Solutions à nos problèmes

Il n’y a plus de solidarité. Où sont passées nos traditions ?

Je suis un jeune homme de 32 ans, célibataire  sans enfant, en quête  de  boulot. Mon père était  un homme riche qui aidait beaucoup  de gens. Aujourd’hui, il n’est plus de ce monde et, je suis à la recherche de boulot. J’ai tapé à presque toutes les portes. Je suis allé même chez les amis de mon père, ceux qu’il a beaucoup aidés. Mais personne ne veut rien faire pour moi. Ma mère est découragée pour Cela. Si je réussis, un jour, je n’aiderai personne. Je serai méchant comme les autres. Le monde d’aujourd’hui est méchant. Les gens ne s’entraident pas. Je me demande où est passée la solidarité d’avant. C’est dommage ! J’en veux beaucoup aux gens qui me tournent le dos quand je leur demande un service. Je me demande aujourd’hui à quoi cela a servi à mon père d’avoir aidé tant de personnes qui sont devenues socialement bien, mais qui, à leur tour, refusent de nous aider. Même les amis proches de mon père ne viennent plus à la maison, car ils n’ont plus intérêt chez nous. Comme mon père n’est plus de ce monde, notre famille n’a plus tellement d’argent. Donc, les gens se font rares chez nous. Pourtant, avant, quand mon père était toujours vivant, il y avait toujours du monde chez nous. Outre cela, je trouve que maintenant, les gens ne se rendent plus service. Quand ils le font, c’est qu’ils y ont un intérêt caché. J’ai  bien compris ce monde. Les gens ne font plus quelque chose sans arrière pensée. Je  ferai tout pour réussir et je vais leur rendre la monnaie en refusant de rendre service à qui que ce soit. Je vis actuellement avec une haine.

 

Un révolté de la société

 

On ne rend pas le mal par le mal. Ce n’est pas parce que certaines personnes ont refusé de vous aider que vous allez en vouloir au monde entier. Laissez-moi vous dire, qu’aider son prochain est une valeur cardinale. Imaginez ce monde sans solidarité. Il serait invivable. Comme le dit un proverbe, « C’est l’homme qui fait l’homme ». Votre père n’a pas fait du bien en attendant en retour avoir du bien. Il l’a fait car il se disait que quand on réussit socialement, tant que l’on peut aider, on le fait sans hésiter. Avec le modernisme d’aujourd’hui dans les grandes villes africaines, c’est devenu chacun pour soi. Chacun est chez lui, la porte fermée, même si le voisin n’a pas eu à manger, ce n’est pas son problème. Les gens sont capables de jeter les restes de leur nourriture à la poubelle pendant que d’autres dorment le ventre vide. Le hic, aujourd’hui, est qu’on peut vouloir aider une personne qui va nous faire du mal après. Alors, les gens prennent leurs précautions. Par exemple, on peut prendre le cas des auto stops. Aujourd’hui, il faut réfléchir par deux fois avant de prendre quelqu’un en auto stop. De toute façon, les amis de votre père ne peuvent plus venir chez vous comme au temps de votre père. En effet, c’est une amitié entre eux et votre père et non une amitié entre eux et vous. En plus, les gens racontent des commérages. Les amis de votre défunt père vont venir chez vous et des mauvaises langues vont dire qu’ils entretiennent des relations amoureuses avec votre mère. Ainsi, ils préfèrent  rester dans leur coin. Vivre avec une haine, ce n’est pas du tout bien pour votre santé. Dites-vous que vous êtes un homme et que vous devez vous battre tout seul pour réussir socialement. Vous pouvez passer des concours, entreprendre une activité génératrice de revenu qui vous rapportera beaucoup d’argent. Quand quelqu’un refuse de vous aider, la personne vous dit d’une certaine manière de vous battre pour obtenir ce que vous voulez. Aidez son prochain a toujours été une bonne chose, une valeur inestimable. Calmez-vous et prenez votre père comme un exemple. Je suis sûr que là où il se trouve, il sera fier de vous. Lorsque la main se blesse et que la douleur est intense, les larmes coulent de l’œil. Et quand les larmes coulent de l’œil, la main les essuie. C’est le symbole de la solidarité et de l’interdépendance. Ainsi va la vie. Que Dieu dans sa miséricorde  nous donne la force et le courage de nous aimer et de nous soutenir. Heureusement que beaucoup de gens ne raisonnent pas comme vous et qu’ils connaissent toujours les valeurs du bienfait. A bon entendeur, salut ! Bon week-end.

 

 

NB : Nous vous rappelons que cette rubrique est la vôtre. Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresse, sont prié (e)s  de nous les envoyer. L’anonymat leur est garanti s’ils/elles le souhaitent. Ils/elles  peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis aux 1 200 Logements à Ouagadougou, ou auprès de nos représentations dans les différentes provinces.

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