Je suis mariée à un homme très riche qui s’occupe bien de moi et de ma famille. Nous avons deux enfants en bas âge. J’ai une petite sœur qui vit avec nous à la maison depuis des années. C’est mon époux qui a toujours payé ses études. Elle a aujourd’hui 23 ans. Mon aide ménagère a été la première à me dire que ma petite sœur entretenait des relations amoureuses avec mon époux, mais je ne l’ai pas crue. J’ai même menacé de la renvoyer si elle colportait encore de telles fausses nouvelles. Je me suis dit que mon époux pouvait me tromper avec d’autres femmes, mais il ne pourrait jamais le faire avec des filles de ma famille, encore moins avec ma petite sœur qui vit avec nous. Mon aide ménagère m’a dit que si je ne la croyais pas, je pouvais vérifier moi-même et qu’il suffisait pour cela, que je sois observatrice. Effectivement, elle m’a fait un signe et j’ai surpris mon époux dans la chambre de ma petite sœur une nuit ; les deux étaient couchés nus comme des vers de terre. J’ai failli tomber à la renverse ; je revois encore la scène et je ne la supporte pas. Mon époux à qui j’ai toujours fait confiance, et toujours vanté comme un cadeau du ciel, m’a ainsi trompée. Il me disait qu’il n’aimait que moi et qu’il ne pouvait jamais coucher avec une autre femme que moi. Souvent je voyageais et laissais ma petite sœur avec mon époux et mes enfants en me disant qu’il n’y avait pas de risque puisque c’est ma sœur. J’ai renvoyé ma sœur de chez moi. Elle a rejoint mes parents et j’ai juré de ne plus jamais lui adresser la parole jusqu’à ma mort. J’ai décidé de ne pas divorcer pour faire plaisir à ma petite sœur mais j’ai décidé aussi de me venger de mon époux. De ce fait, je vais coucher avec le père de mon époux, c’est-à-dire mon beau-père, les frères de mon époux et ses copains, et après tout cela, je dirai à mon époux que j’ai couché avec toutes ses connaissances pour voir sa réaction. Ainsi, je me serai vengée de lui. Pour le moment, j’ai décidé de le punir en lui donnant le dos au lit ; je refuse d’accomplir le devoir conjugal. Pour moi, c’est « œil pour œil, dent pour dent ». Quels conseils me donnez-vous ? Je suis sur mes nerfs.
Une fidèle lectrice
Généralement dans pareille situation, quand on agit dans la précipitation et dans l’énervement, on le regrette plus tard. Je suis d’accord que vous ayez renvoyé votre petite sœur de chez vous. C’est également normal que vous manifestiez votre mécontentement avec vos astuces de femme. Mais, la grande erreur ou la grande bêtise que vous voulez faire, c’est en couchant avec votre beau-père, vos beaux-frères et les copains de votre époux. Qu’est-ce que tout cela va vous apporter ? Bien au contraire, vous allez vous souiller. Une femme ne se donne pas aux hommes de gauche à droite, car au bout du compte, c’est elle la grande perdante. Je me dis que votre petite sœur est assez grande et qu’elle à l’âge de se marier. Même si votre mari lui faisait des avances, elle aurait dû refuser ou vous en parler. Sûrement votre époux a dû charmer votre petite sœur avec beaucoup d’argent. Vous avez bien fait de ne pas quitter le domicile conjugal. On a toujours dit aux jeunes femmes mariées d’éviter d’héberger leurs mamans, leurs sœurs, leurs cousines ou leurs copines chez leur époux, car le diable rode partout et quand un homme a des désirs, il oublie la filiation de sa femme et il peut céder à la tentation.
C’est après avoir satisfait sa libido qu’il reprend conscience. Vous êtes en partie responsable de ce qui vous arrive. Si votre petite sœur était restée chez vos parents, tout cela ne serait pas arrivé. Et même si cela devait arriver, ce ne serait pas sous votre toit. Je vous demande de faire preuve de maturité et d’avoir la force intérieure en pardonnant un jour votre petite sœur. Je ne vous demande pas d’oublier. Certes, elle est fautive, mais votre époux l’est également. Entre un homme et une femme, les relations peuvent finir un jour, et vous allez l’appeler à ce moment-là votre ex-mari. Mais entre sœurs, c’est pour toute la vie. Il n’y a jamais d’ex-sœurs. Vous et votre mari êtes unis par les liens du mariage. A cause d’un homme, vous ne pouvez pas jurer de ne plus adresser la parole à votre petite sœur. Ce n’est pas en refusant de lui adresser la parole que vos douleurs se dissiperont. Dites-vous que ce sont des épreuves de la vie que vous devez surmonter. Dites-vous que ce sont de petites personnes qui n’ont rien dans la tête et essayez de vous calmer ; faites ce que vous pouvez pour sauver votre mariage et occupez-vous bien de l’éducation de vos enfants ; calmez-vous et excellente journée à vous.
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BURKINA FASO