Solutions à nos problèmes

« Ma tante m’a mise dans des problèmes »

En 2023, je venais d’avoir mon BEP comptabilité, et j’ai été au bureau de ma tante pour lui annoncer la bonne nouvelle. Une heure après mon départ, ma tante me téléphonait pour me dire qu’il y a un militaire qui m’a vue dans son bureau et qui est intéressé par moi. J’ai répondu à ma tante que je ne l’avais pas remarqué. Le militaire m’a appelée à son tour la nuit pour me donner rendez-vous le lendemain afin que l’on échange. Après, j’ai revu ma tante et je lui ai dit que le monsieur ne m’intéressait pas, car j’ai des projets. Mes deux grandes sœurs sont en Europe et je comptais, après mon examen, les y rejoindre. Ma tante m’a dit que ce n’était pas la peine que j’aille en Europe, car le militaire veut me marier. Je lui ai répondu que je ne l’aimais pas, et elle m’a fait savoir qu’avec le temps, je finirais par l’aimer et que si je refusais, je traînerais et finirais par rester une vieille fille sans mari. Ainsi, nous avons commencé à sortir ensemble et quelques mois après, il m’a dit qu’il voulait un enfant de moi. J’ai refusé et ma tante m’a encouragée à le faire. En 2024, j’ai accouché et j’ai déménagé chez l’homme et nous vivions en concubinage. Depuis lors, pas de mariage et bonjour les problèmes. Mes sœurs me disent que c’est impossible de venir en Europe avec un bébé. Actuellement, le monsieur m’a renvoyée chez mes parents, car sa grande sœur qui a divorcé d’avec son mari loge chez nous avec ses deux enfants qui vont à l’école. Depuis qu’elle vit chez nous, c’est elle qui prend l’argent des condiments, fait la cuisine, lave les habits de mon mari. Et quand il veut quelque chose, c’est l’avis de sa grande sœur qu’il demande. J’ai dit au monsieur que si sa sœur continuait à laver ses habits, ce serait elle qui partagerait le lit avec lui. A cause de cette phrase, il m’a répudiée. Aujourd’hui, quand je me plains, ma tante me dit que tous les hommes sont pareils, que l’on ne peut pas forcer un homme à faire un mariage tant qu’il ne le désire pas. Je ne ressens pas de l’amour pour ce monsieur, je l’ai accepté pour faire plaisir à ma tante et avoir un époux pour que la société ne me juge pas mal. Je n’ai toujours pas trouvé du travail.

 

A.C., Secteur 19 Ouagadougou

 

Votre tante pensait bien faire en vous trouvant un monsieur, mais le dernier mot vous revenait en tant que lettrée. Aujourd’hui, même celles qui sont nées au village, refusent qu’on leur donne des maris. Le concubinage ralentit et tue le mariage. Vous avez dit que vous aviez des ambitions d’aller vivre en Europe. Il faut savoir ce que vous voulez dans la vie. Vous allez partir en Europe et laisser votre enfant qui a à peine deux ans avec qui ? Vous êtes condamnée, de mon point de vue, à rester auprès de votre enfant jusqu’à ce qu’il sache faire quelque chose. Vous avez commis une grande erreur en acceptant de faire un enfant sans auparavant exiger le mariage. Il faut voir maintenant l’avenir. Vous êtes majeure, c’est à vous de décider de ce que vous voulez faire de votre vie. Côté amour, n’écoutez plus votre tante, mais plutôt votre cœur. Cherchez d’abord le travail, c’est ça le premier mari d’une femme. Même si c’est un boulot qui n’a rien à voir avec votre formation, pourvu que ce soit un travail décent, n’hésitez pas. Rien n’est perdu. Si vous voulez toujours ce monsieur, exigez le mariage d’abord. Ainsi, quand vous serez chez lui, vous aurez des droits. De nos jours, si vous ne ressentez pas de l’amour pour quelqu’un, ce n’est pas la peine de vivre avec lui sous prétexte que vous avez peur que la société vous juge mal. La sœur de votre homme n’avait pas le droit de venir vivre avec vous, car elle sait que son frère vit avec une femme, et qu’entre vous femmes, ce n’est pas toujours facile. A la longue, vous finirez par devenir comme des coépouses. En plus, votre belle-sœur n’est pas venue chez vous comme étrangère, mais plutôt comme la maîtresse de la maison en faisant à votre place ce que vous devriez faire. Dans ce cas, quel est votre rôle dans la maison ? Allez-vous seulement devenir comme une machine à fabriquer des enfants ? Il n’est toujours pas tard, soyez ferme dans vos décisions. Et si vous devez repartir chez le père de votre enfant, votre belle-sœur devrait quitter la maison. Si vous tenez toujours à partir en Europe, attendez que votre enfant grandisse un peu afin de le confier à votre maman, ainsi vous pourriez partir tranquillement. Vous êtes la seule personne à pouvoir prendre une décision sur ce que vous voulez faire de votre vie. A bon entendeur, Salut.

 

NB : Nous vous rappelons que cette rubrique est la vôtre. Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresse, sont prié (e)s de nous les envoyer. L’anonymat leur est garanti s’ils/ elles le souhaitent. Ils/elles  peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis aux 1200 Logements à Ouagadougou ou auprès de nos représentations dans les différentes provinces.

 

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BURKINA FASO

 

 

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