Arts et culture

RESTITUTION DES ŒUVRES AU BENIN: l’acte de transfert de propriété signé à l’Élysée

C’est l’aboutissement d’un processus initié, il y a quatre ans, par le président français. Vingt-six œuvres appartenant aux trésors royaux d’Abomey vont décoller, ce mardi 9 novembre 2021, pour le Bénin, d’où elles avaient été pillées en 1892. L’acte de transfert de propriété a été signé ce mardi matin à l’Élysée par les ministres béninois et français de la Culture, en présence des présidents Talon et Macron.

C’est une cérémonie très officielle et très solennelle qui s’est tenue au son de la Garde républicaine et en présence des deux chefs d’État. Le président de la République du Bénin s’est exprimé à la sortie de cette cérémonie historique de signature de l’acte de transfert de propriété : « C’est notre âme qui revient, ce sont vingt-six œuvres royales, bien plus que des objets. Cela relève de notre patrimoine génétique profond. »

Les présidents Patrice Talon et Emmanuel Macron à l’Élysée

Un président très ému, très souriant, très fier. « J’ai espéré, désespéré et j’ai prié les ancêtres. » Un président, aussi, qui n’a pas mâché ses mots et qui a demandé sans tabou le retour d’autres œuvres : « Monsieur le Président, convenez avec moi que la restitution de 26 œuvres que nous consacrons aujourd’hui n’est qu’une étape dans le processus ambitieux d’équité et de restitution des patrimoines mémoriels extorqués jadis au royaume du territoire du Bénin par la France. »

« Monsieur le Président, il est regrettable que cet acte de restitution, si pourtant appréciable, ne soit pas de portée à nous donner entièrement satisfaction. En effet, comment voulez-vous qu’à mon départ d’ici avec les 26 œuvres, mon enthousiasme soit total pendant que le dieu Gou, œuvre emblématique représentant le dieu des métaux et de la forge, la tablette du Fa, œuvre mythique de divination du célèbre devin Guédégbé, et beaucoup d’autres, continuent d’être détenues ici en France au grand dam de leur ayant droit ? »

« L’espoir, a-t-il conclu, est désormais permis. C’est une première étape inédite dans ce processus de restitution et de réparation. »

  Sylvie Koffi envoyée spéciale à l’Élysée, (RFI)

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