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AICHA TREMBLER, DANSEUSE: « Mes parents sont très fiers de moi »

Aïcha Trembler à l’état civil N’donkie Bonou est de l’ethnie bobo. Originaire de la province des Balé, elle est née et a grandi dans le village de Vin dans le département de Boromo. Elle dansait depuis la petite enfance sans savoir qu’un jour, le destin allait changer le cours de sa vie. A travers cette interview exclusive, elle nous parle de sa passion, de Yacouba et Adama, de sa rencontre avec Dj Domi, relate le scénario de sa venue à Ouagadougou, de ses voyages, aborde sans détour d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.

 

 

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Aïcha Trembler : Je vais très bien.

 

D’où vient votre passion pour la danse ?

 

J’adore la danse. Je dansais depuis la petite enfance, il suffisait seulement d’entendre une musique et je me mettais à danser. J’ai donc grandi avec cette passion.

 

Quelle était la réaction des parents vis-à-vis de votre passion pour la danse ?

 

Les parents n’appréciaient pas cela en tout cas. Ils se disaient que si je continue ainsi, je ne ferai pas un autre boulot à part la danse, puisqu’ils ne la considèrent pas comme un métier.

 

Pourquoi n’êtes-vous pas allée à l’école ?

 

C’est tout simplement parce que ma famille n’avait pas les moyens financiers pour me scolariser.

 

Le jour de la venue de Dj Domi dans votre village pour son animation, est-ce que vous vous attendiez à ce déclic ?

 

Vraiment, je ne m’attendais pas à ce coup du destin. Pendant l’animation, je suis sortie juste pour danser sans savoir que cela allait être aujourd’hui un grand succès pour moi au-delà des frontières.

 

Qu’en est-il d’Adama et Yacouba ?

 

Ce sont juste des amis. Le jour de la venue de Dj Domi au village, ce sont eux qui m’ont informée. Je leur ai dit que je connaissais ses chansons mais pas l’artiste en tant que tel.

 

Qui de Yacouba et Adama est réellement votre chéri ?

 

(Elle éclate de rire)… Ni l’un ni l’autre, ils sont juste des amis. J’ai fait leur connaissance lors d’un bal poussière.

 

Lequel des deux vous a draguée ?

 

Aucun des deux. Le lendemain de notre rencontre, je suis allée à Dédougou avant de revenir.

 

 

Comment Dj Domi vous a-t-il convaincue pour venir à Ouagadougou ?

 

Ça n’a pas été du tout facile. J’étais au champ en train de labourer, ce jour, le soleil était ardent. Mon portable a sonné plusieurs fois, je ne voulais pas décrocher et je me suis dis, comme la personne insiste pourquoi ne pas décrocher. Il s’est présenté et m’a proposée de le rejoindre à Ouagadougou. Je lui ai dit que je ne connais pas cette ville. J’ai raccroché et continué de labourer mon champ. J’ai un oncle qui m’a dit que je pouvais y aller mais mes parents ont refusé.

 

Et quelle a été la suite ?

 

Je leur ai dit que je vais y aller. Ce qui va m’arriver serait la volonté de Dieu. Comme j’avais le numéro de Dj Domi par cœur, je l’ai appelé pour coordonner. Nous nous sommes donné rendez-vous hors du village et ils sont venus me chercher. (Elle éclate de rire). Vraiment, je rends grâce à Dieu.

 

Et aujourd’hui quel est le regard de vos parents envers votre personne ?

 

Ils sont très fiers de moi. Je leur viens en aide financièrement.

 

Souhaiter-vous chanter un jour ?

 

Pas pour le moment. Je souhaite être une grande danseuse professionnelle.

 

 

 

Dans le milieu du show-biz, l’on assiste à plusieurs séparations de collaborateurs. Peut-on s’attendre un jour à ce scénario entre Domi et vous ?

 

Je ne le pense pas et je ne le souhaite pas. Le jour que j’ai dansé lors de  sa soirée d’animation, je ne savais pas que le destin allait nous lier et que tout le monde entier allait en parler. Donc, c’est la volonté de Dieu.

 

Qu’est-ce que ça vous fait d’être entre deux avions à chaque fois ?

 

Avant, je regardais les avions dans le ciel, maintenant, je regarde la terre étant dans les avions.

 

Quels souvenirs gardez-vous de vos différents voyages ?

 

Ce sont des moments merveilleux. J’ai été en Côte d’Ivoire, au Tchad, en France et ce 9 décembre nous serons à Dubaï. Partager les scènes et discuter avec des grosses stars de la musique et de l’humour est un vrai honneur.

 

Qu’avez-vous à dire à nos lecteurs ?

 

Tout est possible quand on a la bénédiction de Dieu et des parents. Je demande à chacun de croire au destin. Merci à tous mes fans grâce à qui nous grandissons davantage.

 

Peut-on savoir votre situation matrimoniale ?

 

(Elle éclate de rire)… Je suis célibataire sans enfants.

 

Mais que feriez-vous si un jour l’un de vos enfants décidait de suivre vos pas dans la danse ?

 

Je ne peux pas aller contre sa volonté. Mais je lui dirai d’aller d’abord à l’école.

 

Quels sont vos vœux pour 2024 ?

 

Que tous nos vœux se concrétisent en 2024. Et que la paix revienne dans notre pays.

 

Qu’en est-il des bourses de formations que vous avez reçues ?

 

Je vais apprendre à lire et à écrire, et ensuite je vais me former pour me spécialiser dans un domaine précis, autre que la danse. Actuellement, je suis dans une école de danse.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Juste dire à nos fans que la sortie de notre concept « Tchèkè ni malo » est prévue pour très bientôt. J’adore ces deux mets mais j’ai un penchant pour l’attiéké.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

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