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ELKA 33, artiste-musicien : « Nous devons changer de mentalités pour faire évoluer notre musique »

Elément de la 33e promotion de la gendarmerie nationale du Burkina, Elka 33 à l’état civil Ousmane Kaboré, est une nouvelle étoile montante de la musique burkinabè. Originaire de Koudougou dans le Centre-Ouest du Burkina, il a à son actif quatre œuvres discographiques qui sont « Le pardon » sorti en 2011, « Espoir » en 2013, le maxi « J’irai loin » en 2014 et « Yana 2 foye » en 2017

Ce prince de Rana dans la localité de Ramongo a bien voulu nous accorder cette interview exclusive à travers laquelle il nous parle de son parcours dans la musique, de sa double vie d’artiste et de pandore, de ses projets et de sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.

 

Evasion : Que devient Elka 33 ? 

Je suis toujours là, je suis sur les scènes et en service à la gendarmerie nationale. Je suis toujours l’actualité et je me prépare encore pour des merveilles cette année.

 

Comment arrivez-vous à dissocier cette fonction de gendarme et d’artiste ?

 

On dit souvent que quand on veut, on peut. Quand on aime une chose, on se bat pour cette chose. Il est bien vrai que du côté professionnel, on n’a pas assez de temps mais j’utilise mes temps de repos pour me consacrer à ma carrière artistique. La musique est une passion pour moi, du coup, je ne me repose pas très bien.

 

S’il y avait un choix à faire entre la gendarmerie et la musique, que feriez-vous ?

 

J’aime le métier de gendarme, c’est un métier noble. Même si la musique tentera de prendre le dessus, je trouverai le moyen d’être disponible à mon service. Je sais bien compter sur mes supérieurs hiérarchiques qui m’ont toujours soutenu depuis le début.

 

Dans cette lancée, comment est-ce que vos fans pourraient faire la différence entre le gendarme et l’artiste que vous êtes ?

 

Ce n’est pas simple, quand on est en caserne, c’est le Mdl-chef Ousmane Kaboré que je suis et quand je suis sur scène, c’est Elka 33.

 

Quel bilan faites-vous de votre carrière artistique ?

 

Il y a de l’évolution, le bilan est positif. Actuellement, j’ai une cote de popularité qui ne cesse de monter.

 

Pour avoir été danseur puis chorégraphe, est-ce cela qui a suscité en vous cette vocation d’être artiste-chanteur ?

 

Je peux dire que oui, c’est en mangeant que vient l’appétit. Mais je suis issu d’une famille de chansonniers. J’ai interprété plusieurs chansons de zouglou et j’ai été membre de groupes de rappeurs également. J’ai aussi été encadré par Bayo Mamadou, un transfuge du groupe T.BA, il réside actuellement au Canada. Nous sommes toujours en contact, il est comme un coach pour moi.

 

Quels sont vos grands projets ?

 

Je viens de sortir un single « fo lam data », je prépare son clip et nous allons lancer la campagne communicationnelle à travers tout le Burkina ainsi qu’à l’international à la fin de ce mois de mars. Il y a des concerts en vue mais les dates ne sont pas encore précises. Je souhaite également construire un centre de formation artistique.

 

La musique vous nourrit-elle ?

 

Pas comme je le souhaite pour le moment. C’est la phase d’investissement et le meilleur reste à venir. Pour l’instant, c’est mon métier de gendarme qui me nourrit.

 

Quels sont vos rapports avec les autres gendarmes comme Saga Den qui sont également dans la musique ?

 

Ce sont de bons rapports. Saga Den et moi, on a l’habitude de s’appeler mon binôme. On travaille ensemble, on se donne des conseils et on essaie de s’entraider.

 

Quel est votre regard sur la musique burkinabè ?

 

La musique burkinabè évolue mais il y a toujours des lacunes. Nous devons changer de mentalités pour faire évoluer notre musique et l’imposer comme le font certains ailleurs. Dans la vie, quand on aide quelqu’un à grandir, il ne faut pas forcément s’attendre à un retour.

 

Quelle est votre situation matrimoniale ?

 

Mon cœur est à moitié pris même si je n’ai pas encore mis la bague au doigt mais ça ne saurait tarder. Je suis père de deux enfants.

 

Quel est votre message pour clore cette interview ?

 

Je dis merci à tous mes fans qui me soutiennent depuis le début de ma carrière. Je ferai évoluer la musique burkinabè à ma manière. En rappel, j’ai réalisé sept clips qui sont sur YouTube et mes pages Facebook où les mélomanes pourraient télécharger ou visionner.  C’est l’occasion pour moi de dire merci à ma hiérarchie qui continue de m’encourager. Je rends un grand hommage à ma maman qui n’est plus de ce monde. Merci à l’ensemble de la presse et que Dieu bénisse le Burkina Faso.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

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