A la UneDis-moi tout

ELKA 33, ARTISTE MUSICIEN: « Un titre sera dédié aux FDS et à tous ceux qui œuvrent pour la reconquête du territoire »

Elka 33, à l’état civil Ousmane Kaboré, est un natif de la région du Centre-Ouest. Elément de la gendarmerie nationale du Burkina Faso, il allie avec brio sa passion pour la musique et sa vocation pour la défense de l’intégrité territoriale. Auteur de trois albums dont le tout premier « Le pardon » sorti en 2011 suivi de « On ira loin » et « Ya n’en de foye », c’est par la danse qu’il a commencé à côtoyer les scènes avant d’être un chorégraphe attitré. Ayant remporté plusieurs trophées avec des groupes de danse, il se penche pour la chanson et se forme pour la perfection de la technique vocale. C’est après sa formation à l’école de la gendarmerie qu’il va concrétiser sa passion pour la musique. A travers cette interview qu’il a bien voulu nous accorder malgré son programme assez chargé, Elka 33 nous parle de son quatrième album qui sort bientôt, de son quotidien, des difficultés rencontrées, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè et aborde sans détour d’autres sujets.

Lisez plutôt.

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Elka 33 : je me porte très bien par la grâce de Dieu.

 

Quel bilan faites-vous de votre carrière musicale depuis le premier album « Le pardon » jusqu’à nos jours ?

 

C’est un bilan positif. Il y a eu Dieu et le grand public qui m’a adopté et toujours accompagné. Je suis régulièrement sollicité pour des concerts et je ne peux que m’en réjouir.

 

Pouvez-vous nous parler de votre nouvel album qui sort bientôt ?

 

C’est un album de six titres baptisé « Wend bénédo » qui veut dire en langue mooré, Dieu est avec nous. C’est de la variété chantée en mooré et français et qui traite des thèmes comme la réconciliation, Dieu, la cohésion sociale, la paix et d’autres faits de société. Il y a un titre qui sera dédié aux FDS et à tous ceux qui œuvrent pour la reconquête de notre territoire.

 

Quelle sera la particularité de cet album contrairement aux autres ?

 

C’est une montée en puissance d’ELKA 33 que je suis. Tous les professionnels qui ont déjà écouté l’œuvre l’apprécient positivement. Les autres albums qui sont « Le pardon », « On ira loin » ou « Ya n’en de foye » ont été arrangés par Esaie Soulga. Pour ce nouvel album, en plus d’Esaie Soulga, j’ai travaillé avec d’autres arrangeurs comme Kévinson, Kora Yaya et H-Con pour donner plusieurs colorations à l’œuvre. C’est un voyage entre la tradition et les sonorités urbaines.

 

A quand la sortie de cet album ?

Si tout se passe comme prévu, il sortira en février 2023, mais bien avant cela, nous allons lancer une chanson pour annoncer les couleurs.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Je leur dis merci pour leurs soutiens multiformes tout en les invitant à continuer de me soutenir. Beaucoup de surprises les attendent et ils seront émerveillés.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Elle a beaucoup évolué positivement et se consomme de plus en plus hors de nos frontières. Cela est une fierté pour tous les créateurs et acteurs culturels.

 

Vue la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso, vous êtes régulièrement sollicité sur le terrain en tant que gendarme, comment arrivez-vous à gérer votre carrière musicale ?

 

Tout d’abord, je vais m’incliner devant la mémoire de tous ceux qui sont tombés pour la défense de notre Nation. Que Dieu les accueille à ses côtés. Pour revenir à votre question, j’arrive à gérer passion et vocation mais c’est souvent difficile. Il n’y a pas de repos car on sert doublement le pays.

 

Quel est votre quotidien ?

 

C’est le boulot, je suis au service de la gendarmerie nationale. A mes temps libres, je fais ma musique ; il y a les répétitions, les spectacles à honorer et les résidences de créations.

 

Avez-vous d’autres projets en cours hormis la sortie du nouvel opus ?

 

Oui bien sûr, il y a des projets en cours et au moment opportun je vous les dévoilerai. Pour l’instant, je préfère ne pas me prononcer là-dessus.

 

Que rencontrez-vous comme difficultés en tant qu’artiste ?

 

La difficulté particulière est surtout le manque de moyens financiers. Ce n’est pas aisé quand c’est l’artiste lui-même qui produit ses œuvres. Et c’est mon cas. Il y a le manque de temps lié aux différentes tâches à mon actif.

 

Peut-on savoir votre situation matrimoniale ?

(Eclat de rire)… Cette question sera répondue ultérieurement.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Je ne peux pas terminer sans remercier ma hiérarchie. Encore merci pour la confiance et les encouragements. Merci à toute la presse dans son ensemble et plus particulièrement à toute l’équipe du journal Evasion. Pour ceux qui souhaiteraient me contacter, je suis joignable au 00226 77 38 03 38. Encore merci pour la considération envers ma modeste personne et vive le Faso.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

Articles similaires

YZO’K, ARTISTE-MUSICIEN: « Le public ne consomme pas les productions locales »

Evasion Magazine

KABERIC, ARTISTE-MUSICIEN ET CHOREGRAPHE : « J’encourage les jeunes à s’inspirer des rythmes du terroir »

Evasion Magazine

ZAARA, ARTISTE CHANTEUSE: « J’ai rencontré des hommes du show-biz qui m’ont donné la force »

Evasion Magazine

laisser un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.