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K.KORA, ARTISTE MUSICIENNE: « Je suis aussi cheffe d’entreprise »

K.Kora n’est autre que la nièce du célèbre précurseur de la Djongo music, Bil Aka Kora. Originaire de la province du Nahouri, cette sublime voix de la musique burkinabè s’est révélée au grand public grâce à son tout premier opus « Anou wooro », sorti en janvier 2018. Fille d’une cantatrice, elle va parfaire ses connaissances en matière de musique en apprenant le piano à l’Institut national de formation artistique et culturelle (INAFAC) et la technique vocale au Djongo music de Bil Aka Kora. Elle puise son style dans les rythmes traditionnels kassena et la fusionne aux sonorités urbaines.

S’étant faite une place de choix dans la sphère musicale burkinabè, l’artiste s’est rendue à Abidjan pour peaufiner son nouvel album.

A travers cette interview qu’elle a bien voulu nous accorder, elle nous parle du single qui annonce le nouvel opus, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, donne les raisons de son absence de la scène durant ces deux dernières années, parle de son quotidien, revient sur les difficultés rencontrées et aborde sans détour d’autres sujets. Lisez plutôt.

 

Evasion : Comment allez-vous ?

 

K.Kora : je vais superbement bien.

 

Quelle est votre actualité ?

 

Mon actualité est marquée par la sortie de mon tout nouveau single, précisément le 25 janvier, après deux ans d’absence rythmés par plusieurs expériences professionnelles et personnelles.

 

Pouvez-vous nous parler de ce single qui marque votre retour sur la scène ?

 

Ce single traite d’un sujet d’actualité qui est l’argent sans lequel aujourd’hui, beaucoup de choses sont difficiles et quasi-impossibles à réaliser. C’est pourquoi il s’intitule « No money no chop ».

 

Quelle est la particularité de cette nouvelle production comparativement aux œuvres précédentes ?

 

La particularité de ce titre est qu’il a plus de maturité en termes de fond et de forme au regard de mes expériences et aussi le fait que je me suis entourée d’une équipe professionnelle pour faire évoluer admirablement ma carrière musicale.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Tout simplement, je veux que mes fans ainsi que tous les mélomanes amateurs de la bonne musique sachent que je me suis absentée pour mieux préparer les productions que je vais leur proposer. Je suis prête et je viens les égayer. Je compte toujours sur leur soutien multiforme dans cette aventure afin qu’on brille ensemble.

 

Qu’en est-il de vos principaux projets en cours ?

 

Il y a en ce moment, d’énormes projets tant au niveau de la musique que sur le plan de mes affaires. Mais je préfère garder le secret pour le moment car trop de bruits empêchent le travail et l’aboutissement de certains projets.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

La musique burkinabè est dans une dimension très élevée actuellement et est en pleine expansion. C’est très motivant. Il nous faudra juste redoubler d’efforts pour qu’elle rayonne ici et ailleurs, c’est-à-dire sur le marché international.

 

Que rencontrez-vous comme difficulté majeure dans votre carrière musicale ?

 

Au-delà des préjugés auxquels je ne fais plus attention, c’est l’aspect financier qui m’oblige souvent à revoir mes ambitions. Mais, petit à petit, l’oiseau fait son nid.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

C’est une question difficile à répondre pour moi dans la mesure où j’ai fait deux années sans activité artistique. Mais cela est dû à des soucis de santé qui nécessitaient un long repos. Du coup, à ce stade, je fonctionne grâce à d’autres ressources.

 

 

 

Quel est ce business qui est l’une de tes principales ressources financières ?

 

Je suis chef d’entreprise, donc je suis à fond sur mes affaires, ne cherchez pas à rentrer dans les détails.

 

Pouvez-vous nous parler de votre quotidien ?

 

Mon quotidien est rythmé par mes activités artistiques et mon entreprise.

 

Et qu’en est-il de votre situation matrimoniale ?

 

(Elle éclate de rire)… Je suis une chic lady et heureuse.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Je vous remercie ainsi que toute votre équipe de la rédaction sans oublier tous les professionnels de la filière musique. Je suis la reine, la reine est de retour et je vais piquer encore plus fort. Bonne et heureuse année à tous vos lecteurs et vivement que la paix revienne au Faso.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

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