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TAABTENGA HUMOUR, HUMOURISTES: « Le manque de soutien aux humoristes burkinabè fait que nous sommes en retard par rapport à ceux des autres pays »

Taabtenga Humour est la nouvelle formation d’humoristes burkinabè venus révolutionner ce secteur en pleine expansion. En deux ans d’existence, le groupe s’est fait une certaine renommée tant au plan national qu’international, à travers plusieurs productions vidéos et des scènes.

A travers cette interview exclusive qu’ils ont bien voulu nous accorder, ces jeunes talents reviennent sur l’idée de la création du groupe, leur quotidien, les projets en cours, les difficultés rencontrées, jettent un regard critique sur l’évolution de l’humour burkinabè et abordent sans détour d’autres sujets. Lisez plutôt.

 

 

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Taabtenga Humour : Nous allons parfaitement bien.

 

D’où est venue l’idée de former le groupe ?

 

L’idée est venue du fait que nous aimons l’humour et nous sommes également passionnés de cinéma. Ainsi, nous avons créé le groupe et réalisé un court métrage de trois minutes que nous avons posté sur les réseaux sociaux. Tout est parti de là.

 

Et quelle est la petite histoire du choix du nom Taabtenga Humour ?

Le choix s’est porté sur Taabtenga Humour parce que le quartier Taabtenga est bien connu et que les membres fondateurs y résident.

 

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

 

Nous nous inspirons des humoristes burkinabè, hollywoodiens et des faits que l’on vit au quotidien. Notre particularité est la narration des faits, raison pour laquelle lorsque nous postons une vidéo, il y a des millions de vues en quelques minutes.

 

Etes-vous satisfaits du bilan de votre parcours ?

 

C’est un bilan positif. Actuellement, nous avons plus de cent mille abonnés sur Facebook et plus de cent mille abonnés sur Tik Tok. En deux ans de carrière, nous avons faits de nombreuses productions qui ont été choisies par des chaînes de télévisions ici au Burkina et à l’étranger et qui seront bientôt diffusées. Nous avons également de nombreux contrats de spectacles qui sont en cours.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Nous dirons plus ou moins. Mais avec nos économies, nous avons acheté des caméras et mis en place un studio de post-production.

 

Quels sont vos projets ?

 

En ce qui concerne nos projets, il y a la réalisation de longs métrages qui pourraient être compétitifs sur le marché international. Il y a aussi la participation du groupe à des festivals hors du pays.

Que rencontrez-vous comme difficulté majeure ?

 

La difficulté majeure est le manque de moyens financiers et la disponibilité des acteurs.

 

A quand votre prochain spectacle majeur grand public ?

 

C’est pour bientôt. Nous sommes actuellement en résidence de création et lorsque nous allons nous produire, cela sera un véritable déclic dans l’histoire de l’humour au Burkina Faso. Déjà que nous sommes connus hors de nos frontières, nous réservons une surprise pour le public et vous serez informé au moment opportun.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de l’humour burkinabè ?

 

C’est le manque de créativité et nous sommes là pour combler ce vide. Le manque de soutien aux humoristes burkinabè fait que nous sommes en retard par rapport à ceux des autres pays.

 

Peut-on savoir votre quotidien ?

 

Les jours ordinaires, nous sommes sur nos activités individuelles. C’est pendant les week-ends que nous créons, nous tournons nos courts métrages et honorons nos contrats de scènes.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Nous leur disons merci pour leurs soutiens multiformes ; ce sont eux qui nous encouragent à avancer malgré certaines difficultés du milieu du show-biz. Les mots nous manquent pour leur dire à quel point ils sont formidables.

 

Quel est votre mot de la fin ?

 

Nous invitions vos lecteurs à aller sur notre page Facebook afin de mieux découvrir nos créations. Nous disons merci aux Editions « Le Pays » pour cette marque de sympathie à notre égard car c’est le tout premier média qui s’est intéressé à nous. Nous souhaitons le retour de la paix dans notre cher pays. Force et courage à nos FDS.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

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