C’est en 1987 qu’il mettra sur le marché du disque africain, son dernier album en date, une compilation qui présentait des grands classiques. 
Il s’agit de l’inoxydable voix de la musique burkinabè en la personne de Jean Auguste Tapsoba dit BOUZOUS.
Sa passionnante histoire commence par son grand-père Dominique Tenga Marie Guillaume, premier Grand Chancelier de l’ordre national du Burkina Faso, et son père qui avait créé plusieurs orchestres dont le plus célèbre est l’Harmonie Voltaïque. Après sa formation dans les chorales, il fit de beaux jours dans de prestigieux orchestres comme Atimbo, les Fingers en 1967, puis les Djinahouroux en 1969 en tant que bassiste auprès de Moustapha Thiombiano, Jimmy Hyacinthe et Rato Vénance. Après avoir bourlingué à travers les quatre coins du monde, il s’installe à Abidjan et forme un orchestre pour jouer dans le célèbre espace culturel de l’époque « A la canne à sucre ». De la Côte d’Ivoire, Bouzous s’installe en Allemagne et y joue pendant plusieurs années avant de rencontrer Georges Ouédraogo et lui propose la formation du groupe BOAZAMBO en compagnie de Moustapha Thiombiano.
Après de nombreuses expériences internationales, l’artiste opta pour la continuité et la transmission. Il faut noter qu’il a été à l’origine de la formation de plusieurs jeunes groupes à l’instar du CVD (Club Voltaïque du Disque), Les Vieux Briscards, Quintet Bouzous et BABUR (Ghana-Burkina).
34 après le premier album solo, le doyen est de retour dans les bacs à disques avec sa nouvelle œuvre discographique ayant pour titre éponyme « B of B ».
La cérémonie de dédicace a eu lieu dans la soirée du 28 décembre dernier à Ouagadougou. Une œuvre conçue avec maestria et qui invite les mélomanes au cœur d’une fusion de sonorités à découvrir absolument.
A découvrir des chansons comme « Ma dulcinée », « Pipi Boudo » ou « Ya wooto ».
La cerise sur le gâteau, Bouzous a profité de l’occasion pour procéder à la dédicace de son livre intitulé « Une vie exceptionnelle ».
KERSON