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« Il y a une méchanceté et une jalousie qui ne disent pas leur nom »

Le groupe Bezou fondé en 2001 à Bobo-Dioulasso et qui a connu un véritable succès avec son titre culte « Burkina Faso » extrait de son tout premier album « Faso Kouamba » avait disparu de la scène par la suite. De trio, le groupe est de retour cette fois à deux. Composé de Babou Bassolé et Boukary Zoungrana dit De Bozy, ils ont fait leur come-back en décembre 2021 avec un album baptisé « Yiki ». A travers cette interview qu’ils ont bien voulu nous accorder, le groupe revient sur sa période de gloire, nous dit enfin la cause du silence observé pendant un bout de temps, parle de ses projets de reconquête du public, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, aborde sans détour d’autres sujets et parle de son quotidien. Lisez plutôt.

Evasion : Comment allez-vous ?       

 

Bezou : Nous allons bien.

 

Comment s’est faite la rencontre pour former le groupe ?

 

C’est en 2001 que le groupe a été formé à Bobo-Dioulasso, plus précisément au groupe scolaire Jean-Paul 2 lors d’un sound système.

 

Votre premier album « Faso Kouamba » a connu un véritable succès avec le titre « Burkina Faso » quel souvenir gardez-vous de cette époque ?

Nous retenons que cet album produit par Ver Miel Production nous a révélé au grand public, nous a permis d’avoir une renomée et une identité musicale. La chanson « Burkina Faso » est considérée comme hymne national à tel enseigne que plusieurs autorités sont accueillies au son de cette chanson à l’étranger. « Burkina » du groupe Bezou est devenu un classique.

 

Ensuite, il y a eu un silence, que s’est-il passé exactement ?

 

Cela est dû au manque de producteur et de véritables moyens financiers pour promouvoir les œuvres que nous voulions sortir. Ce manque de moyens a poussé les membres du groupe à se diriger vers différents horizons. Mais les choses se repositionnent pour le plaisir des fans et mélomanes.

 

Le grand retour c’était en décembre 2021. Le public vous retrouve à deux alors vous étiez un trio. Que devient Tigré qui ne fait plus partie du groupe ?

 

Tigré demeure un membre du groupe bien qu’il soit en Allemagne. Il participe aux corrections et apporte son avis sur la composition des chansons.

 

Pouvez-vous nous parler de votre nouvel album « Yiki » ?

 

C’est un album de huit titres qui traite des faits sociaux, promeut la cohésion sociale, la recherche de la paix et prône l’amour du prochain. Il a été enregistré ici au Burkina sous la direction artistique de Kevinson, Yakou 3 Gigas et Gentle. Il est riche de ses thèmes et de ses couleurs musicales.

 

Que comptez-vous faire pour la reconquête du public ?

 

Nous allons sortir d’autres albums, organiser des concerts et compter surtout sur l’accompagnement des médias.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Nous leur disons merci pour leur patience qui témoigne tout l’amour qu’ils ont pour Bezou. Nous sommes de retour avec de gros projets musicaux.

 

Quelle sera la particularité du nouveau single que vous venez de finaliser ?

 

C’est une chanson patriotique pour galvaniser nos FDS et VDP et dire au Capitaine Ibrahim Traoré qu’il est l’espoir du peuple.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Oui, nous vivons de notre art. Nous disons merci à Dieu qui nous permet de pratiquer ce beau et  noble métier.

 

Que rencontrez-vous comme difficulté majeure ?

 

La difficulté majeure est d’ordre financier ; il y a aussi la mesquinerie de certains acteurs du show-biz. Il y a une méchanceté et une jalousie qui ne disent pas leur nom.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Tout dépend des jours. Il y a des rendez-vous avec des chefs d’entreprises pour parler de business, il y a les séances de studios, de créations et les spectacles.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?     

 

Elle évolue super bien. Mais nous demandons aux artistes de s’inspirer des sonorités de notre terroir pour mettre en exergue notre culture.

 

Peut-on savoir le projet qui vous tient à cœur ?

 

C’est l’organisation du concert du patriotisme cette année et ce sera également le tout premier concert du groupe pour son retour.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Merci à vos lecteurs pour le temps qu’ils prendront pour nous lire. Que la paix revienne au Faso. Merci à toute votre équipe du journal. Nous profitons inviter le public à la 6e édition du Festival Nuit du Lyolo qui aura lieu du 21 au 23 avril prochain.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

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