Les phases écrites des examens scolaires, en l’occurrence le Certificat d’études primaires (CEP), le Brevet d’études du premier cycle (BEPC), le Brevet d’études professionnelles (BEP) et Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ont commencé le 4 juin dernier. Le Baccalauréat, lui, interviendra un peu plus tard. Ces examens interviennent au terme d’une année scolaire 2023-2024 qui, dans l’ensemble, s’est bien déroulée là où les conditions sécuritaires le permettaient. C’est, donc, en toute sérénité que les élèves des zones épargnées par le péril terroriste, entament ces compositions de fin d’année dont le coût global est estimé à un peu plus de 23 milliards de F CFA, selon les autorités du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) qui se doivent de relever le défi d’une organisation réussie.
La première facette de ce défi multiforme, est celui de la sécurité. On le sait. De nombreuses villes sont sous blocus des terroristes et il faut réussir à y acheminer les examinateurs et les épreuves. Sans nul doute, avec le concours des ministères en charge de la sécurité et de la défense, de puissants moyens logistiques, y compris le recours, comme les années antérieures, aux hélicoptères de l’armée ont été déployés pour permettre de relever ce défi. Mais comme on le sait, en la matière, le risque zéro n’existe pas. Il faut se préparer à toute éventualité pour que tous les candidats qui subissent déjà le stress de l’examen, n’aient pas à gérer l’angoisse liée à l’insécurité.
Tout devrait être mis en œuvre pour permettre aux candidats de composer sur un pied d’égalité
On va à l’examen pour obtenir les clés de l’avenir et non pour y laisser la vie.
La seconde facette du défi d’une organisation réussie, c’est celui de la crédibilité des examens. Même si de moins en moins, l’on entend parler de « pétrole » ou de fraudes aux examens scolaires nationaux, il n’en demeure pas que le risque existe. Tout devrait être mis en œuvre pour décourager ceux qui se laissent tenter par la courte échelle et permettre aux 360 340 candidats au Certificat d’études primaires (CEP), 10 426 candidats au Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), 16 573 candidats au BEP, 220 158 candidats au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et aux 120 767 candidats au Baccalauréat, de composer sur un pied d’égalité et avec les mêmes chances.
La troisième facette du défi qui est loin d’être la dernière, c’est la maîtrise des procédures d’examens par les acteurs. Ce dernier élément est particulièrement important dans la mesure où l’utilisation du SIGEC du nom de ce logiciel pour le traitement de toutes les données relatives aux examens, devra se poursuivre après avoir rencontré de nombreuses difficultés lors de la session précédente. L’on sait que l’utilisation de l’outil informatique est loin d’être un acquis pour tous et surtout dans les conditions où la fibre optique et les données de la téléphonie mobile sont loin de présenter les meilleures garanties d’une bonne connexion Internet. Mais gageons que la formation des différents acteurs permettra de lever toutes les inquiétudes en la matière.
Cela dit, la réussite des examens ne tient pas seulement aux conditions financières, matérielles, sécuritaires ou à l’absence de fraudes. Elle tient aussi à la qualité des épreuves. L’on peut donc espérer que la Direction générale des examens et concours (DGEC), du haut de sa longue expérience, y a particulièrement veillé. Nonobstant la qualité de la présentation matérielle des épreuves, ces dernières doivent répondre aux critères docimologiques de bons instruments d’évaluation.
GG