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PRINCE SAWPI, ARTISTE MUSICIEN: « Je ne suis jamais sorti avec une danseuse »

Aussi bien connu comme son mentor Dez Altino, c’est l’homme-orchestre de ce dernier lors de ses concerts. Artiste musicien, il est en clair le disc-jockey de Dez Altino. Prince Sawpi, à l’état civil Pierre Sawadogo, est originaire de la localité de Korsimoro dans le Centre-Nord du Burkina à quelques encablures de la ville de Kaya. Né à Bobo-Dioulasso où il a grandi, c’est en 2006 qu’il débarque à Ouagadougou. Dès l’âge de six ans, il fit ses premiers pas sur les scènes auprès de son oncle feu Jimmy Ras.

Il réalise son tout premier album <<Sababou>> en 2015 et son second opus de huit titres sortira dans quelques jours et sera baptisé << Wend barka >>.  A travers cette interview qu’il a bien voulu nous accorder, l’artiste nous parle de son parcours, de son quotidien, de son nouvel album, lève le voile sur sa situation matrimoniale et aborde sans détour d’autres sujets. Lisez plutôt.

 

 

Evasion : comment allez-vous ?

 

Prince Sawpi : je suis là, je vais bien. Je viens de finaliser le clip <<Nagaré >> de mon nouvel album qui passe actuellement sur les chaînes de télévisions en attendant la sortie de l’œuvre.

 

Vous êtes le disc-jockey de Dez Altino, comment s’est faite votre rencontre ?

 

J’ai été l’assistant de l’arrangeur Kevinson et c’est dans son studio que tout a commencé. Un jour, il m’a appelé et m’a proposé de travailler avec lui. Je n’ai pas trouvé d’inconvénient. Et de là, tout est parti.

 

Le deejing derrière un artiste est-il différent de celui des boîtes de nuit ?

 

Il n’y a pas une grande différence en tant que tel. Il faut vraiment aimer un artiste pour être sur les platines derrière lui pendant ses concerts, car cela nécessite une grande complicité. Il y a un conducteur qu’il faut suivre comme en live. Moi, j’ai été déclaré meilleur Dj du Burkina en 2017-2018 au Madigo (cérémonie de récompense des acteurs des bars et night-clubs).

 

Aujourd’hui, vous avez une certaine renommée, est-ce que vous repartez souvent à la base voir vos compagnons disc-jockeys ?

 

Oui, bien sûr, je reste le même. Rien ne vaut l’humilité.

 

Que pensez-vous des coups bas dans le milieu du show-biz ?

 

Les coups bas, il y en a partout. Par exemple, me faire un coup bas pour prendre ma place derrière Dez Altino. Il faut que je donne aussi la chance à d’autres jeunes pour qu’ils fassent leur expérience. Il y a aussi ma carrière d’artiste- musicien à gérer. J’aurai aussi besoin d’un Dj derrière moi lors de mes concerts.

 

Pouvez-vous nous parler de votre carrière d’artiste- musicien ?

 

J’ai commencé dès l’âge de six ans à suivre mon oncle feu Jimmy Ras à Bobo-Dioulasso. Je profite de cette occasion pour lui rendre un hommage. J’ai beaucoup appris auprès de lui. Avant la sortie de mon premier album en 2015, j’avais auparavant sorti un maxi qui, malheureusement, n’a pas été connu faute de promotion. Le grand public m’a découvert grâce à l’album « Sababou » qui a véritablement connu un franc succès.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

(Il éclate de rire)… Un être humain n’est jamais satisfait. En tout cas, ce que je gagne grâce à l’art, me permet de couvrir mes besoins et je pense que c’est l’essentiel.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Je suis animateur radio également à Radio des Ecoles. Le matin après mon émission, je retourne à la maison pour des répétitions personnelles. Je travaille sur mes compositions personnelles et ensuite, j’essaie de voir des créations sur les titres de Dez Altino pour ne pas que les concerts se ressemblent et éviter la monotonie. L’après-midi, ce sont les répétitions avec le groupe au grand complet.

 

Quel est votre message à l’endroit de vos fans ?

 

Je leur demande de continuer à nous soutenir. Je travaille dur pour leur faire plaisir.

 

Et quels sont vos projets ?

 

Je prépare mon nouvel album qui sortira bientôt. C’est une œuvre de huit titres très variés où chaque mélomane se retrouvera avec des thèmes du vécu quotidien. J’ai aussi, en projet, la création d’un centre de formation pour disc-jockey car tout a commencé par là en ce qui concerne ma carrière.

 

Que pensez-vous des artistes qui ont des relations sentimentales avec leurs danseuses ?

 

En tant qu’artiste, je ne suis jamais sorti avec une danseuse. Vous devez aussi savoir que les danseuses sont des femmes comme toutes les autres femmes. Je ne trouve pas d’inconvénient si cette relation est basée sur un amour franc.

 

Quelle est votre situation matrimoniale ?

 

Je vis en concubinage et je suis père de deux enfants.

 

Quel est votre mot de la fin ?

 

Je dis merci à Evasion pour cette marque de considération à mon égard. La musique burkinabè est en pleine croissance avec de jeunes talents. Je pourrai dire que le bout du tunnel n’est pas loin.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré  KERSON

 

 

 

 

 

 

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