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PRESIDENT MANO, ARTISTE-MUSICIEN :« Que Dieu donne la force aux nouvelles autorités pour atteindre leurs objectifs »

Président Mano à l’état civil Idrissa, est un jeune artiste-musicien né dans la localité de Manni à l’est du Burkina Faso dans la province de la Gnagna. Ayant grandi au Ghana et beaucoup voyagé en Afrique et en Europe, ce fils de griotte est passionné par la musique depuis sa tendre enfance. Transitaire de formation, il débute sa carrière musicale en 2017 avec son tout premier opus baptisé « Tond budu » qui le révèle au grand public et lui ouvre la scène internationale. Une année plus tard, il signe son second album « Wendé ».

A travers cette interview qu’il a bien voulu nous accorder, Président Mano nous parle de sa passion pour la musique, de ses activités connexes, des perspectives de son prochain album, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, aborde son quotidien et d’autres sujets avant de lever le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Président Mano : Je vais très bien.

 

Que devient Président Mano ?

 

J’ai effectué un certain nombre de voyages en Europe. Et comme vous le savez, en matière de musique, il faut souvent marquer une pause pour revenir en force avec de nouvelles vibrations. Notre pays traverse également une crise sécuritaire qui ne favorise pas l’évolution des activités musicales. J’ai profité faire plusieurs spectacles hors de nos frontières et noué des contacts avec des vedettes de la musique africaine et européenne pour de futures collaborations.

 

D’où vous vient cette passion pour la musique ?

 

C’est une passion qui est innée en moi. Celui qui veut donner la joie autour de lui le fait grâce à la musique et tel étant mon leitmotiv. Cela m’a motivé à m’engager davantage dans la carrière artistique.

 

Que t’ont apporté tous ces multiples voyages à travers l’Afrique et l’Europe ?

 

Il y a toujours un petit plus que l’on gagne en effectuant un voyage dans un pays étranger. C’est la découverte d’autres cultures et ces expériences enseignent beaucoup dans toute activité que nous menons. Celui qui voyage beaucoup n’a pas la même vision des choses que celui qui est toujours sur place.

 

Où en est-on avec votre studio d’enregistrement dans le but d’aider les jeunes talents en quête de production ?

 

Le studio est bien là et je ne cesse d’aider les jeunes artistes en quête de production et qui n’ont pas de moyens financiers. J’ai tendu la perche à plusieurs jeunes talents mais je n’aime pas faire la publicité autour de ces actions. Ce que je voulais dire aux Burkinabè à travers ma structure de production, c’est d’avoir la culture d’aider son prochain ; c’est ce qui se passe dans plusieurs pays. Juste dire que c’est l’homme qui fait l’homme.

 

Peut-on dire que vous assez de moyens financiers ?

 

(Eclats de rire)  Non, loin s’en faut. J’aide mon semblable avec le peu de moyens que Dieu m’a donné.

 

Pouvez-vous revenir sur votre premier album « Tond budou » sorti en 2017 et qui vous a révélé au grand public ?

 

Tout d’abord, je dis merci à ce public qui a réservé un accueil favorable à l’album; il m’a permis de faire plusieurs scènes tant au Burkina qu’en Europe. C’est une fusion de rythmes du terroir gourmantché et des sonorités modernes qui abordent des faits de notre quotidien et qui rendent également un vibrant hommage à ce valeureux peuple du Burkina Faso. En 2018, j’ai sorti « Wendé » à travers lequel j’ai apporté d’autres rythmes à mon style musical.

 

Quel bilan faites-vous de votre carrière ?

 

C’est un bilan très positif car avec seulement deux albums, je me suis produit sur plusieurs scènes à travers le monde. Et ceci m’a permis de proposer aux mélomanes des chansons qui ont bénéficié de la collaboration de grands noms de la musique au plan international.

 

Qui sont ces stars qui vont intervenir dans votre prochain album ?

 

Ah ! Vous êtes très curieux. Franchement, je préfère taire les noms. De toute façon, ce sont de grosses surprises que je réserve au public et cela va révolutionner la musique burkinabè.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Oui, je vis de mon art. C’est grâce à ma musique que je voyage à travers le monde et cela me permet de faire mes business en Côte d’Ivoire et en Guinée-Bissau.

 

Vos différentes activités n’ont-elles pas une emprise sur votre carrière musicale ?

 

Non, pas du tout. C’est vrai qu’il y a la fonction de transitaire, des business et la musique. Moi j’arrive à dissocier la fonction et la passion.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

J’arrive très bientôt avec un album d’anthologie, ce sera une véritable révolution musicale au Burkina Faso. Je profite leur dire merci pour leurs soutiens multiformes. Ensemble, main dans la main, nous avancerons positivement.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Elle a très bien évolué et se porte parfaitement bien de nos jours. Il y a un travail professionnel qui a été fait et qui continue d’être fait. C’est Dieu qui est fort.

 

Peut-on savoir votre quotidien ?

 

Je n’ai pas un quotidien fixe, mes journées sont très variées et sont marquées en fonction de mon calendrier. C’est ce qui fait qu’il est difficile de me cerner. Par exemple, on a programmé cette interview depuis pratiquement une année et c’est maintenant qu’on la réalise.

 

Qu’en est-il de votre situation matrimoniale ?

 

(Eclats de rire)… Je suis célibataire père de trois enfants.

 

Que feriez-vous si l’un de vos enfants décidait de suivre vos traces dans la musique ?

 

Ma première fille est déjà dans la musique, le second enfant qui est un garçon est aussi dans la musique, donc c’est une continuité. Mais je les encourage à mettre d’abord l’accent sur les études car être un artiste bien cultivé est un avantage.

 

Quels sont vos vœux pour cette nouvelle année 2023 ?

 

Tout d’abord, je souhaite la paix pour mon cher Faso. Beaucoup de santé, de prospérité et la joie de vivre pour tous les citoyens.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Que Dieu donne la force aux nouvelles autorités de notre pays pour atteindre leurs objectifs. Je dis un grand merci à toute l’équipe de votre journal ainsi qu’à tous ceux qui œuvrent pour la promotion de notre culture.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

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