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DICKO FILS, ARTISTE MUSICIEN :: « Je me donnerai les moyens de promouvoir notre culture à travers le monde entier »

Dicko Fils, cette voix qui fait partie des grosses pointures de la musique burkinabè a, à son actif, onze albums, des maxis et des singles à succès. Une carrière couronnée par plusieurs trophées, des scènes à l’international et des collaborations avec des figures emblématiques de la musique africaine. En tournée internationale depuis le 2 juillet pour une durée de trois mois, nous avons pu réaliser une interview avec l’artiste via le net. A travers cet entretien, il nous parle de son tout nouveau single, réalisé en featuring avec la star sénégalaise Baba Maal, de son prochain album, revient sur les grandes articulations de sa tournée, prodigue des conseils aux plus jeunes artistes, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè et aborde sans détour d’autres sujets. Lisez plutôt.

Evasion : comment allez-vous ?

 

Dicko Fils : je me porte très bien et j’espère de même pour vous.

 

Votre actualité est la sortie de votre nouveau single, en featuring avec l’artiste sénégalais Baba Maal, pouvez-vous nous parler de cette production ?

 

La séance d’enregistrement qui s’est déroulée à Ouagadougou s’est bien passée. C’est au studio chez Elizer et c’est en live. C’est un single qui a été lancé sur les plateformes de téléchargement pour une promotion internationale. Nous l’avons également positionné sur les médias nationaux et internationaux. Tout se passe bien en tout cas. C’est une chanson qui parle de paix et de cohésion sociale. Elle invite tout un chacun à se pardonner et à vivre ensemble, la main dans la main. Ce single aborde aussi la parenté à plaisanterie. Il est intitulé « Yidde» qui veut dire amour.

 

Quels sont les grands projets qui vont accompagner ce single ?

 

Je suis présentement au Canada pour une grande tournée dans plusieurs festivals. L’un des grands projets est la sortie en fin d’année de mon douzième album de douze titres qui sera baptisé « Dewoural » et qui signifie la concorde en langue fulfuldé. L’œuvre a été enregistrée dans trois studios différents et les fans auront droit à plusieurs surprises.

 

Pouvez-vous nous présenter les grandes articulations de votre tournée internationale ?

 

Je suis au Canada depuis le 1er juillet. J’ai entamé ma tournée le 2 juillet au festival Guinée-Canada. Ensuite, je suis allé à l’un des plus grands festivals qui est Afrofest et qui réunit les grandes figures de la musique africaine, c’était le 8. Le 16 juillet, j’ai joué au festival « Les Voix du Faso » à Montréal, puis au festival « Les Nuits d’Afrique ». J’irai à Toronto pour d’autres scènes jusqu’en fin septembre. Je serai de retour au Burkina en novembre prochain.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Je leur dis merci pour leurs soutiens multiformes. Je ferai tout pour rester moi-même et je ne vais jamais les décevoir. C’est grâce à leurs prières que je suis celui que je suis aujourd’hui et je me donnerai les moyens de promouvoir notre culture, à travers le monde entier.

 

Peut-on dire que la musique burkinabè se porte bien ?

 

La musique burkinabè se porte bien. C’est ce que j’ai toujours dit. Il faut avoir une vision quand on fait quelque chose. Chaque artiste doit savoir ce qu’il veut. Moi, je n’ai plus rien à prouver au bercail. J’ai eu presque tous les trophées au Burkina Faso et actuellement, j’exporte notre musique à travers le monde. Partout où je passe, l’on ne parle que de mon pays et c’est pour cela qu’on m’a surnommé l’exportateur culturel. Je suis actuellement en pleine tournée sur trois mois et c’est le rêve de tous les artistes de se retrouver à ce niveau de leur carrière.

 

Quel est votre message aux plus jeunes artistes qui veulent emboîter vos pas ?

 

Tout d’abord, je leur demande d’être positifs dans tout ce qu’ils veulent écrire comme musique et avoir de grandes ambitions. Il ne faudrait pas qu’ils se limitent au marché local. Il faut aussi penser à l’international. C’est une fois arrivé à un certain niveau que l’on peut prétendre vendre sa culture hors des frontières. Mais on ne peut pas envisager le marché international sans se former au live. Et ensuite chacun a sa chance.

 

Que feriez-vous si l’un de vos enfants décidait de suivre vos pas dans la musique ?

 

Il y a mon fils qui est déjà dans une école de musique. Il apprend les arrangements. Si c’est son destin, je ne peux pas refuser cela. Moi je suis son papa et aujourd’hui je tourne dans le monde. Je voyage dans les avions en première clase grâce à la musique. Il y a des lieux où je vais et que des milliardaires n’y vont pas. Si l’un de mes enfants décide de faire une carrière dans la musique, je vais le pousser à ce qu’il dépasse le père que je suis.

 

Vu la situation sécuritaire que traverse le Burkina, quel est votre message en tant qu’artiste ?

 

Je demande à tous les Burkinabè de s’unir pour relever le défi sécuritaire afin que le pays retrouve sa stabilité. Et nous allons prier Dieu afin d’y aboutir.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Je dis merci à tous mes fans, à tous vos lecteurs et à toute votre équipe de rédaction. Je vais toujours donner le meilleur de moi-même pour sortir des albums de qualité et promouvoir notre culture hors de nos frontières. Merci à tous les médias du monde et que Dieu bénisse le Burkina Faso.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

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