A la UneStar Actu

PROCES D’INTENTION : Oumou Sangaré blanchie

 

Etant en  concert à Saint Louis au  Sénégal,  Oumou Sangaré la diva africaine, un groupe d’activistes avait appelé au boycott de l’événement pour une raison très simple : Oumou Sangaré a blanchi sa peau par des produits cosmétiques. Le  phénomène de dépigmentation a toujours été source de polémiques et de tollé général dans les médias africains et sur les réseaux sociaux. Les apparitions publiques de Oumou Sangaré devenue claire depuis quelques années font également couler beaucoup d’encre et de salive. Que ce soit pour une question d’identité ou de santé publique, les raisons et les justifications sont complexes et multiples. Dans cette situation, la société est à la fois juge et partie. Les stars devraient être des modèles d’éducation. L’erreur fondamentale de la société est d’ériger nos “stars” en des modèles de vertus, de guides moraux ou d’exemples à suivre, surtout pour une jeune génération vulnérable. Les artistes, les sportifs, les personnalités publiques sont avant tout des êtres humains avec leurs qualités et défauts, leurs forces et faiblesses comme tous êtres humains. Nous devons plutôt les juger sur leurs œuvres, leurs performances, leurs réussites ou échecs pour nous servir de leur bonnes pratiques pour la construction d’une société moralement solide. Nous allons au concert, au cinéma ou au musée pour juger et apprécier le spectacle ou l’œuvre, pas de savoir si l’artiste est végétarien ou autre. Ce n’est pas le teint d’Oumou Sangaré qui changera la qualité de ses prestations. L’admiration, l’idolâtrie ou le fanatisme doivent se limiter à ce niveau de jugement; ce qui éviterait un mimétisme aveugle ou une haine lorsque la “star”, dans sa vie privée, n’est pas le personnage de sa propre imagination. Pourtant elles n’ont ni la prétention ni la légitimité de servir de modèle d’éducation. Les stars n’en demandent pas moins de pouvoir vivre leur vie privée sans être jugées, mais elles ne sont que le produit de cette société de consommation où le profit écarte toutes considérations éthiques. Néanmoins, le concert d’Oumou Sangaré a eu lieu au Sénégal et il y a eu du monde comme d’habitude.

Evariste Télesphore NIKIEMA

Articles similaires

BORIS NAAM, ARTISTE MUSICIEN-ACTEUR DE CINEMA: « La musique burkinabè est très visible et se vend très bien »

Evasion Magazine

Papus Zongo s’est marié

Evasion Magazine

Rabylad, artiste-chanteur béninois : « Singuila, est mon artiste préféré »

Evasion Magazine

laisser un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.