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MISS TANYA, ARTISTE MUSICIENNE: « J’avais une vie qui n’était pas facile »

Miss Tanya est une jeune artiste musicienne burkinabè très en vogue qui est à l’orée de sa carrière. A l’état civil Douti Tanya Bikienga, elle est née à Cinkassé à la frontière entre le Burkina Faso et le Togo. Chantant en français et anglais, elle a su donner avec maestria, une coloration au mooré. Elle a été bercée par les reprises de grands classiques que fredonnait sa mère. Nourrissant le rêve d’entamer une carrière musicale, elle enregistre des chansons qui resteront pendant un bout de temps dans les tiroirs. C’est après un master en marketing-communication que tout va basculer. Son tout premier single, « Dodo » lui ouvre la porte du succès et s’enchaîneront d’autres singles comme « La bague », et bien d’autres, sous le label Takoun Production.

A travers cette interview qu’elle a bien voulu nous accorder, la star nous parle de ses projets, de ses collaborations, décortique son nouvel album « Héroïne », parle de son quotidien, aborde sans détour d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.

 

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Miss Tanya : Salut, je vais bien.

 

Vous êtes diplômée en communication ; ce parchemin vous apporte-t-il un plus dans votre carrière musicale ?

 

Oui bien évidemment ! Ça m’apporte beaucoup dans ma carrière. Je n’ai plus besoin d’embaucher un chargé de communication, puisque je le fais moi-même.

 

Depuis le début de votre carrière, vous volez de succès en succès ; est-ce le talent de l’artiste ou la force de frappe de votre structure de production ?

 

Je dirais que c’est un peu de tout. Ce sont beaucoup de choses à la fois. C’est le talent, le travail, Takoun Production et Dieu.

 

Quel est l’état de votre collaboration avec votre manager Somsaya qui a aussi travaillé avec d’autres vedettes de la chanson ?

 

Ça se passe très bien, cela fait trois ans que dure notre collaboration et le succès y est toujours. Chacun se donne à fond de son côté pour atteindre le résultat escompté.

 

Après une conférence de presse pompeuse à Ouagadougou pour le lancement de votre album « Héroïne », vous êtes allée ensuite à Bobo-Dioulasso et Koudougou ; cela signifie que vous ferez le tour des autres villes restantes ?

 

Oui bien sûr, après Koudougou, nous irons dans d’autres villes.

 

Pouvez-vous nous décortiquer votre album « Héroïne » ?

 

« Héroïne », c’est le titre de l’album et une chanson de l’œuvre également. C’est le nom que je donne à la femme africaine, surtout nos mamans que je voulais couronner à travers ce titre.

 

« Mi amor » est une chanson culte de cet album et elle  parle de l’amour ; êtes-vous amoureuse ?

 

(Eclats de rire)… Il y a d’autres titres également qui parlent de l’amour. Je ne suis pas amoureuse.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Je leur dis que je ne les décevrai pas, et Inch’Allah, on ira de l’avant. Je leur dis merci pour tout le soutien et tous les efforts. Il ne faudrait pas qu’ils disent qu’ils ne me voient pas de près à tout moment, moi je les ressens en moi et c’est toute cette énergie qui me donne la force. Quand il y a de l’énergie positive, il n y a plus de place pour l’énergie négative.

 

Pour ce nouvel opus, vous vous êtes attachée les services d’un agent ; quels seront les grands projets avec lui ?

 

 

Avec Takoun Production, nous n’aimons pas anticiper, ce sera de grosses surprises. Il y a des projets avec l’agent qui est Balima, c’est tout ce que je peux dire pour l’instant.

 

 

Pourquoi n’avez-vous pas fait des featurings avec des artistes d’autres pays pour une ouverture internationale ?

 

Je voulais que le public me découvre entièrement. J’ai déjà des featurings avec des artistes internationaux. Comme « Héroine » est mon tout premier album, je voulais que les gens me découvrent entièrement. C’est vrai que j’ai eu des singles qui ont eu du succès, et cela ne veut pas dire que je suis arrivée à un haut niveau. C’est maintenant que je commence la musique. Après, je ferai sortir les collaborations qui sont déjà enregistrées.

 

 

Peut-on savoir qui sont les artistes internationaux qui sont sur ces collaborations ?

 

 

(Eclats de rire). Toujours des surprises. Vous le saurez au moment opportun.

 

Après le succès de vos singles, n’avez-vous pas peur d’échouer avec votre album ?

 

Non, pas la peur, mais le stress lié au travail. L’énergie que j’envoie au public, c’est cette même énergie qu’il reçoit. Moi je reste toujours positive dans l’esprit. Les mélomanes apprécient positivement tous les quinze titres de l’album. Il y a des gens qui me demandent si, après tout ce que j’ai sorti, j’aurai encore de l’inspiration. Je ne sais faire que de la musique. Musicalement je n’ai jamais peur.

 

Ne pensez-vous pas que quinze chansons pour un album, c’est très énorme ?

 

Je ne pense pas. Moi j’avais plus de vingt titres.

 

Que donnez-vous comme conseils aux jeunes filles qui veulent se lancer dans la musique comme vous ?

 

Je leur dirai que dans un premier temps, il faut croire en soi même. Je leur demanderai de boucher leurs oreilles et de travailler. Les expériences d’autrui ne sont pas forcément nos expériences. Il faut écrire sa propre expérience, car on n’a pas les mêmes destinées, chacun essaie de faire son petit bonhomme de chemin avec humilité et la tête sur les épaules. Il ne faut pas se sentir supérieur aux autres. Et il ne faut surtout pas se focaliser sur les personnes négatives.

 

Bien que vous soyez considérée comme une grosse star de la musique africaine, vous êtes restée humble. D’où tirez-vous cette vertu ?

 

C’est de mon éducation et mon expérience dans la vie. Avant la musique, j’avais une vie qui n’était pas facile. Donc je sais d’où je viens et cela ne peut jamais me quitter.

 

 

On peut penser que tout est rose autour de vous. Avez-vous une difficulté majeure dans votre carrière ?

 

Par la grâce de Dieu, je n’ai pas rencontré de difficulté majeure dans ma carrière. Dieu a mis de bonnes personnes sur mon chemin. C’est vrai que tout début n’est pas facile, mais si je parle de difficulté majeure, ce serait égoïste.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Moi généralement je me lève très tard, autour de 11h. Le temps que j’ai pour moi-même c’est entre minuit et 4h du matin. En journée, j’ai aussi d’autres activités en dehors de la musique, c’est du business ;  je préfère me taire là-dessus. Soit je suis dans mes affaires, soit dans les rendez-vous pour la musique : il y a les spectacles, les interviews ou les studios de répétition.

 

Peut-on savoir votre situation matrimoniale ?

 

Je ne suis pas mariée, vous pouvez le remarquer, je n’ai pas de bague au doigt. Je n’ai pas d’enfant non plus.

 

Donc êtes-vous un cœur à prendre ?

 

(Eclats de rire)… Malheureusement non.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?                     

 

Quand j’évalue l’amour de ces milliers de personnes de tout âge à mon égard, je ne peux que leur dire merci et leur demander de prier pour moi afin que j’aie la force nécessaire de continuer ma carrière. Je vous dis merci également pour m’avoir prêté votre micro pour cet entretien.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

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