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KABERIC, ARTISTE-MUSICIEN ET CHOREGRAPHE : « J’encourage les jeunes à s’inspirer des rythmes du terroir »

Kaberic, à l’état civil Kaboré R. Eric, est un jeune artiste- musicien burkinabè, résident aux USA plus précisément dans l’Etat d’Oklahoma City depuis juillet 2016. Auteur de deux albums en l’occurrence « Duni » et « Ma vision » ainsi que de deux singles « My thanks » et « Tenga yinga », il vient de réaliser un nouveau single baptisé « Aventurier », ce qui annonce le prochain album et son retour au bercail en janvier prochain. C’est son titre culte « Ne baisse pas les bras » qui révèle cette voix originaire de Zorgho au grand public à travers un style tradimoderne conçu avec l’art et la manière. A travers cette interview qu’il a bien voulu nous accorder, l’artiste nous parle de sa passion pour la musique, de son quotidien, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, aborde les difficultés rencontrées ainsi que d’autres sujets. Lisez plutôt.

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Kaberic : Je vais super bien. J’ai été un peu malade mais ça va beaucoup et j’ai repris mes activités.

 

De la danse au théâtre en passant par la chorégraphie, qu’est-ce qui vous a poussé à la chanson ?

 

J’avais voulu chanter depuis l’enfance. Je suis arrivé dans l’art en commençant par la danse, le théâtre et la chorégraphie. Et en 2006,  quand j’ai commencé à participer aux concours de chant, j’ai découvert que je pouvais m’y aventurer et voilà. C’est vraiment l’amour de la scène.

 

Quels souvenirs gardez-vous du succès de la chanson « Ne baisse pas les bras » ?

 

Ce sont de beaux souvenirs surtout que j’ai beaucoup appris à travers l’œuvre. Le thème est toujours d’actualité.

 

Pourquoi partir à l’aventure au moment où votre carrière prenait un bon envol ?

 

(Il éclate de rire)… Oui c’est vrai, je bougeais vraiment bien mais seulement une décision personnelle, juste partir pour découvrir plus le monde et acquérir de nouvelles expériences.

 

Ne pensez-vous pas avoir laissé des millions de fans sur leur soif ?

 

Oh oui mais c’est vraiment aussi la vie. Je suis conscient de cela mais il faut souvent prendre des décisions. Je les rassure que je suis là et je pense à eux, raison pour laquelle je continue de sortir des singles, et si Dieu le veut, mes fans me verront sur scène au Burkina Faso. Je les aime fort et je leur demande de toujours soutenir, comme ils le peuvent, notre musique.

 

Et quel bilan faites-vous de votre carrière ?

Le bilan est positif. Il y a eu énormément d’expérience avec le premier album. J’ai fait beaucoup de scènes tant au Burkina qu’aux USA. J’ai beaucoup voyagé à travers le monde, malhueureusement le Covid-19 a ralenti les tournées.

 

Peut-on dire que vous vivez de votre art ?

 

C’est vrai que c’est un peu compliqué surtout avec la famille et les autres charges. Je suis donc dans d’autres boulots pour pouvoir faire bouger les choses. Mais l’art fait partie de mes sources de revenus.

 

Quels sont vos projets ?

 

Le projet en cours est la sortie, le vendredi 10 septembre, de mon nouveau single « Aventurier ». Il est déjà disponible sur toutes les plateformes de téléchargement légales.

 

Justement, quelle sera la coloration de ce single et que dit l’artiste à travers cette chanson ?

 

J’essaie de parler de nos vies ici aux Etats-Unis, les boulots que nous faisons pour pouvoir nous en sortir et j’encourage tous les aventuriers comme moi à ne pas baisser les bras parce que c’est très dur sur le terrain. C’est du warba pour mieux faire connaître notre culture à travers le monde.

 

A quand le retour au bercail ?

 

Il n’y a pas de date précise mais c’est très bientôt.

 

Depuis les USA, quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Les nouvelles qui nous parviennent sont bonnes. Et je vois que ça bouge bien et il y a de nouveaux styles. J’encourage les jeunes à s’inspirer des rythmes du terroir.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Je travaille dans une entreprise de 18h à 5h du matin et je donne des cours de danse africaine, deux fois par semaine, de 10h à 12h 30mn dans une université. Je fabrique du vin-maison que je commercialise tout en me consacrant à ma musique. Donc, ce sont des quotidiens très chargés.

 

Peut-on savoir votre situation matrimoniale ?

 

(Il éclate de rire)…  Je ne veux pas me prononcer sur cette question. Mais mon cœur n’est pas libre.

 

Que feriez-vous si votre enfant décidait de suivre vos pas dans la musique ?

 

Je respecterai son choix tout en lui donnant des conseils.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

J’aimerais spécialement vous dire merci pour cette interview que vous m’accordez et dire à tous mes fans que je suis là et je vais bien. Le nouveau single est là et bientôt, il y aura de belles choses.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

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