A la UneDis-moi tout

THIERRY CHAM, ARTISTE-ANTILLAIS: « Curieusement, je ne connais aucun artiste- chanteur burkinabè »

Le chanteur antillais Thierry Cham apparaît au début des années 1990 avec des chansons teintées de zouk. En 1994, l’album « Ultime  confession » et le titre « Coup de foudre » lancent sa carrière. Au fil des disques, le style du chanteur évolue, jusqu’ à devenir l’ambassadeur du R&B français grâce à « Océan », extrait de l’album « Autrement » (2003). Il effectue un retour remarqué en 2008 avec l’album « Là d’où je viens ». Deux nouveaux singles, « l’Amour idéal » et « Tout le monde », précèdent la sortie de « L’un pour l’autre » en 2011. Thierry Cham est né en 1973 à Saint-Claude en Guadeloupe. Fan du groupe antillais Kassav, de Michael Jackson et du répertoire de la variété, il fait des débuts de chanteur avec cette large palette musicale qui sied à sa grande aisance vocale. Thierry Cham était à Ouagadougou en novembre 2021 pour la 20è édition des Kundé et nous lui avions tendu notre micro pour savoir plus sur lui , ce qu’il devient, lisez plutôt.

 

Evasion : Dans quel cadre êtes-vous au Burkina ?

 

Thierry Cham : Ça fait quelques temps que je suis dans le milieu de la musique. Il y a un peu plus dix ans que je ne suis plus revenu au Burkina Faso. C’est avec joie et plaisir que je suis à Ouagadougou pour le Kundé 2021.

 

Vous faites du Zouk, depuis un bout de temps il n’y a pas beaucoup d’effervescence dans la consommation du Zouk.

Comment vous expliquez cela ?

 

Aujourd’hui le Zouk est toujours là. Sauf que les gens ne l’appellent plus Zouk. Quand vous écoutez certains artistes comme Aya Nakamura ou encore Berna Boy ; toute cette nouvelle mouvance venue du Nigeria, de l’Angola, du Mozambique ou de la Côte d’Ivoire, il y a une mouvance encore très Zouk. Sauf que les gens ne l’appellent plus Zouk alors que les rythmiques et codes qui sont dans les morceaux sont Zouk. Donc, c’est une musique qui continue ; le Zouk a toujours son mot à dire et la preuve est que je suis là, je  suis l’invité au Kundé.

 

Faites-vous une autre activité en dehors de la musique ?

 

Non, je vis de la musique.

 

Combien d’albums avez-vous sur le marché ?

 

J’ai plus d’une dizaine d’albums à mon actif depuis que j’ai commencé la musique en 1994. Bientôt, on fera nos trente ans.

 

La musique Zouk nourrit-elle toujours son homme ?

 

Oui, puisque c’est une musique qui est dans la mémoire des gens et que des  gens aiment toujours. Il y a toujours de la demande, de la sollicitation. C’est une musique toujours vivante. Comme je le disais, aujourd’hui les jeunes reprennent la base de cette musique et ils en font quelque chose, sauf qu’ils l’ont rebaptisée « Pop Urbaine », « Afro-pop » ou encore « Afro-beat ».

 

Vous vivez en Guadeloupe ou en France ?

 

Je réside en France. Je suis en Guadeloupe mais je vis en France depuis de nombreuses années.

 

Une page un peu triste, c’est le décès de Jacob Devarieux, qu’est-ce qu’il représentait pour vous ?

 

Jacob de Devarieux nous a quitté cette année, précisément en août 2021. C’était l’icône du Zouk par excellence. Il était avec Patrick Saint Eloi, Jean Philipe Martelli qui étaient les icônes du groupe Kassav’. Jacob représente cette image de la puissance et de la force du Zouk. C’est un géant qui est parti. C’était un peu comme un papa. J’ai eu l’occasion de faire des scènes avec lui, d’avoir échangé. On a pu s’amuser, rigoler ensemble.

 

Donc vous compter perpétuer sa mémoire en faisant toujours du Zouk ?

 

Le fait de faire toujours du Zouk c’est vrai qu’on perpétue la mémoire de Jacob, mais Jacob à intégré le groupe Kassav’ et Kassav’ fait partie de l’initiative de Pierre-Eduard-Décimus, les frères Décimus et Georges et Edouard qui sont à la base du groupe Kassav’. Et ensuite beaucoup ont rejoint le groupe !

 

Aujourd’hui, vous êtes là à Ouagadougou pour les 20 ans du Kundé, mais on ne vous voit pas venir faire des concerts au Burkina, qu’est-ce qui explique cela ?

 

C’est dû à la conjointure. Il y a deux ans, je devrais venir ici, mais il y a cette histoire de pandémie qui nous fatigue tous. Il y a aussi l’instabilité politique et la distance. Mais toujours est-il que je suis là et j’espère pouvoir revenir après.

 

Connaissez-vous des artistes burkinabè ?

 

Je  connais des artistes d’Afrique de l’Ouest, mais à savoir s’ils sont des burkinabè. Je connais Awilo, Petit pays…mais au Burkina…curieusement non !

 

Mais ça vous dirait quelque chose de faire un feat avec un artiste burkinabè ?

 

Oui, si sa musique me plait et que je sens qu’il y a une connexion avec ce que je fais, pourquoi pas. Je pense qu’il y a bon nombre d’artistes et c’est un plaisir de les découvrir ce soir au Kundé.

 

Un dernier mot à l’endroit des Burkinabè qui aiment la musique de Thierry Cham ?

 

Je leur dis merci déjà d’écouter ma musique et merci pour l’accueille qu’on m’a réservé.  Je suis venu plusieurs fois ici. J’ai  fais Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Mon premier spectacle était à la Maison du peuple et je garde un immense souvenir de l’effervescence, de la chaleur, de l’accueil des gens. C’était vraiment super. J’étais venu avec la radio Ouaga FM à l’époque. Je souhaite aux Burkinabè l’unité, la fraternité, la paix et l’amour.

 

 Propos recueillis a Ouagadougou  par Evariste Télesphore NIKIEMA pendant la fête du Kundé novembre 2021.

Articles similaires

SEKOU OUEDRAOGO, CINEASTE: « Il faut que les gouvernants réfléchissent à la vraie politique de promotion du cinéma burkinabè »

Evasion Magazine

SANTE: 10 conseils pour chasser les toxines et purifier son organisme

Evasion Magazine

THALIANE, ARTISTE- MUSICIENNE: « Quand on a du talent, on n’a pas besoin de se donner à n’importe qui»

Evasion Magazine

laisser un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.