A la UneDis-moi tout

QUEEN TIFA, ARTISTE- CHANTEUSE BURKINABE: « J’aimerais dire aux Burkinabè de se serrer les coudes »

Queen Tifa est une jeune artiste-musicienne burkinabè vivant aux USA depuis pratiquement une décennie. En 2013, le grand public la découvre avec son single «Copina», et en 2015 c’est la révélation et elle se positionne sous les feux des projecteurs ouest-africains avec le second single « Burkinbi ». Dès lors, les grandes scènes s’ouvrent à elle mais quelques mois plus tard, l’artiste s’envole pour les Etats-Unis d’Amérique pour une nouvelle aventure. Après la sortie de « Djel ni waongo » il y a six ans de cela, cette sublime voix de la musique burkinabè évoluant dans un registre tradimoderne concocté avec maestria, vient de signer son tout nouveau single baptisé « Zemstaaba ».

A travers cette interview exclusive qu’elle a bien voulu nous accorder, Queen Tifa nous parle de sa passion, revient sur des souvenirs de ses débuts dans la musique, décortique sa nouvelle sortie discographique et aborde sans détour d’autres sujets. Lisez plutôt !

 

 

Evasion : Comment allez-vous ?

Queen Tifa : Je vais bien.

 

D’où vient cette passion pour la musique ?

 

La musique a toujours été une passion pour moi depuis l’enfance. J’ai vraiment été inspirée par la diva de la musique africaine, Aicha Koné. Et cela m’a toujours motivée à devenir comme elle.

 

Pourquoi avoir choisi d’aller vous installer aux USA ?

 

Le choix des Etats-Unis a été vraiment l’œuvre de Dieu car je ne savais pas que j’allais m’y retrouver un jour.

 

Ne pensez-vous pas que vous manquez à vos fans restés en Afrique ?

 

Oui, bien évidemment je le sais car je reçois de nombreux messages des fans du Burkina et d’autres pays africains qui m’avaient déjà adoptée. Je compte ainsi faire une tournée spécialement pour eux très bientôt, car je leur réserve des surprises encore meilleures.

 

Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts dans la musique avec des titres comme « Copina » ou « Burkinbi » en 2013 ?

 

Vraiment que de beaux souvenirs, des souvenirs inoubliables ! C’est vrai, mes chansons « Copina » et « Burkinbi » ont eu du succès dans les années 2013 et m’ont permis d’être connue du grand public africain, mais d’autres chansons encore meilleures sont en cours de réalisation pour le bonheur de mes fans.

 

Etes-vous satisfaite du bilan de votre carrière ?

 

Je suis très satisfaite de ce que j’ai pu réaliser jusque-là. Avec le don dont Dieu m’a fait grâce, l’inspiration n’a jamais manqué à mon niveau.

 

Peut-on dire que vous vivez de votre art ?

 

(Elle éclate de rire) … Oui, je vis de mon art et de l’entrepreneuriat. Donc, je suis également une business woman. J’ai ma marque qui est Luxury Collection.

 

Quelle est la particularité de votre nouveau single « Zemstaaba » qui vient juste de sortir ?

 

C’est une chanson très particulière et elle annonce la sortie prochaine du nouvel album. « Zemstaaba » parle de la paix, la stabilité et la cohésion sociale au Burkina Faso et dans le monde en général. Il y a une touche spéciale au niveau de la musicalité.

 

Avez-vous des projets avec ce nouveau single ?

 

Bien sûr.  J’aimerais que ce nouveau single puisse apaiser les cœurs, encourager nos vaillants soldats qui se battent jour et nuit pour défendre la patrie et aussi soutenir nos frères et sœurs Burkinabè en ce moment difficile. Il y aura des sorties de proximité à la reconquête du grand public et d’autres grands projets culturels que je préfère taire pour l’instant.

 

A quand peut-on s’attendre véritablement au prochain album ?

 

L’album est en cours de réalisation et sortira très bientôt.

 

Quels sont vos rapports avec les artistes américains et burkinabè vivant aux USA ?

 

Ce sont de très bons rapports. J’étais même invitée à une audition organisée par la mairie de l’Etat de New Jersey le 12 novembre dernier pour chanter non seulement avec des artistes américains, mais aussi avec les artistes africains de la diaspora. Cette audition a aussi été sanctionnée par une attestation de reconnaissance venant de l’Etat de New Jersey ici aux Etats-Unis.

 

Qu’avez-vous à dire au peuple burkinabè ?

 

J’aimerais lui dire de rester serein, de se serrer les coudes car quelle que soit la durée de la nuit, le jour finit par se lever.

 

Que feriez-vous si l’un de vos enfants décidait de suivre vos pas dans la musique ?

 

Je l’accompagnerai dans ce sens sans problème et j’en serais très ravie car, personnellement, mes parents m’ont toujours soutenue depuis le début de ma carrière. Donc, je ferai autant pour ma progéniture.

 

Quel est votre mot de la fin ?

 

Je voudrais tout d’abord vous dire merci à vous et à votre équipe pour la considération et l’honneur portés à ma modeste personne. Grand merci à mes fans car sans eux, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui. Que Dieu bénisse le Faso.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

Articles similaires

Evasion Magazine

Aditoua en plein tournage

Evasion Magazine

« Hommage à Norbert Zongo » : Le  nouvel album de Nat Re My

Evasion Magazine

laisser un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.