ceux qui ont besoin de moi.

 

Bientôt, c’est le FESPACO, le Burkina s’éloigne davantage de l’Etalon d’Or du Yennega, qu’est-ce qui peut justifier cela ?

 

Vraiment, pour le FESPACO, je suis très jeune pour en parler, néanmoins, étant dans le domaine, je peux dire un mot : on ne peut pas prétendre gagner l’Etalon d’Or de Yennega en réalisant son film avec les membres de sa famille et par affinité ou en étant le seul à tout faire.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Dès le réveil, je m’occupe de moi-même, de mes enfants, je fais la cuisine quand je n’ai pas de rendez-vous. Dans le cas contraire, j’honore mes rendez-vous avant de faire la cuisine, de toutes les façons, il y a toujours de quoi se nourrir dans mon frigo. Il y aussi les répétitions qu’il faut gérer.

 

Quelle est votre situation matrimoniale ?

 

Cela relève de ma vie privée et je voudrais me réserver le droit de ne pas répondre à cette question et laisser ceux qui s’excitent, qui jubilent en prétendant connaître ma vie, en parler. Donc, je garde ça pour moi.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Franchement, je vis de mon art.

 

Pour terminer, quel est votre message à l’endroit de nos lecteurs ?

 

Je vous remercie de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer à travers vos colonnes et à travers vous renouveler ma gratitude à vos lecteurs et mes fans. Qu’ils continuent de nous soutenir, pas seulement moralement mais financièrement afin de contribuer à notre bonheur et à notre vie.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

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