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« Il ne faudrait pas s’éloigner des rythmes de notre terroir »

Chorégraphe, danseur et chanteur, Kabéric est un jeune talent burkinabè vivant aux USA. C’est après la sortie de son second album « Ma vision » qu’il décide de s’installer au pays de l’oncle Sam alors que son titre « Ne baisse pas les bras » était en pole position sur les hits parades. Après plusieurs productions discographiques et en attendant la sortie de son prochain album, l’artiste vient de finaliser un nouveau single baptisé « Burkimdi » pour soutenir nos FDS et VDP face à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso. A travers cette interview qu’il a bien voulu nous accorder via le net, Kabéric nous parle de sa nouvelle production, de son quotidien, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, donne son point de vue sur la crise sécuritaire et aborde sans détour d’autres sujets. Lisez plutôt.

 

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Kaberic : je vais hyper bien.

 

Que devient l’artiste ?

 

Je suis là. Je prépare tout doucement et sûrement mon prochain album. Je suis beaucoup occupé entre le boulot, le show-biz et les cours en danse-chorégraphie que je donne dans certaines grandes écoles aux USA. Cela me prend énormément de temps.

 

Quelle est votre actualité ?

 

Je viens de finaliser un nouveau single baptisé « Burkimbi ». Il est sorti officiellement le vendredi 21 avril dernier ici aux Etats-Unis d’Amérique et au Burkina Faso. Il est disponible sur les différentes plateformes de téléchargement et est à découvrir aussi sur les télévisions et radios.

 

Peut-on savoir la petite histoire de ce single ?

 

C’est suite à la crise sécuritaire que traverse mon pays que j’ai réalisé ce single, je ne peux pas rester indifférent face à la situation en tant que Burkinabè et artiste. C’est donc une chanson qui rend un vibrant hommage à nos FDS et VDP engagés sur le terrain pour la reconquête territoriale. Je rends également un hommage à toutes les victimes du terrorisme et j’interpelle tous les fils et filles du Burkina à l’union sacrée car c’est ensemble que nous vaincrons ce mal.

 

Comment vivez-vous la situation du Burkina étant hors du pays ?

 

Nous suivons l’évolution de la situation à travers les médias qui sont disponibles sur le bouquet. Il y a aussi le téléphone, nous appelons régulièrement la famille et les amis qui nous informent. Je lis par exemple le journal « Le Pays » via votre site internet. C’est vraiment triste ce qui arrive à ce beau pays, je suis convaincu que la victoire sur les forces du mal n’est pas loin.

 

A quand le prochain album ?

 

Il est en cours de finalisation, je ne pourrai pas donner de date exacte, vous serez informé au moment opportun. Pour l’instant, je dois me concentrer sur la promotion du nouveau single jusqu’à la victoire finale sur le terrorisme, c’est ce qui doit nous préoccuper le plus.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Oui, je vis de mon art. J’enseigne la chorégraphie et la danse aux USA.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Elle évolue bien. Le fait qu’elle s’exporte sur le plan international est déjà un espoir pour son expansion. Mais il ne faudrait surtout pas s’éloigner des rythmes de notre terroir, c’est ce qui fait notre identité et qui nous différenciera des autres artistes.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Franchement, ils me manquent énormément. Lorsque le nouvel album sera finalisé, je reviendrai au bercail pour un bon moment et nous aurons l’occasion de communier et échanger des vibrations positives.

 

Peut-on savoir votre quotidien ?

 

Il est marqué par les cours que je donne et j’ai aussi d’autres activités. A mes temps libres, je répète et je compose des chansons sans oublier quelques spectacles à honorer. Les scènes ne sont pas aussi ouvertes aux USA contrairement à ce que certains pensent ; voilà pourquoi il faut être unique en son genre et être original, cela peut t’ouvrir des portes.

 

Etes-vous satisfait du bilan de votre parcours ?

 

Je dirai oui même si c’est au moment où les mélomanes burkinabè et ouest-africains ont commencé à m’acclamer que je suis allé aux USA.

 

Et pourquoi êtes-vous parti ?

 

Il y a le destin et le goût de l’aventure. On a souvent besoin d’aller découvrir d’autres réalités, vivre d’autres expériences, cela nous forge une certaine carrure et nous permet d’avoir une autre vision de la musique.

 

Quel est votre mot de la fin ?

 

Je dirai merci à votre journal qui est tout le temps à l’affût des exclusivités de l’actualité culturelle des artistes qui sont sur place au pays et ceux de la diaspora. Je vous tire mon chapeau pour cette démarche. Pour nous qui sommes loin du pays, nous sommes convaincus que vous nous suivez. Je demande à tout le peuple burkinabè de se donner la main car c’est dans l’union que nous pourrons retrouver la paix. Vive mon Faso.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

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