Solutions à nos problèmes

« Je ne me plie, à aucune règle de civisme »

Je suis un jeune homme de 22 ans, j’ai abandonné l’école en classe de troisième. Je ne travaille pas et  je n’ai pas de revenu. Je vis toujours chez mes parents. J’ai cherché du boulot en vain. Je n’en trouve pas donc, je suis révolté contre la société. Je jette les papiers de lotus, les peaux de banane ou d’autres fruits sur la route. Quand j’ai envie, je pisse au bord de la route, même les endroits  où c’est écrit « Interdit d’uriner » moi je pisse sans gêne. Je brûle les feux tricolores dans la circulation. Si j’arrive quelque part et je veux un renseignement, je ne salue jamais. Je ne suis pas le seul à me comporter de la sorte. Quand tout le monde se comporte bien, moi également je le ferai, mais pour le moment, je ne le fais pas. Je ne me plie à aucune règle de civisme. Je veux ma liberté partout, je veux être un homme libre, nous sommes dans un pays de liberté. Dans une grande ville comme Ouagadougou, il n’y a pas de poubelles aux bords des routes, il n’y a pas de toilettes publiques en ville, comment voulez-vous que les gens se débrouillent. Les conditions ne sont pas réunies pour respecter les règles de civisme dans notre pays. Donc, chacun fait ce qu’il veut. Pour le civisme, on a besoin d’exemple à suivre, pourtant, ceux qui doivent nous donner le bon exemple ne le font même pas. Je ne vois pas de modèle. Je ne peux pas faire quelque chose sans en avoir le bénéfice.  Je respire bien, je vis bien et ma vie me va convenablement. Le changement ne viendra pas de moi, je ne vais pas me sacrifier pour les autres. Je vois les taximen qui brûlent les feux rouges en circulation. Ce n’est pas moi qui vais m’arrêter aux feux rouges.  Quand je vois les espaces verts en ville où on a planté des fleurs, je traverse et personne ne m’a jamais interpellé. Pendant l’insurrection de 2014 à Ouagadougou, c’est nous qui avons brûlé les pneus sur la route, écrit sur les murs à travers la ville, etc. Le monde ne me sourit pas donc, je ne souris pas non plus au monde.

 

 

Un révolté

 

En vous écoutant, je constate que vous connaissez le bien et le mal et vous avez choisi librement le mal et cela ne va rien vous rapporter plus tard. Ressaisissiez-vous pendant qu’il est temps. Le civisme est un devoir envers la collectivité et la  participation de tous est vivement  recommandée. C’est le respect de l’intérêt public. Ce sont des principes de la civilisation. Les règles de civisme sont faites pour être respectées. Le civisme est le fondement, la base du développement d’un pays. Il est très important pour les citoyens de se conformer aux règles du civisme. Pour le bien-être de la collectivité, il faut que tout le monde respecte les règles du civisme. C’est maladroit de ne pas respecter le civisme. Vous êtes  un hors-la loi, car vous ne vous adaptez pas aux règles établies par la société. Vous n’êtes pas seul à vivre dans  la cité et vous refusez de respecter les lois prescrites par les autorités. Vous vous comportez mal envers la collectivité. La société a des règles et des normes que  tout le monde doit respecter dans l’intérêt de tous. Chaque personne œuvre par son comportement et ses actes pour le bien-être de tout le monde. Dans la société, il y a un ensemble de règles codifiées. Il y a le code de la route, le code de l’urbanisme, le code fiscal. Il appartient à tout un chacun de se conformer et respecter les règles pour le bien-vivre de tous. Je suis sûr que si vous saviez rouler une voiture, vous allez rouler sans permis et ce serait un danger pour la société. Ce n’est pas parce que vous voyez des gens qui ne respectent pas les feux tricolores que vous allez faire autant. Bien au contraire, vous pouvez vous approcher d’eux pour leur expliquer l’importance du feu rouge et la raison pour laquelle il faut s’arrêter aux feux rouges et les dangers que ces personnes   courent et font courir aux autres. Vous êtes un anarchiste, un hors-la loi. Vous êtes contre l’ordre établi. Vous êtes un danger public. Le civisme est une bonne chose dans la société. Quelle leçon voulez-vous donner à vos petits frères, petites sœurs et à vos enfants ? Vous dévez être un exemple pour vos voisins, vos connaissances et autres. Ressaisissez-vous. Réveillez-vous pendant qu’il est temps. Quand vous vous comportez mal, cela renvoie à l’éducation que vous avez reçue à la maison . Le civisme est un fondement pour la société. Ne copiez pas  le mauvais exemple des autres. Voilà la pandémie de coronavirus qui a pris le monde entier ces jours-ci et les Etats font des spots, radios, télévisions, des grands panneaux pour sensibiliser les gens à  avoir de bons comportements et à respecter les mesures d’hygiène. Pour stopper la maladie, tout le monde est appelé à se laver les mains régulièrement avec du savon ou utiliser le gel hydroalcoolique, à tousser dans le creux du coude, à utiliser les mouchoirs papiers et les jeter immédiatement dans les poubelles, à porter des cache-nez. Si vous refusez d’observer ces règles, vous allez tomber malade et contaminer les autres.  Si vos parents s’étaient comportés de la sorte vous ne seriez pas dans ces conditions. Cherchez à faire une formation à un métier pour avoir du boulot d’ici là, car vos parents ne seront pas toujours en vie pour vous nourrir.  Vous devez avoir honte en vous regardant dans un miroir. Vous en voulez au  monde entier pour rien. C’est votre mauvais comportement qui vous conduit là où vous êtes. Vous ne faites pas honneur à la race humaine. J’espère que vous avez bien compris  et que vous allez changer dans le bon sens. A bon entendeur salut. Bon week-end à vous et prenez soin de vous et des autres.

 

NB : Nous vous  rappelons que cette rubrique est la vôtre. Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresse, sont prié (e)s de nous les envoyer. L’anonymat leur est garanti s’ils/elles le souhaitent. Ils/elles peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis au quartier 1200 Logements de Ouagadougou ou auprès de nos représentants dans les différentes provinces.

 

[email protected]

Tél.: (00226) 78 00 23 73

01 BP 4577 Ouagadougou 01

BURKINA FASO

 

 

 

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