Arts et culture

SNC BOBO 2018: Des artistes déplorent les conditions de logement et de restauration

Dans le cadre de la Semaine nationale de la culture (SNC), diverses sensibilités artistiques et culturelles des différentes régions du Burkina Faso font le déplacement de la cité de Sya pour les phases finales des compétitions du Grand prix national des Arts et des Lettres (GPNAL). Pour cette 19e édition comme à l’accoutumée, ce sont les salles de classe des écoles, lycées et collèges de la ville qui sont les sites d’hébergement des artistes.  Si certains d’entre eux trouvent que les conditions de restauration et d’hébergement sont bonnes, d’autres par contre les trouvent précaires. Une sortie sur quelques sites nous a permis de recueillir certains avis. Lisez plutôt!

 

Nathanaël Minougou slameur (région de l’Est, Fada) école Centre-Sud

 

«  Les conditions sont assez précaires même si ce n’est pas non plus l’enfer »

 

En ce qui me concerne, je dirai que les conditions sont assez précaires même si ce n’est pas non plus l’enfer. En fait, c’est à notre arrivée où nous constations de prime abord un problème d’organisation surtout du côté de la restauration. Au départ par exemple, la nourriture ne suffisait pas et quand les restauratrices venaient, ce sont elles-mêmes qui nous servaient peut-être par crainte que les gens se servent un peu trop. Il a fallu soulever cette remarque pour que cela change parce que les uns et les autres doivent quand même manger à satiété comme chez eux. Aussi beaucoup se sont plaint du goût des nourritures ; ce qui fait que ceux qui ont de l’argent sortent manger au dehors. « Il y a aussi le problème de moustiques contre lesquels on se bat depuis notre arrivée. Nous n’avons pas de moustiquaires alors qu’au Burkina, le paludisme constitue un véritable problème. Pour une compétition, on ne peut pas prendre le risque de tomber malade. Côté musique, on peut dire que nous avons le minimum pour répéter. »

 

Kouanda Adama (groupe Douglinpo Fada) école Centre-Sud

 

« Il nous a fallu nettoyer les salles avant de nous installer »

 

« Pour ma part, les conditions ne sont pas bonnes, parce qu’à l’arrivée déjà, il nous a fallu nettoyer les salles avant de s’installer car elles étaient sales. Les matelas également ne sont vraiment pas dignes d’un ambassadeur de la culture. Deuxièmement, je trouve que du côté de la restauration, même si elle est en quantité, la qualité fait défaut. Il revient donc au comité d’organisation de revoir ce cas parce que chaque année, ce sont les mêmes remarques. Nous avons un représentant du comité qui est logé dans les mêmes conditions que nous sur le site et notre compréhension est que le problème le dépasse lui-même. »

 

D’en Saga (artiste sélectionné pour les plateaux off) Houet

 

« Ils auraient pu laisser le choix à chaque artiste de venir avec ses propres musiciens »

 

« Moi mon problème se situe au niveau des répétitions. Je dois les faire avec un groupe que je ne connais pas  jusqu’à présent alors que mes prestations commencent ce mercredi 28 mars. On me demande de patienter jusqu’au mercredi matin pour les répétitions, chose que je déplore vraiment. Ils auraient pu laisser le choix à chaque artiste de venir avec ses propres musiciens, cela allait nous permettre de gagner énormément en temps. »

 

Ali Keita, responsable du groupe Douba Diby Houet (ballet pool jeune) école Centre A

 

« Nous n’avons pas de moustiquaires et les moustiques nous dérangent vraiment »

 

« Notre premier problème est situé au niveau du déplacement pour rejoindre le site d’hébergement. Il nous a fallu nous déplacer nous-mêmes par nos propres moyens pour y être. Secundo, nous n’avons pas de moustiquaires et les moustiques nous dérangent vraiment. Côté restauration, nous trouvons que ça va. »

 

Rasmata Traoré (lutte traditionnelle/Houet) école Centre A

 

« Mon problème réside au niveau de la nourriture qui n’est pas du tout de qualité »

 

« Personnellement, je ne trouve pas de problème sur les conditions de logement. Le grand problème à mon sens réside au niveau de la nourriture qui n’est pas du tout de qualité. Il faudra sincèrement revoir ça. Aussi, il nous est revenu que sur d’autres sites, la nourriture est de meilleure qualité. Pourquoi ici ce n’est pas le cas? »

 

Lucien Ouédraogo (troupe Séko de Sya) école Centre A

 

« Tout va pour le mieux »

 

De notre côté, tout va pour le mieux ; que ce soit le logement et la restauration, nous n’avons rien à dire.

 

Eric Diarra (artiste musicien, région du Centre/Kadiogo) Lycée provincial Molo Sanou

 

« Notre seule inquiétude est que cette année, ils ne nous ont pas donné les perdièmes des éditions précédentes »

 

« A mon niveau, il n’y a pas trop de soucis. Depuis notre arrivée, on est bien servi aussi bien au petit déjeuner, au déjeuner qu’au dîner. Par ailleurs, au niveau des dortoirs, je trouve qu’il n’y a également pas de problème puisque chaque matin, des dames viennent nettoyer les salles. Notre seule inquiétude est que cette année, ils ne nous ont pas donné les perdièmes qu’on avait l’habitude de percevoir les éditions précédentes. »

 

Salam Ouédraogo (assistant culturel, région du Centre/Kadiogo) Lycée provincial Molo Sanou

 

« Je déplore la non-prise en charge des assistants culturels dans le cadre de la SNC »

 

Nous sommes des artistes venant d’autres régions et je me dis que le minimum doit nous suffir. Pour moi, il n’y a pas de quoi se plaindre et je me dis que nos artistes seront à même de compétir convenablement. Ce que je déplore plutôt dans le cadre de la SNC, c’est la non-prise en charge des assistants culturels des 45 provinces que le ministère ne veut pas reconnaître alors qu’ils ont été formés par le ministère et ont des attestations signées, soit par le ministre ou par le Directeur régional. »

 

Ollo Constant (troupe Naba Kango région du Centre/Kadiogo) Lycée provincial Molo Sanou

 

« Je peux dire que nous sommes à l’aise

 

Sur le plan hébergement, je peux dire que nous sommes à l’aise. Pour les petits détails, nous nous référons à notre responsable qui est sur le site et qui, à son tour, touche qui de droit pour solutionner. Notre chance est que sur notre site, il n’y a pas de moustiques et nous dormons sans problème. Aussi, nous avons trois repas par jour et sur ce point également, nous n’avons pas de reproches à faire.

 

 LE MONARCK correspondant

 

 

 

 

 

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