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« Je reste fidèle à la mémoire de mon défunt conjoint »

Je me suis mariée il y a 5 ans de cela, j’ai eu un garçon de 4 ans dans mon mariage, j’ai 28 ans et voilà que mon époux est décédé par suite d’un accident de la circulation. J’ai été éprouvée et j’ai souffert moralement. Jusqu’à l’heure où je vous parle, je ne me suis pas encore remise. On dirait le ciel est tombé sur ma tête. J’ai décidé que je ne veux plus jamais me marier ni avoir une relation amoureuse avec un homme. Je veux restée fidèle à mon défunt mari. Chaque jour, je fais tout mon possible pour aller m’incliner sur sa tombe. Quand mon enfant me demande souvent d’après son papa, je lui dis qu’il a voyagé. Bien qu’il soit mort et enterré, j’aime toujours mon époux et je ne veux plus d’un autre homme. Depuis le décès de mon époux, les hommes me font tellement la cour mais je refuse toujours, d’autres même me proposent le mariage mais je refuse. J’ai l’expression que je suis toujours en contact avec mon mari, et si je vais avec un autre homme, il sera jaloux j’imagine sa réaction. Mes copines trouvent que je dois refaire ma vie et me remarier et faire d’autres enfants, car je suis jeune et je ne peux pas rester veuve éternellement. Je n’ai pas envie de tromper mon défunt mari. Qu’en pensez-vous. J’ai tort ou j’ai raison.

 

Une jeune veuve

 

Vous êtes toujours sous le choc de la disparation brutale de votre époux, donc vous faites toujours votre deuil, c’est tout a fait normal. Laissez-moi vous dire que le monde des vivants est différent du monde des morts. Une fois que votre époux est décédé, les liens sont brisés, vous ne pouvez plus être mariée à un défunt. Coutumièrement, religieusement, civilement, vous pouvez bel et bien vous remarier, mais si vous ne voulez plus c’est votre droit, ce n’est pas une obligation. Je me dis que d’ici 5 ans, vous allez peut être changer d’avis et vouloir refaire votre vie avec un autre homme. Laissez le temps faire les choses à pareils circonstances, seul le temps guérit les blessures intérieures. Même aller sur la tombe de votre défunt mari chaque jour, à la longue, j’en suis sûr que vous aller abandonnez cela. Aujourd’hui si vous voulez vous marier à l’église, à la mosquée ou à la mairie, il n’y a pas d’interdiction, car votre mariage a pris fin le jour du décès de votre époux. Même quand le prête célèbre les mariage, il dit : « Je vous unis jusqu’à ce que la mort vous sépare ». Cela signifie que quand la mort intervient dans un couple le mariage prend fin.  Il y a des larmes qui ne cessent jamais de couler, des vides qui ne se comblent jamais, des souvenirs qui ne s’effacent pas et des personnes qu’on ne remplacera jamais. Les sourires reviennent mais uniquement pour masquer la peine. Je vous demande d’avoir du courage pour les durs moments que vous avez passé et que vous passez encore. Dites-vous que ce malheur a frappé d’autres femmes avant vous. Prenez votre situation avec philosophie. Le deuil fait mal, personne ne remplace un être cher qui n’est plus là, c’est un vide qui ne disparaît jamais.  Vous voyez le soleil, personne ne peut l’empêcher de se lever, ni de se coucher, la mort est ainsi, nous n’y pouvons rien. Prenez votre temps pour bien s’occuper de votre enfant, surtout son éducation, car actuellement, vous jouez le rôle du père et de la mère.  Je suis d’accord avec vous, pour le moment, il n’y a pas urgence de vous mettre en relation avec un homme, laissez le temps au temps et le moment venu, vous verrez bien.

Je vous souhaite beaucoup de courage, car j’imagine que ce n’est pas facile. Bon week-end et tenez bon ma chère, ainsi va la vie.

 

NB : Nous vous  rappelons que cette rubrique est la vôtre. Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresse, sont prié (e)s de nous les envoyer. L’anonymat leur est garanti s’ils/elles le souhaitent. Ils/elles peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis au quartier 1200 Logements de Ouagadougou ou auprès de nos représentants dans les différentes provinces.

 

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Tél.: (00226) 78 00 23 73

01 BP 4577 Ouagadougou 01

BURKINA FASO

 

 

 

 

 

 

 

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