Solutions à nos problèmes

« Son copain l’a obligée à avorter et elle en est morte »

Dans ma famille, nous ne sommes que deux enfants, ma grande sœur de 22 ans et moi qui en a 20. Mon père et ma mère sont toujours en vie, et ils se sont toujours bien occupés de nous. Seulement, ma grande sœur avait un copain avec qui ils sont sortis pendant des mois. Mes parents ne se sont jamais opposés à leur relation. Voilà qu’il y a quelques semaines, ma grande sœur m’a fait des confidences comme quoi elle est enceinte de son copain, mais ce dernier lui propose de faire un avortement. La grossesse avait déjà 3 mois environ, je lui ai dit de ne pas le faire, mais son copain est un peu autoritaire et elle suit ce que ce dernier lui dit. Elle-même n’avait pas pris la décision de garder la grossesse ou d’avorter. Voilà qu’ils sont partis dans un faux centre de santé non reconnu par l’Etat, où officie un infirmier. Après avoir fait un curetage, elle s’est plainte de douleur, et quelques heures plus tard, elle a rendu l’âme. J’ai expliqué à mes parents ce que je savais et j’ai proposé que l’on convoque son copain à la gendarmerie pour le coffrer pour homicide volontaire. Qu’est-ce que nous, membres de la famille, pouvons faire pour rétablir la justice ? Doit-il payer le mal qu’il nous a fait ou pas ? Nous sommes toujours abattus par ce terrible choc qui nous hante encore.

 

Un lecteur

 

Je vous présente mes sincères condoléances pour la perte brutale de votre grande sœur, je vous prie d’avoir du courage pour les durs moments que vous vous traversez. Vous voyez le soleil, personne ne peut l’empêcher de se lever ni de se coucher, la mort en est ainsi, nous n’y pouvons rien. C’est toujours pénible de perdre un être qui nous est cher, mais dites-vous toujours que c’est son jour qui est arrivé et que nous sommes impuissants face à la mort. Vous avez dit que le copain de votre grande sœur l’a obligée à faire un avortement, je dirai qu’il le lui a peut-être proposé, mais pas obligée. Voyez-vous, en matière de droit, ce sont les preuves qui peuvent faire condamner une personne ; à ce que je sache, vous n’avez aucune preuve palpable pour faire condamner cet homme. A la gendarmerie, ce sera votre parole contre la sienne. Cet homme en question n’a jamais écrit pour dire à votre sœur de faire cela, vous n’avez pas non plus un enregistrement sonore. Je trouve que c’est l’agent de santé même qui a fait l’avortement que vous devez envoyer en prison. Il n’a pas reçu de formation pour faire des avortements. Ce genre de personnes cherche l’argent seulement sur le dos  des honnêtes citoyens. C’est dommage qu’il y ait des personnes qui croient à ce qu’ils racontent. Une fille qui accouche aujourd’hui ce n’est pas une honte, si c’était à refaire, votre sœur allait accoucher, c’est sûr que n’étant pas mariée, les parents n’allaient pas approuver au départ, mais après, ils allaient faire avec. Et cet enfant allait servir plus tard, la nation. L’Homme ne connaît pas le plan de Dieu. Vous savez bien que les textes administratifs au Burkina Faso condamnent l’avortement, raison pour laquelle ce genre de choses ne se font pas dans nos hôpitaux nationaux. Et je trouve que ce n’est pas beau que les gens apprennent que c’est par suite d’avortement que votre sœur a perdu la vie. Laissez tomber, car une plainte à la gendarmerie ne pourra jamais ramener votre sœur à la vie. Il faut seulement prier pour que son âme repose en paix et surtout aider moralement votre père et votre mère à pouvoir surmonter cette douleur. Ce qui est sûr, personne ne va rester sur terre, seulement c’est partir jeune qui fait mal au cœur. Je vous comprends parfaitement, car maintenant vous êtes seul, vous n’avez plus de grande sœur, encore moins un petit frère ou une petite sœur. Tout ce que je pourrais vous dire, c’est qu’il faut accepter. Vous allez dire que je ne suis pas à votre place, c’est vrai, car vous et vous seul savez ce que vous endurez comme douleur. L’eau qui est versée ne peut plus être ramassée. C’est  le temps  qui est votre seul remède, et  il va cicatriser vos plaies  intérieures. Dites-vous que c’est la volonté de Dieu et priez seulement. Dieu sait ce qu’il fait. Souvent, quand nous les êtres humains, nous sommes face à un problème et que nous ne pouvons rien faire, on se demandons pourquoi cela nous arrive et  pas à quelqu’un d’autre et nous posons des questions au bon Dieu, parfois même nous nous demandons ce que nous cherchons. La vie est faite de joies et de peines, mais quand les peines arrivent, nous ne sommes pas prêts à les accepter. Courage et bon week-end.

 

 

 NB : Nous vous rappelons que cette rubrique est la vôtre, Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresses sont prié (es)  de nous les envoyer. L’anonymats leur est garanti s’ils/ elles souhaitent. Ils/elles  peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis aux 1 200 Logements à Ouagadougou ou auprès de nos représentations dans les différentes provinces.

 

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Tél.: (00226) 78 00 23 73

01 BP : 4577 Ouagadougou 01

BURKINA FASO

 

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