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BLANCHE, chantre: « Mon homme me laisse vivre ma passion »

Blanche est originaire du sud-ouest du Burkina précisément de Kolinka mais est née et a grandi à Ouagadougou. En 2015, elle sort un premier opus baptisé « Mam na waoga wendé ». Issue d’une famille de chantres, Blanche se fera une certaine renommée dans la sphère musicale burkinabè. En attendant la sortie de son nouvel opus, nous l’avons rencontrée pour vous. A travers cette interview, l’artiste revient sur son parcours, fait un bilan de sa carrière, parle de ses projets et lève le voile sur sa situation matrimoniale tout en jetant un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè. Lisez plutôt.

 

Evasion : Que devient Blanche ?

 

Blanche : Je prépare mon 2e album. Je suis en studio depuis un bout de temps pour vous concocter quelque chose de meilleur que le premier. Sinon que je vais bien.

 

Dans la société traditionnelle africaine, ce n’est pas évident pour une fille d’avoir l’aval des parents pour se lancer dans la carrière musicale, est-ce votre cas ?

 

Depuis le bas âge, les parents savaient que je chantais à l’église. Même dans les cérémonies, j’entonnais des chansons et les gens m’encourageaient. Je n’ai pas eu de problème avec les parents, l’album est sorti quand j’étais mariée. C’est ensemble avec mon mari que nous avons décidé, il m’a donné son feu vert et m’accompagne dans ma carrière.

 

Est-ce une chance d’avoir un mari qui n’est pas du showbiz et qui vous encourage dans cette aventure ?

 

Je dirais que j’ai beaucoup de chance d’avoir cet homme comme mari et qui me laisse vivre ma passion.

 

Le fait d’avoir chanté dans les chorales a-t-il influencé votre choix pour la musique chrétienne ?

 

A mon bas âge, j’écoutais aussi la musique dite profane. Il y a des vedettes comme Oumou Sangaré, Meiway ou Lam qui m’ont impressionnée.

 

Avec vous, peut-on s’attendre à un album qui comporte des chansons dites profanes ?

 

Oh ! non. (Eclats de rire…) Je ne vous promets pas cela. Peut-être un featuring avec un artiste qui ne fait pas de la musique chrétienne mais toujours avec des paroles bibliques.

 

Quelle est votre source d’inspiration ?

 

C’est la vie de tous les jours. Je suis une femme après tout. Je suis sensible à beaucoup de choses. Il m’arrive d’avoir les paroles mais pas les mélodies et vice-versa.

 

Quel bilan faites-vous de votre premier opus ?

 

Je suis vraiment satisfaite. Vous voyez que je suis restée avec le même staff, on se comprend et se complète.

 

Pouvez-vous nous parler de votre nouvel album en cours ?

 

Il comporte beaucoup de révélations et comporte huit titres. Je reviens ragaillardie et beaucoup confiante. Le premier album m’a permis de connaître le milieu du showbiz.

 

Quel est votre message à l’endroit de vos fans ?

 

C’est la prière que je leur dédie.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Il est partagé entre le service, l’occupation de ma petite famille et le studio.

 

Quelle est votre situation matrimoniale ?

 

Je suis mariée et mère de trois enfants. J’attends un bébé également.

 

Quelle est la difficulté particulière qu’une chantre comme vous rencontre ?

 

Les difficultés ne manquent pas. Quand certains nous voient à la télé, ils pensent  qu’on peut résoudre tous leurs problèmes. Et puis, les CD ne s’achètent plus.

 

Certaines femmes artistes se prostituent pour pouvoir avancer dans la musique, avez-vous été confrontée à cela ?

 

Je n’ai jamais été confrontée à cette situation et si cela doit m’arriver, je vais demander la sagesse de Dieu.

 

Quels sont vos projets ?

 

J’irai vers le public après la sortie de mon nouvel album à travers beaucoup de concerts tant au plan national qu’international.

 

Quelle est votre lecture sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Elle évolue agréablement.

 

Quel est votre dernier mot ?

 

Je demande au public de continuer à nous soutenir. Merci à Evasion pour cette marque de considération.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

 

 

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