Arts et culture

MUSIQUE TRADITIONNELLE ET NOUVELLES TECHNOLOGIES: Des instrumentistes au diapason de la musique moderne

Des instrumentistes traditionnels ont bénéficié d’une formation sur l’universalité, le langage d’accordage afin qu’ils puissent allier musique traditionnelle et moderne. Organisée par la Cour du Naaba, cette formation a regroupé une dizaine d’artistes-musiciens instrumentistes traditionnels et s’est déroulée du 18 au 22 janvier 2018 à la Résidence d’artistes située au quartier Wayalghin de Ouagadougou. Elle a été sanctionnée par une remise de diplômes.

 

Permettre aux musiciens traditionnels d’adapter leur musique aux nouvelles exigences du marché, d’innover et de suivre le rythme du monde, en proposant des contenus musicaux traditionnels actualisés. Tels sont, entre autres, les objectifs de la formation organisée par la Cour du Naaba du 18 au 22 janvier 2018 à Ouagadougou au profit d’une dizaine d’instrumentistes traditionnels. Pour l’artiste-musicien Alif Naaba, Directeur de la Cour du Naaba, il y a des instrumentistes talentueux, mais sont moins sollicités par les artistes modernes, parce qu’ils ont des problèmes d’adaptation, de compréhension des styles, etc. D’où la nécessité de les former afin qu’ils comprennent tout ce qui est lié à la musique moderne et traditionnelle. Pour lui, c’est en comprenant cela que les instrumentistes traditionnels pourront impacter la musique burkinabè pour que dans 3 à 4 ans, l’on puisse avoir une singularité au niveau de la musique burkinabè. Cette formation  avait également pour but de donner des outils nécessaires aux instrumentistes afin qu’ils puissent intégrer des orchestres classiques. Ce projet de formation a été soutenu par le ministère de la Culture, des arts et du tourisme à travers le Fonds du développement culturel et touristique, a confié Alif Naaba. Il a, par ailleurs, traduit sa reconnaissance à l’endroit de ce fonds qui a choisi son projet parmi tant d’autres.  Le représentant dudit fonds, Issa Barry, a indiqué que sa structure a soutenu le projet parce qu’il était pertinent.

 

Œuvrer  au développement de la culture

 

L’intérêt, a-t-il dit, c’est d’œuvrer au développement de la culture, voir les bénéficiaires de la formation évoluer et vivre de leur métier.  Pour le principal formateur, Adama Dembélé, artiste-musicien, compositeur, auteur et arrangeur, il s’est agi de mettre les bénéficiaires au diapason de la musique. Pour ce faire, 6 modules ont été développés dont ceux relatifs à l’accordage, à la lecture des rythmes, à l’harmonisation, au tempo.  A son avis, les bénéficiaires ont bien assimilé les modules abordés, car ils ont réussi avec dextérité à mettre en application certaines connaissances acquises. Toutefois, c’est dans le long terme que l’on pourra véritablement constater l’impact de cette formation sur le travail des instrumentistes, a-t-il soutenu. Il a souhaité que cette formation soit pour eux, une clé pour ouvrir des portes. C’est d’ailleurs le vœu de ces derniers qui ont vivement loué l’organisation de cette formation à leur endroit. Selon Hamadou Dembélé, artiste-musicien de la Kossi, cette formation a été bénéfique car elle a permis de mieux appréhender certaines techniques telles que la gamme dont la maîtrise constituait une difficulté majeure pour les instrumentistes traditionnels. A l’en croire, cette formation lui permettra d’évoluer. La formation a été couronnée par la remise de diplômes à  chaque participant.

 

Dabadi ZOUMBARA

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