Solutions à nos problèmes

« Mes enfants sont devenus mes bourreaux »

Je suis un veuf, j’ai eu plus de 45 ans de mariage. Ma femme est décédée il y a quelques années de cela. J’ai eu trois enfants avec elle, dont deux garçons et une fille. Les enfants sont âgés aujourd’hui de plus de 40 ans. Ma défunte épouse et moi ne sommes pas de la même ethnie. Quand je voulais la marier, mes parents se sont opposés, mais j’ai tenu tète et nous nous sommes mariés à la mairie et à l’église. Ma femme a été longtemps malade avant de mourir. Elle avait même perdu la vue les derniers moments avant sa mort. Depuis la mort de ma femme, mes enfants et moi avons des relations très difficiles, ils m’ont frappé à plusieurs reprises et m’ont même chassé de la maison sous prétexte que j’ai tué leur maman. Pourtant, Dieu seul sait comment j’ai souffert pour les soins de ma défunte épouse. Quand ma femme est décédée, les enfants ont refusé que j’aille l’enterrer dans mon village. Ce sont eux qui l’ont enterrée en ville ici. Ce qui m’énerve, c’est que mes deux garçons même ont chacun une femme avec des enfants, et logent tous dans ma cour. Quant à ma dernière fille, elle ose même amener des hommes dormir dans ma cour. Aujourd’hui, je suis un vieux, je n’ai plus de force. Mes enfants m’ont tellement battu que j’ai perdu deux dents. Je loge actuellement chez une de mes sœurs qui est veuve. Elle est allée parler à mes enfants qui l’ont chassée. J’ai mal au cœur et je n’arrive pas à trouver le sommeil ni à manger. Quand je vois que je me suis sacrifié pour l’avenir de mes propres enfants et aujourd’hui, ils se conduisent de la sorte envers moi, je ne sais pas où mettre la tête.  Mes enfants ne me donnent même plus envie de vivre. Je ne sais pas  ce que j’ai pu bien faire à mes enfants pour qu’ils se comportent de la sorte envers moi. Que faire ? je suis vraiment déçu de mes enfants.

 

Un vieux dégouté de la vie

 

Je vous comprends parfaitement. Quand je pense que vous vous êtes sacrifié pendant des années pour que vos enfants soient des personnes indépendantes économiquement, et socialement, je trouve qu’ils sont ingrats. Je vais les qualifier de mal éduqués. Vous avez  trop pourri vos enfants et voilà les conséquences. Vos enfants sont ingrats. Car ils vous doivent tout. Néanmoins, s’ils se comportent de la sorte, je trouve que vous avez bien fait de quitter la maison au lieu de lutter contre vos propres enfants. Je vous demande d’aller à la police ou à la gendarmerie porter plainte pour coups et blessures. Après, vous vendrez la cour  et vous verrez qu’ils vont commencer à regretter. Ils viendront vous demander pardon car ils comprendront qui vous êtes pour eux. Même si vous n’étiez pas leur père biologique, ils n’ont pas le droit de porter la main sur vous. Je trouve que le fait qu’ils vous violentent est une malédiction. Même dans la Bible, c’est écrit : «Honorez vos parents, enfin d’avoir un vie longue et bénie ». Traditionnellement  aussi, un enfant ne frappe pas son géniteur. Ça porte malheur. Vraiment de nos jours, les gens veulent vivre comme des Européens, ils se trompent sur toute la ligne, car chez les Européens, si vous frappez une personne, c’est à la police que vous allez vous expliquer. Et si vous n’avez pas raison, on vous colle une amande. Etant père, n’ayez pas pitié d’eux car ils n’ont pas eu pitié de vous. Il faut qu’ils comprennent qu’ils vous ont beaucoup offensé. Même s’ils reconnaissent plus tard leur tort, il faut que vous les punissez sans pitié. Ainsi, vous leur rendez service mais aussi à la Nation. De quel droit vos enfants vous accusent-ils de la mort de leur maman ? Avant que cette femme soit leur mère, elle a été et demeure votre épouse. C’est sûr que vos enfants ont été bernés par des charlatans et des marabouts qui leur ont pompé la tête,  les faisant croire que c’est vous qui avez tué votre femme. Quel intérêt avez-vous à tuer votre épouse ? Restez ferme sur cette position en vendant rapidement votre cour où vos enfants résident actuellement. Vous n’avez rien à perdre en vendant cette cour. Ainsi, vos enfants comprendront que c’est votre propriété et non la leur. Je suis sûr qu’un jour, ils vont regretter l’acte qu’ils ont posé mais ce sera trop tard. Si vos enfants ont la chance et viennent un jour vous demander pardon sincèrement, vous pouvez accepter. Mais ils doivent être punis sévèrement pour l’acte horrible qu’ils ont posé. S’ils ne le font pas et que vous mourrez un jour, c’est foutu pour eux. Priez et prenez vos responsabilités. Je vous demande d’avoir beaucoup de courage pour les durs moments que vous passez. C’est ça aussi la vie. On peut mettre un enfant au monde, mais on ne lui transmet pas son caractère. Bonne journée et tenez bon cher papa.

 

 

NB : Nous vous rappelons que cette rubrique est la vôtre, Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresses sont prié (es)  de nous les envoyer. L’anonymat leur est garanti. Ils/ elles peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis aux 1 200 Logements à Ouagadougou ou auprès de nos représentations dans les différentes provinces.

 

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Tél: (00226) 78 00 23 73

01 BP : 4 577 Ouagadougou 01

BURKINA FASO

 

 

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