Au fil des semaines

PRESENTATION DE LETTRES DE CREANCE D’AMBASSADEURS A IB: Ainsi donc, le Burkina est fréquentable !

Bien des observateurs ont pu le remarquer. En effet, ils étaient nombreux les ambassadeurs accrédités qui, en mi-décembre, ont présenté leurs lettres de créance au président de la transition burkinabè, Ibrahim Traoré. Pour un pays en crise comme le nôtre, cela peut paraître, pour le moins surprenant ; tant certains, depuis quelques années, se plaisent à présenter le Burkina Faso comme un pandémonium où la mort est devenue la chose la mieux partagée. Mais si des diplomates étrangers se bousculent aux portes du palais de Koulouba c’est la preuve que notre pays, contrairement à ce que tentent de faire croire certaines mauvaises langues, est fréquentable. Certes, certains ont tourné le dos au Burkina tandis que d’autres en ont profité pour renforcer leur coopération avec le pays. C’est le lieu d’ailleurs de rendre hommage à ces partenaires qui, en dépit de la tourmente, sont restés engagés aux côtés des autorités de la transition pour les aider à relever les défis auxquels le pays fait face. Car, comme on aime à le dire, ce sont dans les moments difficiles que l’on reconnaît les vrais amis. Certes, il n’existe pas, on le sait, de philanthropie dans les relations internationales. Mais quand quelqu’un te soutient dans des moments très difficiles, le bon sens commande que l’on lui exprime sa gratitude. Cela n’empêche, pour autant, pas de garder un œil ouvert en évitant toute forme de paternalisme. C’est le lieu d’inviter les autorités de la transition à plus de vigilance. Le Burkina Faso, c’est peu de le dire, exerce une centaine attractivité sur bien des pays, et pas des moindres.

 

Si le Burkina est libéré, il deviendra un véritable pôle d’attraction

 

En témoignent les chassés-croisés diplomatiques enregistrés presque chaque jour qui passe. Cela dit, il ne faut plus, comme l’ont fait nos aïeux aux lendemains des indépendances, accepter des contrats qui, à tout point de vue, n’arrangent que le partenaire au  détriment du peuple. En ce qui concerne, par exemple, l’exploitation de nos ressources naturelles, il revient désormais au Burkina de fixer ses conditions, et non pas à un partenaire de le faire. C’est en cela d’ailleurs qu’il faut se féliciter de l’implantation en cours d’une raffinerie d’or à Ouagadougou. Tout cela participe de la volonté de notre pays de s’émanciper de la tutelle des grandes puissances qui, en réalité, n’ont pas d’amis mais n’ont que des intérêts. Ce faisant, il nous faudra ensemble mouiller… le treillis pour débarrasser notre pays des bandes armées qui tuent et massacrent à tour de bras. Déjà, avec la dynamique en cours, tout porte à croire que la peur , dans les jours à venir, pourrait changer de camp. Mais encore faut-il qu’ensemble, nous restions soudés derrière les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui se battent au péril de leur vie, pour que le pays reste débout. Il y va de notre intérêt à tous. Car, si le Burkina est libéré, il deviendra un véritable pôle d’attraction si bien que même ceux qui l’ont fini ou abandonné, chercheraient à revenir. Mais en attendant qu’ensemble, nous puissions chanter l’hymne de la victoire, il faut que les uns et les autres désarment leurs cœurs respectifs, étant donné que personne, comme on aime à le ressasser, n’a d’avenir dans un pays qui n’en a pas un. Le Burkina sera ce que nous voulons qu’il soit.

 

P.O

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