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SANTE: La technique japonaise pour éviter de grossir

S’arrêter de manger quand on a atteint la satiété à 80%, c’est le principe du Hara hachi bu. Cette méthode venue du Japon recèle d’innombrables vertus et avantages. Explications.

En matière de diététique, le Japon a souvent fait figure d’exemple. Pour perdre du poids, éviter l’obésité, ou rester en bonne santé, il serait d’ailleurs opportun de s’en inspirer davantage.

Rappelons que l’île d’Okinawa regorge de centenaires qui échappent à de nombreuses maladies en augmentation constante en Europe ou aux Etats-Unis. Sur cette île, les habitants vivent plus longtemps que la moyenne, mais aussi en meilleure santé : moins de cancers, de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’ostéoporose et de maladies dégénératives. Le choix des aliments entre en ligne de compte évidemment, mais pas seulement. La façon de les consommer joue aussi.

« C’est un excellent principe et tout le monde devrait l’adopter »

 

Parmi les différences avec nos habitudes, il faut savoir qu’au Japon, quand on veut perdre du poids, on ne s’y prend pas en comptant les calories.  Durant les repas, la règle est de ne pas manger jusqu’à satiété mais de combler 80 % de sa faim. Concrètement : on s’arrête de manger juste avant d’être totalement repu.

Principalement pour une question de confort digestif. C’est ce qu’on appelle la règle de « l’Hara hachi bu ». Elle s’inscrit dans des principes plus généraux qui consistent à préconiser la modération, clef de la santé et véritable médicament.

« C’est un excellent principe et tout le monde devrait l’adopter.  Cela permettrait d’éviter un grand nombre de troubles digestifs . Au Japon, les gens vivent plus longtemps et sont minces», note Marie Laure André diététicienne nutritionniste.

 

« Bien mastiquer chaque bouchée permet d’envoyer une sensation de satiété au cerveau »

 

Le Hara hachi bu s’inscrit dans la philosophie dite zen. En permettant à l’estomac de ne pas être trop lourd en fin de repas, on préserve son système digestif. D’autre part, le principe a pour corollaire d’apprendre à manger lentement. « Bien mastiquer chaque bouchée permet d’envoyer une sensation de satiété au cerveau. En mangeant lentement, on laisse à l’estomac le temps d’envoyer ce signal de satiété. Cela peut prendre quelques minutes. Si, on continue à manger pendant ce laps de temps, on risque de se sentir mal après le repas, parce qu’on aura dépassé nos besoins », poursuit la professionnelle. Sans compter qu’une mastication lente et soigneuse préserve des ballonnements, entre autres troubles digestifs.

 

Se concentrer sur chaque bouchée

 

L’intérêt du Hara hachi bu réside aussi dans la concentration sur le repas, donc sur ses sensations alimentaires. Ne pas se laisser distraire par autre chose mais bien se concentrer sur chaque bouchée implique de moins manger car on sent plus facilement arriver le signal qui indique qu’on est rassasié.

A contrario, si on mange un sandwich en regardant ses mails on mange plus que ses besoins. Cette philosophie simple et efficace permet même de s’adonner à quelques excès hors des repas sans prendre de poids ! Quand on est habitué à manger à sa faim, la pratique du Hara hachi bu peut sembler difficile au début, mais c’est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît.  Il suffit de prendre ses repas dans le calme, assis à une table et de se concentrer sur ce qu’on ingère. Et si on veut aller jusqu’au bout dans l’imitation des habitudes des centenaires de l’île d’Okinawa, on peut se tourner vers les aliments asiatiques type soupe miso, litchis ou algues, qui font le bonheur gustatif des centenaires. Alors on s’y met ?

 

Par Véronique Chaouat

 

 

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