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ARUN, ARTISTE MUSICIEN: « Je suis stupéfait par les efforts que font les artistes »

A l’état civil Arun Kafando, cette sublime voix de la musique burkinabè simplement surnommé Arun est originaire de la ville de Yako, le chef-lieu de la province du Passoré dans le Nord du Burkina. Né à Ouagadouou où il a grandi, ce passionné de musique depuis la tendre enfance verra son rêve se réaliser en octobre 2011 avec la sortie de son premier album « Garde espoir » alors qu’il étudiait les Réseaux informatiques à l’université de Ouagadougou. Ce premier opus le révèle au grand public sous le label Wend-Panga Production. Trois ans après ce succès escompté, il débarque aux USA où il réside depuis tout ce temps. En juillet prochain, il brisera le silence avec un single qui annoncera la sortie de son nouvel album en novembre prochain. A travers cette interview qu’il a bien voulu nous accorder depuis Brooklyn aux USA, l’artiste nous parle de son quotidien, de sa prochaine œuvre discographique, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, aborde sans détour d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.  

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Arun : Je vais super bien.

 

Que devient l’artiste ?

 

Je suis là, je réside aux USA depuis mars 2014 et je travaille dur tout en composant mes chansons en attendant le moment propice pour revenir sur la scène.

 

Votre premier album sorti en 2011 a connu un franc succès, mais pourquoi êtes-vous allé vous installer aux USA ?

 

Pour dire vrai, c’était juste une opportunité qui s’est présentée à moi et je l’ai saisie sans vraiment réfléchir.

 

Regrettez-vous ce choix ?

 

Si c’était à refaire, je ne le ferais pas.

 

Et pourquoi ?

 

Parce que bien que je gagne ma vie aux USA, ce n’était pas la vie dont je rêvais mais je ne me plains pas et je rends grâce à Dieu.

 

Qu’avez-vous à dire à vos milliers de fans qui vous attendent depuis des années ?

 

Je suis en train de travailler pour revenir sur la scène et le marché du disque avec un nouvel album. Je cherche la bonne manière et la bonne équipe pour refaire surface dans le monde de la musique burkinabè.

 

A quand exactement ce grand retour ?

 

Mon retour sur la scène est pour le mois de novembre prochain avec le nouvel album. Mais d’ici le mois de juillet, je ferai un single pour annoncer cela.

 

Quelle est la petite histoire de votre chanson « Garde espoir » qui a véritablement connu un franc succès ?

 

C’est une chanson qui me concerne personnellement, car à une certaine période de ma vie, c’était très difficile pour joindre les deux bouts et vu les conditions difficiles de vie de beaucoup de personnes de mon entourage, de mon pays, je me suis dit qu’une grande majorité s’y retrouveront.

 

Pouvez-vous nous parler du nouvel album ?

 

La coloration du nouvel album sera variée dans un style afrobeat et tradimoderne. Je n’ai pas encore trouvé de titre éponyme pour l’œuvre. Presque toutes les chansons sont déjà enregistrées avec des arrangeurs du Burkina.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Je suis chauffeur de Uber pour la plupart du temps et j’étudie toujours en ligne la filière des Réseaux informatiques parce que c’est mon domaine depuis l’université à Ouagadougou.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Pas du tout, mais je compte bien m’investir un jour dans ma passion qui est la musique.

 

Qu’avez-vous comme message particulier à dire au peuple burkinabè ?

 

Je leur demande de rester forts malgré les intempéries que traverse notre cher pays. Il faudra garder espoir car après cette tempête apparaîtra un bel arc-en-ciel.

 

Pouvons-nous savoir votre situation matrimoniale ?

 

Je suis marié mais pas d’enfant d’abord.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Je suis stupéfait par les efforts que font les artistes et aussi les travailleurs de cette industrie. L’évolution est indiscutable. Juste que le terme « nouvelle génération » que j’entends très souvent sonne un peu déplacé. (Il éclate de rire)…

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Sincèrement, je dis merci au journal Evasion pour avoir pensé à ma modeste personne pour cette interview malgré la distance qui nous sépare. Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

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