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JORIMA, ARTISTE- CHANTEUSE: « Je réserve une grosse surprise très bientôt au public »

Considérée comme une véritable révélation de la musique burkinabè de par la qualité de ses prestations scéniques en live, Jorima, à l’état civil Marjoline R.W Ouédraogo, est une artiste née.

Originaire de la localité de Boussé, elle a vu le jour à Bouroum Bouroum dans le Sud-Ouest du Burkina où elle a grandi avant de se retrouver à Bobo-Dioulasso. Déjà avec son premier single « Nalokamè », sorti au mois de mai dernier sous le label Altinoprod, elle est sous les feux des projecteurs. A travers cette interview exclusive qu’elle a bien voulu nous accorder, l’artiste nous parle de sa passion, de sa rencontre avec Dez Altino qui est son producteur, de son quotidien, de son album qui sort bientôt. Elle nous fait revivre la scène qui l’a le plus marquée et aborde sans détour d’autres sujets. Lisez plutôt.

Evasion : Comment allez-vous ?

Jorima : Je vais très bien.

 

D’où vient cette passion pour la musique ?

 

Cette passion, je la nourris depuis le bas âge. C’est depuis l’église à Bobo-Dioulasso dans les chorales où je chantais que tout a véritablement commencé. Et cette envie de chanter ne m’a plus quittée et c’est ainsi que j’ai décidé de me lancer dans la chanson.

 

Et comment s’est fait le déclic de la chorale au show-biz ?

 

Le déclic s’est opéré en 2014. En cette même année, j’ai commencé à participer aux compétitions de chants. Il y a Faso Académie où j’ai participé trois fois et en 2018, je me suis retrouvée en quart de finale.

 

Pour n’avoir pas décroché le premier prix à Faso Académie, n’avez-vous pas été découragée ?

 

Non pas du tout. Il n’y a pas eu de découragement car c’était une passion que je vivais à chaque instant. C’était une expérience pour moi, je m’améliorais à chaque édition et c’était l’essentiel pour moi. On voulait tous la première place, mais c’était aussi une formation. Il y a eu d’autres compétitions à Bobo-Dioulasso comme Omega Kanduma où je me suis retrouvée en finale. Et je me suis dit qu’il ne faut pas baisser les bras. Donc, j’ai continué à travailler davantage.

 

Avez-vous eu l’aval des parents pour votre choix de vous lancer dans la musique ?

 

Je rends grâce à Dieu car les parents ne se sont pas opposés à ce choix. J’ai eu des parents qui ont compris ce que je voulais faire dans la vie et ils m’ont encouragée. Je profite de cette occasion pour leur dire merci.

 

Comment s’est faite la rencontre avec Dez Altino qui est aujourd’hui votre producteur ?

J’ai reçu un coup de fil me disant qu’on a besoin d’une deuxième voix pour faire des chœurs, je ne savais pas c’était avec quel artiste. Je suis donc venue à Ouagadougou et c’est là que j’ai su que c’était Dez Altino, c’était en 2022. On a donc commencé à travailler ensemble. Auparavant, j’avais mes chansons que j’avais enregistrées, je les écoutais régulièrement et je me suis dit qu’avec un coaching, je pouvais faire mieux.  Un jour, après une répétition, il m’a dit que je chante bien et c’est ainsi que je l’ai approché pour lui montrer ce que j’avais déjà enregistré. Il a pris la maquette ; cela a pris du temps car il ne réagissait pas, et moi, je ne croyais plus à ce projet. Il y a eu un long silence et je me suis posé beaucoup de questions. Et un jour, il m’a appelée pour qu’on lance le projet. Voilà, tout est parti de là.

 

Et comment se passe cette collaboration ?

 

La collaboration avec Dez Altino se passe bien.

 

Quelle est la petite histoire de ce premier single « Nalokamè » qui t’a tout de suite révélée au grand public ?

 

J’ai écrit cette chanson pour encourager tous ceux qui se battent jour et nuit. A ceux qui luttent pour un lendemain meilleur, je leur dis de ne jamais abandonner malgré les difficultés car rien n’est facile dans cette vie.

 

Etre sous la coupole de Dez Altino, est-ce une chance ou un défi ?

(Eclat de rire) … Je dirai les deux, c’est une chance et aussi un défi à relever. Nous sommes nombreux à vouloir occuper cette place, et si le choix s’est porté sur ma modeste personne, je dirai que Dieu a fait grâce.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

J’ai constaté qu’il y a eu une grande mobilisation depuis la sortie du single, beaucoup de personnes l’ont adopté. Elles ont aimé ce que j’ai proposé et cela m’a énormément touchée. Je leur dis encore merci et je les exhorte à continuer de me soutenir. J’ai besoin d’eux pour la suite de ma carrière.

 

Peut-on savoir votre rêve ?

 

Ce rêve reste pour l’instant un secret et tout le monde entier le découvrira un jour.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Au plus tard à 8h, je suis déjà sur pied, je vends des vêtements. Donc en cours de journée, je fais mon commerce et les soirs sont consacrés à la musique ; il y a les spectacles et les séances de répétitions, je joue en live.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

(Eclat de rire) … Pour l’instant, je jongle des deux côtés.

 

Pour ce début de carrière, quelle est la scène qui vous a le plus marquée ?

 

C’était tout récemment à la fête de la musique où j’ai presté en live. Ce sont des moments inoubliables. Tout le public était ébloui.

 

 A quand la sortie de l’album et quelle sera sa coloration ?

 

Je ne peux donner de date précise, nous sommes toujours en studio en train de bosser. Mais au moment opportun, nous allons communiquer la date. En ce qui concerne sa coloration, ce sera un cocktail, il y a du tradimoderne, de l’afro-pop et avec des featurings.

 

Quels sont les artistes qui seront en featuring sur cet album ?

 

Je préfère garder le secret, ce sera une véritable surprise.

 

Que feriez-vous si l’un de vos enfants décidait de suivre vos pas dans la musique ?

 

Etre un artiste est une tâche vraiment lourde. J’aurais aimé qu’il ou elle fasse autre chose mais si c’est sa passion, je ne pourrais que la ou le soutenir.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Je vous dis merci ainsi qu’à toute l’équipe du journal Evasion. Je suis vraiment honorée pour l’intérêt que vous portez à ma modeste personne. A tous vos lecteurs, je leur réserve une grosse surprise très bientôt.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

 

 

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