Couleur de vie

PROMOTION DE LA MUSIQUE BURKINABE : DES HOMMES DE MEDIAS SE PRONONCENT

Plusieurs fois accusés par les artistes de ne pas jouer leur partition dans la promotion de la musique Burkinabè, nous avons donné la parole aux hommes et femmes de médias afin qu’ils réagissent sur le sujet. Doivent-ils réellement se substituer en communicateurs des artistes ? Voici ce que certains d’entre eux pensent.

Madiège (Africa Stars)

Madièga« Nous ne sommes pas les communicateurs des artistes »

Je pense que nous ne sommes pas les communicateurs des artistes. Une chose est de sortir des albums, une autre chose est de mettre les moyens pour sa promotion. Je ne vois pas d’artiste actuellement qui puisse payer une facture de couverture médiatique. Avant tout, la musique est une industrie, donc il faut savoir la vendre. Ce n’est pas aux journalistes et animateurs de courir derrière les artistes pour leur promotion. Chacun a choisit, son métier.

Serges Ekra (Ouaga FM)

Serges Ekra« La communication a un coût en réalité »

Le journaliste est celui qui chasse l’information, donc il ne peut pas se substituer à un communicateur d’un artiste. L’animateur passe la musique selon son choix. Ça dépend des relations que les artistes ou les labels de production entretiennent avec l’ensemble des animateurs du Burkina. Il faut qu’il y’ait des contrats de promotion entre les staffs et les animateurs, si les hommes de médias doivent devenir des communicateurs des artistes, là il y’a un problème, la communication a un coût en réalité, c’est ce que les gens doivent comprendre.

Daouda NikièmaDaouda Nikièma (Actualités)

« Il est important que tous les acteurs se mettent ensembles »

Pour la promotion des artistes Burkinabè, il est primordial pour les journalistes culturels de s’y mettre. On remarque que le cota de diffusion n’est pas respecté sur les radios, l’accent est mis sur les musiques étrangères. Il est important que tous les acteurs se mettent ensemble, je veux parler des producteurs, artistes, managers, animateurs et journalistes culturels pour mettre en place un mécanisme qui puisse mettre à la musique Burkinabè de mieux se vendre. Il y’a des artistes comme Dez Altino, Floby ou Greg qui ont de la matière. Certes on ne peut pas jouer tous les artistes en deux heures d’émission mais il faut privilégier les grosses têtes.

Dallas B (RTB Centre)

Dallas B« Pour la promotion il faut mettre les moyens »

La promotion de la musique Burkinabè concerne les artistes eux-mêmes et nous les animateurs. Au de toute communication, il y’a un travail qui doit être fait en amont. Nous venons comme un support. Un artiste qui sort un album doit avoir un communicateur dans son staff. Si les gens pensent que notre travail est de venir faire la promotion des artistes, qu’ils se détrompent. La promotion, nous même on en a besoin. Il y’a un problème même au niveau des artistes. Les artistes payent le studio, le clip, les jaquettes, les stickers et disent qu’ils n’ont pas cinq francs pour la promotion, la musique ce n’est pas forcé. Pour la promotion il faut mettre les moyens.

Issa Ouattara (Radio Jeunesse)

Issa Ouattara« On ne peut pas se mettre à jouer à longueur de journée la musique d’un artiste tant qu’il ne passe pas à la caisse »

Les artistes eux-mêmes doivent faire un grand effort. Le public a besoin d’œuvres de qualité et il appartient aux hommes de médias de jouer leur partition. La politique de promotion doit être une préoccupation majeure des politiques. Tant qu’il n’ya pas cette vision des hommes politiques, ce n’est pas évident d’atteindre les objectifs escomptés. C’est le vœux d’un artiste d’être joué en boucle mais cela a un coût, on ne peut pas se mettre à jouer à longueur de journée la musique d’un artiste tant qu’il ne passe pas à la caisse.

Carole Sorgho (Radio Jeunesse)

Carole Sorgho« Il y’a tellement d’artistes qu’on ne peut pas jouer tout le monde en boucle »

La clé du succès des artistes se trouvent à 50% chez les hommes de médias. Si l’artiste fait un bon boulot, il va falloir que les hommes de médias l’accompagnent. Ça ne sert à rien de produire un album et le laisser mourir dans les tiroirs. On ne peut pas jouer un album mal conçu. Il y’a tellement d’artistes qu’on ne peut pas jouer tout le monde en boucle. Il faut trouver le juste milieu sinon on va te demander ce que l’artiste t’a donné. Si l’artiste veut la promotion, il passe à la caisse car il y’a des heures de promotion pour cela.

Propos recueillis par Aboubakar Kéré KERSON

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