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BAABA MAAL « J’ai hâte de refaire un concert à Ouagadougou, car le public du Burkina me manque »

Baaba Maal, est un artiste chanteur musicien sénégalais qui vit en Europe depuis plusieurs années. C’est un artiste qui a fait le tour du monde à travers ses concerts ; il est monté sur les grandes scènes. Il était à la 15e édition du FEMUA du 25 au 30 avril 2023 à Abidjan. Nous l’avons rencontré à Abidjan et il nous parle de sa carrière et du thème de l’édition « Sécurité alimentaire et agriculture durable ». Lisons plutôt.

 

Qui est Baaba Maal ?

 

Baaba Maal, est un artiste- chanteur musicien sénégalais. Je suis né le 13 juin 1953 sur les rives du Fleuve Sénégal, à Podor dans la région du Foota-Toro au nord du Sénégal dans une famille de pêcheurs homonyme d’Elhadjs Baba Ndongue, un disciple de Maodo Malick Sy. J’ai grandi à Ndioum où je gardais le bétail et cultivait les champs sous la tutelle de mon oncle Alassane Wade, père de Oumar Wade, qui devint mon manager après le décès de Mbassou Nianf.

 

Où avez-vous appris à chanter ?

 

J’ai appris  à chanter dans mon village à Daara, j’ai appris le Coran avant de faire mon entrée dans l’école moderne française.

 

Avez-vous fait des grandes études ?

 

J’ai fais mes études primaires à Podor puis au lycée Charles de Gaule, où j’obtiens  mon baccalauréat en candidat libre. Après,  j’ai atterri à l’école des beaux arts de Dakar jusqu’au conservatoire de la rue Alfred de Vigny de Paris. J’apprends à jouer de la kora et divers autres instruments traditionnels au sein du groupe Lasly Fouta, avant de sillonner l’Afrique de l’Ouest avec mon ami griot mal voyant Mansour Seck et 70 autres musiciens.

 

Vos parents  aussi étaient dans la musique ?

 

Oui, mon feu père Baidy Mall était un ancien combattant puis muezzin et ma feue mère, une femme de ménage et  chanteuse, de qui j’ai hérité la musique.

 

Quel est l’objectif de votre présence à Abidjan ?

 

Moi et mon staff,  nous sommes venus ici à Abidjan pour soutenir le FEMUA, (Festival des musiques urbaines d’Anoumabo), soutenir A’Salfo et Magic system et leur dire merci de nous avoir invités.

 

Baaba Maal deux mots sur le thème de cette 15e Edition du FEMUA : « Sécurité alimentaire et agriculture durable. »

 

Je suis surtout venu à cette édition du FEMUA pour le thème parce que j’ai monté quelque chose qui s’appelle Nanka qui est une fondation qui va s’appesantir sur l’agriculture, l’élevage et la pêche mais surtout l’agriculture parce que je sais que c’est dans ce domaine que l’Afrique peut relever un défi.  Parce que nos populations sont en train d’augmenter, le changement climatique nous mène de tous les côtés et je pense que pour subvenir aux besoins alimentaires de nos populations, on devrait vraiment s’appesantir sur une agriculture moderne qui respecte les normes climatiques, dans toutes les nouvelles formes qui utilisent toutes les nouvelles technologies de l’agriculture mais qui respectent l’engagement que l’Afrique a vraiment pris pour protéger l’environnement, lutter contre la désertification, restaurer les terres, donner plus d’autonomie aux femmes pour qu’elles s’adonnent dans l’agriculture durable parce qu’elles en ont vraiment besoin et  qu’elles peuvent le faire. Je suis vraiment content de faire partie de cette édition.

 

C’est votre première fois de venir à Abidjan ?

 

Non, ce n’est pas ma première fois de venir à Abidjan ; je suis venu plusieurs fois pour des concerts, mais c’est ma première fois de venir au FEMUA.

 

Etes-vous satisfait de l’accueil et des commodités pour cette édition du FEMUA ?

 

J’ai été très satisfait, l’accueil était très super, les commodités aussi très bien. Je tire mon chapeau au comité d’organisation du FEMUA, ce sont des professionnels.

 

Il y a longtemps vous êtes venu au Burkina pour faire un concert ?

 

Oui, il y a très longtemps, et j’espère que les promoteurs du Burkina vont prendre attache avec mon staff pour que je vienne au Burkina pour un grand concert live. La dernière fois que j’étais à Ouagadougou pour un concert ce fut au FESPACO, mais je ne retient pas l’année, mais ça date. Avant cela, j’avais également fait un concert live à l’Institut français, mais j’ai hâte de refaire un concert à Ouagadougou, car le public du Burkina me manque (rires).

 

A quand la retraite en musique pour vous ?

 

(Rires), un musicien chanteur n’a pas de retraite, c’est une passion pour nous de chanter. Tant que ma voix donnera je chanterai toujours. Pourquoi prendre la retraite, tant que je suis toujours inspiré. Je chanterai toujours pour le bonheur de mes fans, j’ai toujours quelques choses à chanter ; donc ma retraite ce n’est pas pour aujourd’hui, ni demain.

 

Interview réalisée à Abidjan par Evariste Télesphore NIKIEMA

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