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KISSATOU, ARTISTE-MUSICIENNE: « La jeunesse burkinabè est en train de se battre pour son émergence »

Kissatou, à l’état civil Barkissa Barro, est une artiste musicienne burkinabè vivant aux USA. Native de Douna, une localité située à 45 km de Banfora et à quelques encablures de Sindou à l’ouest du Burkina Faso, elle est une passionnée de musique depuis la tendre enfance.

Dès le bas-âge, elle chantait déjà lors des cérémonies traditionnelles de grandes envergures. A cheval entre la musique traditionnelle et le gospel, elle est auteur d’un album « Jesus for ever », sorti en 2015, et de neuf singles. Très peu connue au bercail, Kissatou est une artiste qui tourne sur plusieurs scènes au plan international.

A travers cette interview exclusive qu’elle a bien voulu nous accorder via le net, elle nous parle de sa passion pour la musique, de ses projets, de son retour au bercail, jette un regard sur l’évolution de la musique burkinabè et aborde sans détour d’autres sujets. Lisez plutôt.

 

 

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Kissatou : Je vais bien.

 

D’où vient cette passion pour la musique ?

 

Cette passion m’anime depuis la tendre enfance dans mon village qui est Douna. Donc, la musique est en moi depuis l’enfance, elle est innée.

 

Pensez-vous que le fait de résider aux USA justifie le fait que vous n’êtes pas assez connue au Burkina alors que vous tournez un peu partout dans le monde ?

 

Cela peut être un justificatif car je n’ai vraiment pas eu l’occasion de faire la promotion de ma musique au bercail. Mais je dois travailler dans ce sens afin de me faire mieux connaître par l’auditoire de mon pays malgré la distance. Vous en tant que journaliste, vous avez fait un travail de recherche pour me découvrir.

 

A quand le retour au bercail pour la conquête du marché local ?

 

C’est pour très bientôt, je ne pourrai pas donner une date exacte, mais je viendrai bientôt.

 

Quels sont vos projets en cours ?

 

C’est le retour au pays avec de nouvelles productions en abordant des thèmes variés comme l’amour, l’amitié, le vivre-ensemble et un hommage à ma chère patrie.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Je dis merci à tous mes fans qui me soutiennent malgré la distance. Je sais que nous devons faire encore mieux pour rendre nos œuvres encore plus accessibles. Pour le moment, c’est à travers les plateformes de distributions en ligne comme Spotify, YouTube music, Apple music, iTune, etc. que mes œuvres sont le plus disponibles.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Je pense que la jeunesse burkinabè est en train de se battre pour son émergence. Les devanciers ont joué leur partition. La génération actuelle fait un travail formidable.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

La musique et moi, c’est comme un passe-temps même si je tourne beaucoup au plan international. Financièrement, je m’y investis beaucoup.

 

Quelle est la difficulté majeure d’une artiste de votre trempe ?

 

Avec la famille et le boulot à plein temps, il est souvent difficile de privilégier son engagement artistique.

 

Vous intervenez dans le domaine caritatif en venant en aide aux populations vulnérables, qu’est-ce qui vous motive dans ce sens ?

 

Les écritures Saintes nous disent qu’il faut instruire l’enfant selon la voie qu’il doit suivre, et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. Nous avons vu nos parents au secours des personnes vulnérables, c’est le fruit de l’éducation que j’ai reçue de mes parents. Et j’interviens à travers mon association qui est  Hope for desperate hearts.

 

Quels sont les récentes actions que vous avez menées ?

 

Je n’aime pas parler de ce que j’apporte comme soutien au plan caritatif. Face à la crise sécuritaire que traverse mon pays, nous avons contribué à l’effort de guerre à hauteur de 744 000 F CFA qui correspond à la prise en charge annuelle d’un VDP.

 

Peut-on connaître votre situation matrimoniale ?

 

(Elle éclate de rire)… Je suis mariée à quatre hommes qui sont un serviteur de Dieu, un diplomate, un philosophe et la musique.

 

Que feriez-vous si l’un de vos enfants décidait de suivre vos traces dans la musique ?

 

Mes enfants y sont déjà, je crois que c’est dans le sang. Ils jouent déjà au piano et s’exercent à la batterie et à la guitare. Je ne cesse d’ailleurs de leur rappeler que la place d’un serviteur de Dieu dans l’église est derrière les instruments de musique et à la chorale. Je serai fière de les voir évoluer dans la musique et faire mieux que moi.

 

Quel est votre message en tant qu’artiste face à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso ?

 

J’invite les Burkinabè à faire confiance à nos VDP et FDS et leur prouver cela en parole et en actions. Aux artistes burkinabè, qu’ils sachent que les victoires militaires du peuple hébreu que raconte le livre de Josué ont été possibles suite aux sons de trompettes et les cris du peuple d’Israël. Et je prie afin que l’intérêt du pays prime sur tout.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Je vous dis merci pour cette opportunité qui permettra certainement à plus d’un Burkinabè de me découvrir. Merci à Issouf Pahima de Horizon Fm et mes frères qui travaillent fort afin que je sois connue au pays.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

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