Solutions à nos problèmes

SOLUTIONS A NOS PROBLEMES : « Ma belle-famille m’a dépouillée de tout »

 

Je suis mariée à un homme déjà divorcé. Je suis de nationalité étrangère, et après le mariage, j’ai obtenu la nationalité burkinabè. Quand je l’ai connu, il n’avait pas tellement de moyens financiers, nous avons donc conjugué nos efforts pour bâtir ensemble notre empire. Il avait déjà des enfants, qui m’appelaient « Tantie », puisque nous vivions tous sous le même toit, et tout se passait bien. A la mort de mon époux, une semaine après, ses sœurs et sa mère sont venues me dire de quitter la maison, que l’homme qui m’a épousée étant mort, elles ne voyaient pas pourquoi je voulais rester. J’ai refusé catégoriquement, car je suis mariée légalement sur le régime monogamie biens communs. Elles se sont jetées sur moi et m’ont griffée de partout. C’est en ce moment que les enfants ont commencé à  m’insulter, criant sur moi, m’appelant par mon prénom pour me dire de libérer leur maison. Ils ont jeté mes affaires personnelles dehors, et j’étais la risée des voisins. J’ai téléphoné au meilleur ami de mon époux qui est venu avec sa femme, m’ont emmenée et hébergée chez eux. Quant aux frères de mon époux, ils veulent bien m’aider, mais se méfient de leur famille au risque de la voir se dresser contre eux. Quand ils passent me rendre visite, ils me donnent 5 000 ou 10 000 F CFA. Le hic est qu’avec mon époux, nous n’avons  pas  eu d’enfant, mais il n’y trouvait aucun inconvénient, puisque l’on s’entendait à merveille. Aujourd’hui, j’ai connu le vrai visage de mes belles-sœurs et de ma belle-mère. Souvent, le premier fils de mon époux, qui a 23 ans, me téléphone pour me dire de venir ramasser le reste de mes affaires chez eux. Il peut rester plus de 45 mn au téléphone en train de discuter avec moi. Je lui ai fait comprendre que chez mes amis, je mange et je dors, mais  que je n’ai pas d’argent pour mes besoins personnels, mais il ne veut rien comprendre. J’ai tout raconté à ma mère qui a fait le déplacement jusqu’ici pour constater les faits. Ma mère me conseille de retourner avec elle chez nous, mais je me dis que c’est donner raison à mes bourreaux. Je me suis mariée avec mon époux, nous avons vécu ensemble pendant 13 ans, et je ne peux pas repartir perdante. Je me dis que c’est parce que je suis étrangère que l’on me traite ainsi. Pourtant, avant que je ne sois veuve, ma belle-famille venait chez nous et on s’entendait parfaitement bien. Je ne comprends pas leurs comportements. Je signale que je ne suis pas la cause du divorce de mon époux ; quand je l’ai rencontré, il était déjà divorcé. Je ne sais où aller, je ne peux pas vivre éternellement chez le meilleur ami de mon époux. Sa femme est certes très gentille et me console, mais mon cœur saigne toujours. J’ai mal à l’intérieur et je n’arrive ni à manger, ni à dormir. Je me dis souvent que c’est mon époux qui m’a mise dans tous ces problèmes. Il n’a pas fait de testament, et c’est une courte maladie qui l’a emporté. Que dois-je faire pour rentrer en possession de mes biens et regagner mon foyer ? Ma belle-famille me propose de me donner de l’argent pour que je rentre définitivement dans mon pays.

 

Une veuve indignée.

 

Depuis la nuit des temps, les jeunes veuves ont toujours eu des problèmes avec leur belle-famille, mais jusqu’à jeter vos bagages dehors, celle-ci n’a pas ce droit. Ce n’est pas du tout intéressant de faire des histoires sur les biens de quelqu’un qui est décédé et dont on n’a pas encore célébré les funérailles. Je suis d’accord quand vous dites qu’après 13 ans de mariage, vous ne pouvez pas partir bredouille. A Ouagadougou, il y a des associations de veuves et orphelins qui peuvent bien défendre votre cause. Il y a aussi des femmes avocates qui sont  prêtes à vous aider sans vous réclamer de l’argent, car elles estiment que ce sont des violences faites aux veuves. Au quartier Larlé de Ouagadougou, il y a l’association de Madame Kaboré Lucie, chez qui vous pouvez avoir des personnes bien indiquées pour vous écouter et vous défendre. C’est déjà bien que le meilleur  ami de votre défunt mari et son épouse vous hébergent chez eux, mais eux aussi doivent essayer de raisonner votre belle-famille, car nous sommes dans un Etat de droit et les choses ont évolué. Ce n’est pas parce que votre époux est décédé que la belle-famille doit vous virer de la cour conjugale. Moi, je vous dis de ne pas vous laisser faire, même si elles veulent vous intimider en se disant qu’elles sont dans leur pays. Du moment où vous avez été mariée à un Burkinabè pendant plus de 10 ans, et encore légalement, vous avez la nationalité burkinabè. Persévérez et si elles veulent, ce sera la batille des avocats. Elles n’ont même pas pensé à celui qui est mort, ce sont ses biens qui les intéressent. Ne vous en faites pas, si la justice tranche, vous aurez votre part de biens. La justice ne favorise pas une personne, car nul n’est au-dessus de la loi. C’est de la pure méchanceté et de la jalousie. Vous n’avez pas fini de pleurer votre mari que votre belle-famille vous fait voir de toutes les couleurs. Je ne sais pas combien de temps  la justice  prendra, mais au finich, vous sortirez gagnante. Evitez au maximum vos belles-sœurs et votre belle- mère, car elles peuvent vous faire du mal sur tous les plans. A ce rythme, je me demande comment vous pourriez faire les funérailles de votre défunt mari avec cette déchirure. Gardez votre calme et priez, car Dieu a toujours un plan pour les veuves. Courage et croyez en l’avenir radieux !

NB : Nous vous  rappelons que cette rubrique est la vôtre. Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresse sont prié (es) de nous les envoyer. L’anonymat leur est garanti s’ils/elles le souhaitent. Ils/elles peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis aux 1200 logements à Ouagadougou ou auprès de nos représentants dans les différentes provinces.

 

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Tél : (00226) 78 00 23 73

01 BP 4577 Ouagadougou 01

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