Originaire de la cité du Cavalier rouge où elle est née, Blandine Yaméogo a grandi dans la ville de Sya à l’Ouest du Burkina où elle a commencé à danser aux rythmes du balafon et du djembé. L’artiste a lancé officiellement son œuvre musicale, « Silmandé » dans la soirée du jeudi 30 novembre dernier, à l’espace culturel Jean Pierre Guingané. Une cérémonie placée sous le parrainage de Margueritte Doannio, la Directrice générale de l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB, de la cinéaste Georgette Paré, d’Edwige Ilboudo et Claude Guingané
Comédienne, elle a joué dans plusieurs représentations théâtrales puis fit son entrée au cinéma en 1978. De fil en aiguille, elle intègre l’orchestre Harmonie Junior en 1982 et crée en 1996 la Compagnie Dafra Kan après avoir travaillé en Norvège en 1992. 
De 1993 à 2000, celle que l’on appelle affectueusement la Reine du warba va travailler avec Mathilde Monier et de 2003 à 2014 avec Jean Louis Marteli au théâtre Nanter sans oublier sa formation à l’école des Sables à Touba Dialon au Sénégal. Après plusieurs participations à la Semaine nationale de la culture (SNC), Blandine Yaméogo est actuellement professeur à l’école supérieure Jean Pierre Guingané (CEFRAV), professeur vacataire à l’université Joseph Ki-Zerbo à AGAC et a travaillé en Angleterre et aux USA.
Un véritable moment des arts, la Reine du warba a reçu le premier prix de la meilleure comédienne avec le long métrage « Notre étrangère ». Décorée Chevalier de l’ordre de mérite musique, danse et cinéma, elle tourne une nouvelle page de sa riche carrière avec la production d’une œuvre musicale baptisée « Silmandé ».
Un chapelet de six chansons qui entraîne le mélomane au cœur d’une fusion de rythmes du balafon, du djembé et d’autres instruments traditionnels.
Aboubakar Kéré KERSON