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HOORIA (artiste-musicienne) : « Je suis souvent victime d’harcèlement sexuel »  

 

Née à Bobo-Dioulasso d’où elle est originaire, Hooria y a passé une grande partie de son enfance. A l’état civil, Dembélé  Zéinab Al Hooria, cette jeune, sublime et nouvelle voix de la musique burkinabè a l’art dans le sang. L’artiste fait ses premiers pas dans la sphère du show-biz avec son single «prends ton temps». Dans cette interview exclusive qu’elle nous a accordée, l’artiste parle de sa rencontre avec son producteur, de son maxi, de sa venue dans la musique, et bien de surprises. Lisez plutôt !

 

D’où vient cette passion pour la musique ?

 

C’est depuis l’enfance. J’ai toujours eu une place dans mon cœur pour la musique. Ça a toujours été une passion pour moi.

Tes parents ont-ils eu le pressentiment que tu ferais de la musique ?

 

Au fait, ils savaient que j’étais une véritable fan de musique, mais ne s’attendaient pas à mon choix pour une carrière professionnelle.

As-tu eu leur aval ?

 

Oui, j’ai eu d’abord l’accord de ma maman. Après quelques compromis avec mon papa, j’ai finalement eu son accord.

 

Et comment as-tu convaincu ton père ?

 

(Elle éclate de rire)… La condition première était d’avoir de bonnes notes à l’école au second cycle. C’est ce que j’ai fait.

Te définis-tu comme une autodidacte ?

 

Si vous le voulez bien ! La musique, je l’ai dans le sang. Je n’ai pas été dans un orchestre ou un centre de formation. J’aimais bien le jazz, le blues et la soul.

Comment une jeune fille peut-elle être amoureuse d’une musique dite élitiste ou pour une certaine génération ?

 

C’est mon père qui aimait ce genre de musique et comme j’étais régulièrement avec lui, j’ai fini par l’adopter.

A quand remontent les écritures de tes premières chansons ?

 

C’est depuis la classe de 3e, au lycée, que j’écrivais les textes de mes premières chansons. C’était pendant les heures creuses, et je m’exerçais également à trouver les mélodies d’accompagnement.

Qu’en est-il de ton single qui vient de sortir ?

 

Il est intitulé « prends ton temps » et annonce le prochain maxi qui va bientôt sortir. J’ai travaillé avec Cisco du groupe D-Tenu au studio Yirikitchana à Bobo, Yves De Mbemboula et Delema.

Quels sont les thèmes que tu abordes dans le maxi qui va sortir ?

 

Les messages que je véhicule à travers mon œuvre sont des messages qui reflètent le vécu quotidien ; ce sont des conseils également. Je parle de la condition de la femme.

Te considères-tu comme l’avocat-défenseur des femmes ?

 

Bien évidemment que oui ! Je me considère comme l’avocat-défenseur des femmes. C’est normal parce que je suis une femme !

As-tu déménagé définitivement à Ouagadougou ?

 

Non, je suis toujours basée à Bobo-Dioulasso. Mais quand j’ai une action précise à Ouagadougou, j’y viens.

Pourquoi n’as-tu pas emboîté le pas à la majeure partie des artistes bobolais en faisant de la musique mandingue ?

 

Moi aussi je suis touchée par ce phénomène, mais pour l’instant ce n’est pas une option que j’envisage.  Pour le moment, je me plais dans la tendance des musiques urbaines.

Comment s’est faite la rencontre avec Hervé Compaoré qui est ton producteur ?

 

La rencontre s’est faite au studio Yirikitchana lors d’une séance de travail. Depuis qu’on est ensemble, tout se passe bien.

Qu’as-tu à dire à tes fans ?

 

Tout d’abord, je les salue. Je les remercie pour le soutien et leur promets de ne pas les décevoir. Le maxi sort très bientôt.

N’es-tu pas souvent victime d’harcèlement sexuel ?

 

Oui, je suis souvent victime d’harcèlement sexuel. Le milieu est difficile, mais je tiens le coup. Il faut avoir un mental fort.

Quel est ton mot de la fin ?

 

Je vous remercie pour cette considération à mon égard. Merci à Dieu et à toutes ces personnes qui me soutiennent dans ma carrière !

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

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