Vous êtes du genre à paniquer au moindre petit symptôme ? Il est grand temps d’apprendre à rester calme car, selon une étude scientifique, les hypocondriaques auraient une espérance de vie diminuée par rapport à ceux qui ne craignent pas pour leur santé.
Au premier symptôme de rhume, vous vous demandez si ce n’est pas un signe avant-coureur de cancer du poumon. Et dès que vous butez sur le nom d’un collègue, vous vous demandez si vous ne développez pas les symptômes de la maladie d’Alzheimer. Bref, autour de vous tout le monde le sait, vous êtes hypocondriaque.
Il serait temps d’apprendre à rester calme face à votre état médical car, selon une étude scientifique suédoise, les hypocondriaques auraient une espérance de vie plus courte que les personnes qui s’inquiètent beaucoup moins de leur santé.
C’est quoi, être hypocondriaque ?
Il est plutôt commun de croiser des personnes se pensant malades alors que ce n’est pas le cas, mais qui sortent rassurées du cabinet du médecin. Les vrais hypocondriaques vivent constamment dans la hantise de la maladie et peuvent même présenter des symptômes physiques suggérant une affection médicale.
Cette crainte constante de la maladie peut entraîner une augmentation des niveaux d’inflammation dans tout le corps, ce qui augmenterait le risque de décès précoce, selon les chercheurs suédois qui viennent de publier leurs travaux dans la revue Jama psychiatry.
Une espérance de vie de 70 ans
Les scientifiques ont passé au crible, entre 1997 et 2020, les données de plus de 45 000 personnes dont 4 000 hypocondriaques. Et ils se sont aperçus que ces derniers présentaient un risque accru de mortalité, principalement dû à des causes potentiellement évitables. Les hypocondriaques vivraient en moyenne jusqu’à 70 ans, alors que les autres vivent jusqu’à 75 ans.
Des conclusions qui rejoignent celles de leurs confrères norvégiens qui, dans une étude précédente, avait montré que les personnes anxieuses sur leur santé avaient davantage de risque de développer une maladie cardiaque.
Source : All-Cause and Cause-Specific Mortality Among Individuals With Hypochondriasis, Jama psychiatry, décembre 2023
Par Catherine Cordonnier