Je suis une veuve de 52 ans, j’ai 3 enfants, deux filles et un garçon. Ils ont tous plus de 25 ans. J’ai un ami qui me fréquente depuis quelques mois. Quand il vient chez moi, nous nous installons au salon devant la télévision, et souvent, nous sortons prendre une bière et passer de bons moments. Je n’ai jamais présenté mon chéri à mes enfants, mais je suis sûre qu’ils savent quel type de relation j’entretiens avec ce monsieur. Mon chéri est marié et a aussi des enfants. Je ne connais pas sa femme et je n’ai jamais mis pied dans leur cour. Je n’ai pas l’intention de détruire son mariage, car je ne désire pas me marier à lui. Ce monsieur me vient en aide financièrement et je l’aime aussi car j’ai besoin de lui à mes côtés. Depuis quelques jours, il ne me téléphone plus, il n’a jamais mis autant de temps sans chercher à me voir depuis que nous nous fréquentons. Quand j’essaie de le joindre au téléphone, il ne répond pas. Donc, j’ai décidé d’aller à son service pour savoir ce qui se passe. C’est là qu’il m’a dit que la dernière fois quand il était chez moi, deux de mes enfants, une fille et le garçon, l’avaient menacé de mort, et de lui créer de sérieux problèmes s’il continue à me fréquenter. Comme il ne veut pas d’ennuis, il a préféré prendre ses distances, en ne venant plus chez moi. Je lui ai fait comprendre qu’il pouvait venir chez moi sans problème, que mes enfants ne vont rien lui faire, qu’ils parlent seulement pour l’intimider… Je lui ai fait comprendre que c’est ma vie, que mes enfants ne peuvent pas décider de ce que je dois faire de ma vie, ni décider de qui je dois fréquenter ou pas ; ce ne sont pas eux qui vont gérer ma vie. Quand je suis revenue à la maison, j’ai menacé mes enfants, ils n’ont rien dit, mais j’ai décidé de ne plus leur adresser la parole, car j’ai compris qu’ils sont mes ennemis. Je vis dans la cour avec mes 3 enfants. Je suis sûre que si c’était moi qui étais morte depuis lors, leur papa se serait remarié sans qu’ils s’y opposent.
Une lectrice de Ouagadougou
Vous vivez un conflit de génération, ce qui fait que vous ne voyez pas les choses de la même manière que vos enfants. Vos enfants vous aiment beaucoup et ne veulent pas vous partager avec votre homme. C’est vrai que leur père est mort, mais ils ne sont pas prêts à lui trouver un remplaçant. La réaction de vos enfants est naturelle ; ne plus leur adresser la parole n’est pas la solution. Si on vous disait de choisir entre vos enfants et ce monsieur, vous allez choisir vos enfants, bien que vous ayez besoin de ce monsieur à vos côtés. Vous avez pris de l’âge, mais votre cœur n’a pas vieilli, et si vous ressentez le besoin d’avoir un homme à vos côtés, on n’y peut rien, c’est votre vie et vous êtes libre de faire ce que vous voulez ; en plus, vous êtes veuve. Or, le mariage prend fin quand l’un des conjoints meurt. Faites tout votre possible pour reconquérir votre homme et éviter qu’il vienne chez vous à la maison, le temps de calmer vos enfants et de rendre l’atmosphère bon enfant. Faites comprendre à vos enfants que si c’était vous qui étiez morte, ils n’auraient pas empêché leur père de se remarier ou de fréquenter une autre femme. Actuellement, c’est vous qui commandez à la maison, vous devez tout mettre en place pour que l’harmonie y règne, mais non vous rabaissez jusqu’à vous bagarrer avec vos propres enfants pour un homme. C’est très vilain à voir et ça ne peut se raconter à quelqu’un. Calmez-vous et communiquez seulement avec vos enfants dans l’intérêt de tous. Un jour, vos relations avec votre soi-disant chéri peut finir, mais les liens qui vous lient à vos enfants ne peuvent jamais se briser. Courage et bon week-end.
NB : Nous vous rappelons que cette rubrique est la vôtre. Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresse sont prié (es) de nous les envoyer. L’anonymat leur est garanti s’ils/elles le souhaitent. Ils/elles peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis aux 1200 Logements à Ouagadougou ou auprès de nos représentants dans les différentes provinces.
Tél. : (00226) 78 00 23 73
01 BP 4577 Ouagadougou 01 Bas du formulaireBURKINA FASO