« Dostarlimab ». Voici le nom de l’immunothérapie qui, associée à la chimiothérapie, pourrait prolonger l’espérance de vie des femmes atteintes du cancer de l’utérus.
Chaque année, au Royaume-Uni, 2 400 décès sont dus à des cancers liés à l’utérus et 9 700 nouveaux cas sont détectés selon Cancer Research. En France, annuellement, ce sont près de 3 000 femmes qui développent la maladie et 1 000 qui en meurent. Les formes les plus courantes de la maladie sont le cancer de l’endomètre et le sarcome utérin.
Le Dostarlimab, un vent d’espoir
Connu également sous le nom de Jemperli, le Dostarlimab est un médicament susceptible d’améliorer la qualité de vie des patientes atteintes d’un cancer de l’utérus. Cette immunothérapie agit en attirant des protéines spécifiques à la surface des cellules cancéreuses afin d’aider le système immunitaire à les attaquer. Il s’agit d’un anticorps produit en laboratoire, dont l’administration se fait au goutte-à-goutte pendant une demi-heure sous la surveillance d’un médecin. 
D’après les tests, ce médicament permettrait également de prolonger l’espérance de vie des patientes, lorsqu’il est utilisé parallèlement à la chimiothérapie.
Des essais cliniques encourageants
En effet, les essais cliniques ont démontré que 64% des patientes, recevant le médicament Dostarlimab en plus de leur chimiothérapie, n’ont pas vu leur cancer s’aggraver après un an de traitement. Un chiffre deux fois plus supérieur à celui observé avec la chimiothérapie seule. Bonne nouvelle, le médicament a été autorisé par l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé en octobre dernier. Il s’agit du premier médicament autorisé comme traitement de première intention du cancer primaire de l’endomètre avancé ou récurrent. Jusqu’à 200 personnes seront éligibles chaque année pour en bénéficier.
« Le déploiement de ce médicament, comme traitement de première intention sur le NHS, est une excellente nouvelle pour les patientes vivant avec ce type de cancer de l’utérus – cette nouvelle immunothérapie pourrait offrir à des centaines de femmes l’espoir de disposer d’un temps supplémentaire précieux pour bien vivre avant que leur cancer ne progresse », a déclaré le professeur Peter Clark, responsable du fonds pour les médicaments contre le cancer.
Valeria Lotti