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COOPERATION CULTURELLE: Pékin fera-t-elle mieux que Taipei ?

L’idylle entre le Burkina Faso et la Chine Taïwan a pris fin le 24 mai dernier. Après ce divorce,  les Burkinabè se posent plusieurs questions sur l’avenir. En effet, en 25 ans qu’a duré la coopération entre la République de Chine-Taiwan et le Burkina Faso, ce sont au total plusieurs centaines de milliards de FCFA que  Taiwan a investis au Burkina Faso, répartis entre 26 projets axés sur la santé, la formation professionnelle, l’agriculture, l’environnement, l’énergie, l’éducation, etc. Parmi les grandes réalisations de cette coopération, on peut citer, entre autres, la pisciculture à Bagré, la centrale solaire photovoltaïque de Ziga, le barrage de Yakouta et lCentre hospitalier universitaire Blaise Compaoré (CHU-BC). Au regard de ces réalisations, l’on peut considérer que le bilan est appréciable dans plusieurs secteurs de développement. Toutefois, dans le domaine culturel, les Taïwanais n’ont pas été très actifs en comparaison avec les autres secteurs. La culture a toujours été le parent pauvre des politiques publiques et certains partenariats devraient permettre de solder le gap.

La Chine Populaire va-t-elle mieux faire que Taïwan pour le domaine de la culture au Burkina Faso ? C’est une préoccupation d’intérêt national que les autorités doivent intégrer dans le futur partenariat avec Pékin. Des opportunités existent. En effet, les échanges culturels entre les pays, dans leur vision, visent à encourager l’amitié et la compréhension mutuelle entre les peuples, mais aussi à stimuler les relations politiques, économiques et commerciales. Faut-il le rappeler, depuis longtemps, la Chine populaires attache une grande importance aux échanges culturels avec les pays africains. Il reste maintenant aux Burkinabè de saisir la perche qui leur sera certainement tendue par Pékin.

En attendant la définition des termes de la coopération Ouaga-Pékin, les autorités du ministère de la Culture, des arts et du tourisme se doivent de préparer des dossiers solides sur les projets d’investissement dans le domaine culturel. Cela évitera les saupoudrages sporadiques et occasionnels que certains partenaires du Burkina font dans le secteur de la culture. Au regard de leur apport au développement du Burkina Faso, l’on a besoin des projets et des investissements structurants  pour le domaine culturel.

 

Michel NANA

 

 

 

 

 

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