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DJ ABSON, ARTISTE- MUSICIEN, DISC-JOCKEY: « La difficulté majeure est liée au manque de producteur »

Transfuge du groupe Abson-Kabila avec des titres à succès comme « Goumin goumin », « Koutchoukoulé » ou « Tchoumakaya », Dj Abson à l’état civil Amadou Koné est né à Korhogo au Nord de la Côte d’Ivoire d’un père ivoirien et d’une mère burkinabè. Ayant grandi à cheval entre Ferkessédougou et Abidjan où il apprend le métier de disc-jockey après sa formation en construction métallique, il va finalement vivre sa passion pour la musique. A travers cette interview exclusive qu’il a bien voulu nous accorder à quelques semaines de la sortie de son nouvel album solo, l’artiste nous parle de sa passion pour le DJjing, de son quotidien, de la difficulté majeure d’un artiste de sa trempe, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, aborde sans détour d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt !

Evasion : Comment allez-vous ?

 

DJ Abson : Je vais très bien et je suis bel et bien là après un séjour aux USA.

 

Vous êtes un transfuge du groupe Abson-Kabila qui a fait les beaux jours du coupé-décalé au Burkina. Pourquoi ce silence ?

 

Au moment de l’apogée du groupe, j’ai décidé d’aller auprès de ma petite famille aux Etats-Unis d’Amérique. Je me suis rendu compte que ma fille me manquait beaucoup. Donc, il fallait que je passe un peu de temps avec elle. J’y ai passé deux ans et mon second du groupe qui est Kabila, ne pouvait pas rester sans rien faire. Ainsi, il a décidé de faire une carrière solo.

 

Peut-on dire que c’est la fin du groupe ?

 

Je vais aussi entamer une carrière solo et on verra bien s’il faut se remettre ensemble pour reformer le groupe ou pas. Rien n’est exclu.

 

Quand est-ce que les fans vous retrouveront dans votre carrière solo ?

 

C’est pour très bientôt. Je viens de finaliser quatre titres en studio et il reste encore trois autres chansons pour boucler mon album qui va sortir.

 

Peut-on savoir la date de sortie de l’œuvre ?

 

Pour l’instant, je ne peux pas donner une date exacte de sortie de l’album, car tout va dépendre du déroulement de l’enregistrement en studio. Ce qu’il faut simplement noter, c’est pour cette année 2022.

 

Et d’où vient cette passion pour le métier de disc-jockey?

 

L’histoire a commencé dès le jeune âge en Côte d’Ivoire après ma formation en construction métallique. Un soir, je m’étais rendu à la Rue Princesse à Abidjan avec des amis et j’ai surpris mon grand frère feu Karasko Dj du groupe As Dj qui était en train d’animer. Je ne savais pas qu’il faisait de l’animation. C’est vrai que j’ai commencé par le rap mais comme j’ai été fasciné par la façon dont Karasko animait, j’ai abandonné mes amis et je suis allé m’arrêter près de lui en cabine. Je lui ai demandé de me former, il a bien voulu le faire et quand il est venu au Burkina Faso pour former le groupe As Dj, je l’ai remplacé à son poste dans la boîte de nuit où il exerçait. Voilà comment tout est parti.

 

Comment arrivez-vous à coordonner votre carrière d’artiste et celle de disc-jockey ?

 

Même au temps du groupe, j’ai toujours fonctionné ainsi. Il n’y a pas de problème à cela, c’est une question d’organisation. Le jour que je dois honorer un contrat de spectacle en tant qu’artiste- musicien, je préviens mes patrons de la boîte de nuit VIP Ouaga 2000 où j’anime.

 

Et si l’on vous demandait de faire un choix entre la musique et le DJjing ?

 

(Il éclate de rire)… Je crois que mon choix va se porter sur la carrière musicale.

 

Quelle va être la coloration de votre album qui sortira bientôt et qui va marquer le début de votre carrière solo ?

 

Je suis un artiste qui évolue dans plusieurs styles de musique. C’est un album qui sera très varié. Il y aura de l’afrobeat, du coupé-décalé, du hip-hop et du reggae.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans qui vous attendent depuis un certain temps ?

 

Oui c’est vrai, je leur ai beaucoup manqué mais je tiens à leur dire que j’arrive très bientôt en force pour leur plaisir avec un album de haut niveau.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Les week-ends, je suis le plus souvent en boîte de nuit pour mes animations ou sur les scènes pour les concerts. J’ai également une structure de vente de véhicules qui occupe aussi mon quotidien. Il y a également les séances de studio et les résidences de créations.

 

Peut-on avoir votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Elle a très bien évolué de façon positive. La jeune génération a poussé notre musique à une dimension louable.

 

Quels souvenirs gardez-vous des années de gloire avec le groupe Abson-Kabila ?

 

Je garde de très beaux souvenirs mais ce qui m’a le plus marqué, c’est notre tournée nationale à travers toutes les grandes villes du Burkina où nous avons joué partout dans des salles pleines. A chaque étape, le public est sorti nombreux, ce sont des moments qu’un artiste ne peut pas oublier.

 

Rencontrez-vous une difficulté majeure en tant qu’artiste ?

 

La difficulté principale est liée au manque de producteur. La majeure partie du temps, les artistes sont dans le système de l’autoproduction. Il n’y a également pas de soutien financier venant de qui que ce soit.

 

Quelle est votre situation matrimoniale ?

 

Je ne suis pas encore marié, je suis père d’un enfant.

 

Et que feriez-vous si votre enfant qui est une fille décidait de suivre vos pas dans la musique ?

 

Ça me ferait énormément plaisir. Je suis même en train de la former dans le métier de disc-jockey. Elle vit aux USA, par la suite, elle fera son choix final.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Je vis plus de mon métier de disc-jockey et de mes affaires. En ce qui concerne la musique, ça ira avec ma carrière solo. Sinon au temps du groupe, je vivais de la musique.

 

Un mot pour clore cet entretien

 

J’invite le peuple à la culture de l’union, de la discipline et du travail. Je souhaite la paix au Burkina. Je dis merci au journal Evasion pour la considération à l’égard de ma carrière et de tous les artistes. Encore merci à toute votre équipe de rédaction.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

 

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