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IVAN DE DIEU, ARTISTE- MUSICIEN: « On essaie d’apporter notre pierre à la promotion de nos rythmes »

Ivan De Dieu, à l’état civil Kabré Moctar, est l’une des révélations de la musique burkinabè. Originaire de Manga, dans la région du Centre-Sud du Burkina Faso où il a grandi, c’est en 2014 qu’il débarque à Ouagadougou. Natif d’une famille de flutistes et de chansonniers, il sera bercé par les rythmes et sonorités traditionnelles depuis le berceau. Son premier opus « Ouaga viim » fait de lui, une véritable révélation de la musique burkinabè depuis 2019.  A travers cette interview exclusive qu’il a bien voulu nous accorder, l’artiste nous parle de sa passion pour la musique, des difficultés rencontrées, de son quotidien, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, aborde sans détour d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.

 

Evasion : Comment allez-vous ?

Ivan De Dieu : Je vais très bien, on essaie de faire avancer la chose musicale et apporter notre pierre à la promotion de nos rythmes qui est notre véritable identité.

 

Comment vous vous-êtes retrouvé dans la chanson ?

 

C’est ma passion, je suis né dune famille de flutistes et de chansonniers, toute mon enfance a été influencée par l’a musique. Mais le déclic est intervenu suite à ma participation au concours de chant Faso Académie en 2012 où j’ai représenté la ville de Manga. Et en 2014, je suis venu à Ouagadougou rencontrer Floby pour lui exprimer mon souhait de me lancer dans la musique de façon professionnelle. Malheureusement, Floby était en tournée en Côte d’ivoire et j’ai rencontré Agozo qui m’a permis d’avoir un producteur en la personne de Kaf Manadja. J’ai pu réaliser mon premier album de huit titres baptisé « Ouaga viim ». Une œuvre qui a réussi à me positionner de façon confortable sur l’échiquier du show-biz burkinabè et je ne peux que m’en réjouir.

 

Pouvez-vous nous parler de cet album ?

 

C’est un album de huit titres qui relate notre vécu quotidien avec des faits de société. Chaque mélomane s’y retrouve dans chacune des chansons.

 

Quel bilan faites-vous de cette jeune carrière ?

 

Vraiment, je dis merci à Dieu et aux personnes qui m’ont tendu la perche, merci à mes fans qui ont été à mes côtés depuis le début de l’aventure. C’est un bilan satisfaisant quand on remarque l’engouement autour de l’album et les différents concerts que j’enchaîne à travers tout le Burkina.

 

Quelle place occupent les instruments traditionnels qui ont bercé votre enfance dans votre musique ?

 

Je fais du tradimoderne et tous ces instruments dont vous faites allusions sont toujours présents dans mes différentes chansons. Moi, je ne m’éloigne pas de mes racines.

 

Rencontrez-vous des difficultés dans votre carrière ?

 

C’est comme dans tout domaine d’activité, il y a toujours des difficultés que l’on rencontre surtout en début de carrière mais, moi, j’ai la chance d’avoir un producteur, ce qui allège certaines contraintes. La principale difficulté réside dans le manque de moyens financiers.

 

Comment voyez-vous l’évolution de la musique burkinabè ?

 

La musique burkinabè émerge de façon satisfaisante même s’il reste encore beaucoup à faire pour s’imposer véritablement sur le marché international.

 

A quand le prochain album ?

 

L’album en cours n’a pas fini d’être consommé. Il sortira probablement l’année prochaine mais tout le programme est établi par mon producteur qui décidera au moment opportun.

 

Quels sont vos projets ?

 

Il y a plein de projets en cours avec mon staff. L’artiste est un créateur et le reste de la gestion de sa carrière et des projets relève de la compétence et de la volonté de son staff donc, je crois que c’est mon staff qui est bien placé pour répondre idéalement à cette question.

 

Pouvez-vous nous parler de votre quotidien ?

 

J’écoute beaucoup de différents styles musicaux. Cela me donne d’autres inspirations, ensuite, je me mets à la guitare, je crée de nouvelles chansons. Il y a aussi les séances de répétitions et les spectacles à honorer.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Oui, je peux dire que je vis de mon art et j’en suis fier. Quand une carrière musicale est bien coordonnée, elle ne peut que nourrir son créateur et toute la filière qui gravite autour de l’artiste.

 

Quelle est votre situation matrimoniale ?

 

Je suis fiancé et père d’un enfant.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Je dis merci à tous mes fans qui sont ma source d’inspiration, je leur demande de continuer dans cette lancée, le prochain album sera encore meilleur. Merci à toute l’équipe d’Evasion pour ce que vous faites au quotidien pour tous les artistes.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

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