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MAKAMSSA YAGO, ARTISTE PEINTRE ET CHANTEUSE: « La peinture a pris plus de place dans ma vie »

Originaire de la ville de Léo, dans la province de la Sissili, Makamsa Yago est une jeune artiste peintre et chanteuse née à Bobo-Dioulasso où elle a passé sa petite enfance. Née d’un père musicien, elle va grandir avec cette fibre musicale tout en nourrissant sa passion pour la peinture. Mais c’est en 2015 qu’elle va être révélée au grand public avec sa chanson culte « Ma vie en couleur » qui est le titre éponyme de son tout premier album. Suivront le maxi « Vaincre le cancer », trois singles dont « La bague au doigt » et la dernière œuvre discographique en date intitulée « Burkinabè » sortie en 2021.

A travers cette interview qu’elle a bien voulu nous accorder, cette artiste pluridisciplinaire, directrice du Centre Dawlaart et promotrice de la marque Dawla, revient sur sa passion pour la musique et la peinture, parle de son quotidien, de ses projets, des difficultés rencontrées, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, aborde sans détour d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt

Evasion : comment allez-vous ?

 

Makamsa Yago : je vais super bien.

D’où vient cette passion pour la musique et la peinture ?

 

En ce qui concerne la musique, je suis née dans un univers musical d’un père musicien. La peinture est une passion qui s’est affichée à un moment de ma vie. Je me suis formée et je continue toujours les recherches. C’est devenu vital pour moi.

 

Comment arrivez-vous à concilier les deux ?

 

Chaque activité a son programme, c’est une question d’organisation. Actuellement, la peinture a pris plus de place dans ma vie.

 

Quel bilan faites-vous de votre carrière musicale ?

 

Pour moi, ce n’est pas le moment de faire un bilan car je considère que je suis toujours à mes débuts dans la musique. Il y a encore beaucoup de choses à faire et des projets à réaliser.

 

Pouvez-vous nous décortiquer le thème principal de votre premier album « Ma vie en couleurs » qui vous a révélée au grand public en 2015 ?

 

Je veux tout simplement dire que malgré tout ce qui peut arriver dans notre vécu quotidien, il faut toujours prendre la vie du bon côté. C’est-à-dire rester positif.

 

Quels sont vos projets en matière de peinture ?

 

Les projets sont énormes et j’ai des étoiles dans les yeux. (Elle éclate de rire). Le projet qui est en cours en ce moment, c’est mon Centre Dawlaart qui offre plusieurs opportunités dans l’éveil artistique des jeunes à travers des ateliers de formations.

 

Vivez-vous de votre passion qui est la peinture ?

 

Oui, je fais mon petit bonhomme de chemin et comme je suis pluridisciplinaire, je m’en sors bien par la grâce de Dieu.

 

La peinture n’est-elle pas faite pour un public sélectif ou élitiste ?

 

Je dirai non et oui. C’est une culture que nous n’avons pas ici au Burkina Faso. Si l’on multiplie les expositions, je pense que cela pourra changer la donne.

 

Quelle est la difficulté majeure d’une jeune artiste comme vous ?

 

La lutte est rude, les difficultés sont énormes, donc je me bats pour faire mieux connaître mon art. Ce n’est pas souvent facile, étant donné que j’évolue dans un milieu majoritairement masculin.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Je dis merci à ces personnes qui m’apprécient et qui croient en moi. Je leur demande de continuer de me soutenir car je ne lâcherai rien malgré les difficultés, tout ça pour leur faire plaisir.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

Elle évolue bien, il y a de la place pour tous. Il y a de jeunes talents qui font la fierté de notre culture, nous pouvons être fiers même s’il reste encore beaucoup à faire.

 

Peut-on savoir votre situation matrimoniale ?

 

(Elle éclate de rire)… Je suis mariée et mère de plusieurs enfants.

 

Combien d’enfants ?

 

Je ne sais pas si on dit plusieurs ou beaucoup.

 

Quel est votre quotidien ?

 

C’est la planification des différentes activités journalières. Il y a les préparatifs des ateliers d’éveil artistique du Centre Dawlaart sans oublier les rendez-vous et les résidences de créations.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Je dis merci à toute votre équipe des Editions « Le Pays » et particulièrement le magazine Evasion qui fait beaucoup pour la promotion de notre culture. Une fois de plus, merci à toutes ces personnes qui me soutiennent au quotidien.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

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